Un capitaine soulagé par une performance inspirée
Canadiens vendredi, 5 janv. 2018. 00:27 vendredi, 26 avr. 2024. 13:27
« Un bon effort d'équipe » 1:49
MONTRÉAL – Pas de bras soulevés vers le ciel, pas de cri de soulagement. C’est à peine si Max Pacioretty a esquissé un sourire quand il a déjoué Andrei Vasilevskiy pour effacer l’interminable léthargie dans laquelle il s’enlisait depuis plus d’un mois.
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Mais ne vous méprenez pas : le capitaine s’est éclaté dans la victoire du Canadien face au Lightning de Tampa Bay.
« Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu autant de plaisir à jouer au hockey », a admis le capitaine après un match en marge duquel Claude Julien avait enjoint ses leaders – d’abord en privé et ensuite sur la place publique – à faire partie de la solution.
On ignore les paroles exactes qui ont été prononcées lors de cette convocation de l’entraîneur-chef, mais Pacioretty parlait jeudi soir comme un homme qui avait aimé ce qu’il avait entendu. Depuis quelques semaines, il suffisait de lire entre les lignes pour comprendre que le franc-tireur n’était pas en amour avec certains aspects du plan de match. À plus d’une reprise, on l’a entendu déplorer à mots à peine couverts le conservatisme et le manque de proactivité que le Canadien affichait en bloc de cinq.
Si on se fie à la performance que l’équipe a offerte contre le Lightning, le 67 n’a pas fait qu’écouter lors de ce fameux meeting. Il en a profité pour passer quelques messages.
« On a parlé du fait que l’effort n’était pas au rendez-vous après le dernier match, mais souvent, quand on se surprend à trop penser et à vouloir tout analyser, on se réveille les deux pieds pris dans la boue. L’effort n’était pas parfait, c’est vrai, mais j’avais l’impression que la vraie solution résidait dans notre volonté de vouloir prendre le contrôle d’un match, de vouloir faire la différence. Ce soir, j’ai l’impression qu’on a tous débranché nos cerveaux et qu’on a patiné sans trop se casser la tête. Le résultat, ça a été une excellente performance collective. »
« Il faut s’imprégner de cette sensation qui nous habite présentement et se rappeler ce que c’est que d’offrir un tel spectacle à nos partisans, a-t-il ensuite ouvertement souhaité. De jouer un style divertissant, d’essayer de provoquer des choses, de faire des jeux contre la meilleure équipe de la Ligue... C’était vraiment le fun. »
Et en prime, Pacioretty n’aura plus à répondre aux questions concernant son incapacité à trouver le fond du filet. Son but aux dépens de Vasilevskiy était son premier en 14 matchs, une libération qui met fin à des semaines de contre-performances, oui, mais aussi à une série impressionnante de malchances et de concours de circonstances défavorables.
« Personne ne pourra jamais comprendre ce que c’est de traverser une telle séquence en se faisant voler sur sa première présence du match ou de se faire enlever un but à cause d’un hors-jeu. D’être satisfait de la qualité de son jeu, mais de ne pas pouvoir l’exprimer parce que ce sont les résultats qui comptent et que l’équipe ne gagne pas. Mais maintenant qu’on a gagné un match, vous avez le droit d’être en désaccord avec moi, mais je peux dire que j’aimais vraiment la façon dont mes compagnons de trio et moi jouions depuis environ trois matchs. »
Pacioretty a rendu hommage à Charles Hudon, qui patrouille l’aile droite d’une unité complétée par Phillip Danault depuis quelques matchs.
« Je ne sais pas si son insertion à nos côtés y est pour quelque chose, mais on a eu beaucoup de rencontres avec l’entraîneur, qui a vraiment fait du bon travail pour nous aider à nous en sortir, et les résultats sont selon moi probants. Je sais que les buts n’étaient pas nécessairement là, mais ‘Huddy’ me facilite vraiment la vie. C’est facile de travailler fort quand on passe tout son temps dans la zone offensive, mais quand vous êtes constamment en échec-avant ou en repli défensif et que vous essayez de créer des opportunités à partir de ces situations, c’est beaucoup plus difficile de faire des jeux. Le calme de Charles avec la rondelle nous donne la chance d’y arriver. »
« Il y a encore du travail à faire, mais ça regarde bien pour notre trio », a conclu Pacioretty, optimiste.
