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RÉSULTATS

St-Louis : encore patient, mais peut-être plus agressif

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MONTRÉAL - Martin St-Louis est très conscient que les attentes seront plus élevées la saison prochaine pour le Canadien. Que la pression d'obtenir des résultats concrets et non seulement des signes de progression sera plus omniprésente qu'elle ne l'a été au fil de ses trois premières saisons à la barre du Tricolore.

Est-ce que le coach, qui a adopté une «patience-agressive» en début de saison, sera en mesure d'être un peu plus agressif que patient la saison prochaine afin de maximiser les résultats de son club?

La patience sera encore de mise.

«Mais il y a des dates d'expiration sur tout. Même sur la patience», a convenu l'entraîneur-chef du Tricolore.

«Tu n'affiches pas le même niveau de patience à l'endroit de tous les joueurs. Tu dois l'adapter selon les circonstances. Je serai toujours bien plus axé sur la manière de jouer que sur les résultats. Mais si tu dois afficher plus de discipline, tu dois le faire en t'appuyant toujours sur la vérité et sur une intelligence émotive. Je sais que les attentes vont être plus grandes. Je vais encore être patient, mais je serai peut-être oui, un peu plus agressif», que le coach a indiqué.

Accepter la défaite

Est-ce que le coach qui a donné l'impression très souvent de balayer du revers de la main les aspects négatifs qui ont mené à des défaites pour se concentrer davantage sur les points positifs relevés en cours de rencontre sera en mesure de serrer la vis davantage?

Est-ce que Martin St-Louis l'entraîneur-chef, donnera plus l'impression de détester la défaite autant que Martin St-Louis le joueur la détestait?

«Quand j'étais joueur, je n'avais que moi à m'occuper. Je dois maintenant m'occuper de tous les joueurs de l'équipe. Je ne peux pas avoir la même attitude», que St-Louis a plaidé dans le cadre du bilan de fin de saison qu'il a dressé après la défaite de 5-4 en tirs de barrage que le Canadien venait d'encaisser aux mains des Red Wings dans le cadre de son dernier match de la saison.

«Quand tu perds un match, mais que les gars ont tellement fait de bonnes choses au cours de la partie, tu dois être positif. Et ce côté positif doit être appuyé par les joueurs. Oui a perdu cette année, mais on s'est rarement fait déclasser. Et ça, c'est positif à mes yeux», a souligné St-Louis qui a appuyé ses dires par l'appui des partisans qui ont ovationné leurs favoris même s'ils seront encore privés du hockey des séries.

«Les partisans respectent nos efforts et on est excitant à voir jouer», que le coach a ajouté.

Si Martin St-Louis convient qu'il pourrait afficher plus d'agressivité dans la gestion de sa patience dès l'an prochain, il ne semble pas enclin à verser dans les grandes émotions derrière le banc.

«Si je deviens trop émotif derrière le banc et que je suis émotif simplement pour être émotif, je le ferai simplement pour moi. Je dois penser à l'équipe. Je dois trouver le bon équilibre sinon l'émotion que tu affiches perd toute sa valeur, son efficacité. Alors si vous me demandez si je serai plus émotif après les matchs 8, 14 ou 52 l'an prochain, je ne peux pas répondre. On devra s'ajuster en fonction de ce que l'équipe nous donnera», a assuré St-Louis.

La plus grosse victoire pour l'entraîneur-chef du Tricolore est d'encore obtenir, trois ans après son arrivée, la totale confiance et l'implication de ses joueurs.

«C'est flatteur. Ils sentent que je m'occupe d'eux parce qu'en fin de compte ce sont eux qui s'occupent de l'équipe. Moi et mon groupe d'entraîneurs on enseigne, on explique, on implique les gars pour qu'ils soient bien conscients qu'ils font partie du processus. Et ça ne changera pas.»

À Montréal pour y rester

Bien qu'il rejoindra son épouse et son fils qui se remet d'une sévère commotion cérébrale, au Connecticut, une fois les réunions individuelles avec ses joueurs complétées, Martin St-Louis se remettra à penser à la saison qui se termine et à l'autre qui s'en vient très rapidement.

«On est en mode analyse depuis un bout et on le sera jusqu'à la fin des séries. Il y aura ensuite le repêchage et dès juillet, on commencera à préparer le prochain camp d'entraînement», a indiqué celui qui devra aussi trouver le temps de négocier un nouveau contrat.

«Je ne pense pas à ça. On va certainement se parler un moment donné Kent et moi. Mais c'est loin d'être une préoccupation. J'adore ce que je fais. J'adore être ici. Et j'ai bien l'intention d'y rester tant qu'on voudra bien de moi», a conclu Martin St-Louis.