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RÉSULTATS

Un deuxième jeu blanc consécutif au Centre Bell

Nick Suzuki et Ville Husso - PC
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MONTRÉAL – Le Canadien s'est incliné par la marque de 5-0 devant les Red Wings de Detroit mardi soir, un deuxième blanchissage en autant de matchs au Centre Bell. Voici nos observations.

À l'aveuglette

Passes tentées : 126. Passes complétées : 7. On en met un peu, c'est vrai, mais c'est notre façon de résumer les dix premières minutes de ce match qu'on tentera d'oublier aussitôt notre portable éteint. Une sortie de zone interceptée ici, une entrée de zone mal synchronisée là. Une passe trop en avant, une passe trop en arrière, une passe dans les patins, une passe où il n'y a personne... Les joueurs du Canadien avaient l'air d'une bande de gars qui n'avaient pas joué ensemble de l'année, ce qui, quand on y pense, n'est pas trop loin de la réalité.

Martin St-Louis a bien résumé la chose : « On a bien des joueurs qui ont manqué du temps. Des nouveaux joueurs aussi. C'est dur d'avoir la continuité, la game collective qu'on sait qu'on est capable d'avoir. Ça prend du temps, pour bâtir ça. »

La connexion entre les hommes en rouge a fini par s'améliorer avec un peu de temps. La qualité du spectacle, elle, pas tant.

Chiffres trompeurs

Quand on dit que les chiffres peuvent être trompeurs...

On a fait grand bruit de la dégelée encaissée aux mains des Hurricanes de la Caroline samedi. Cinquante tirs cadrés sur le pauvre Samuel Montembeault, seulement 14 qui touchent au gardien adverse. C'était gênant. Si on se fie au tableau indicateur, le Canadien a fait amende honorable contre les Wings. Une défaite, oui, mais dans laquelle il a au moins vendu chèrement sa peau. N'est-ce pas? Bof.

Les chiffres n'étaient peut-être pas aussi aberrants, mais ce n'était pas nécessairement plus joli mardi. Le collègue François Gagnon, se sentant peut-être un « brin » généreux, nous a parlé d'une chance de marquer de Jonathan Drouin et d'une autre de Joel Armia. De la fois où Brendan Gallagher a fendu l'air devant un filet désert. Honnêtement, on ne voit rien pour justifier les 1,23 buts attendus pondus par l'algorithme du site de statistiques Natural Stat Trick.

Une performance beige pâle.

Primeau, secundo, tertio...

Quelqu'un fera peut-être le procès de Cayden Primeau après cette raclée, mais ça ne sera pas nous. À notre humble avis, le jeune cerbère a bien peu à se reprocher malgré la quantité de rubber qu'il a laissé atteindre les cordages.

But #1 : un tir des ligues majeures de Lucas Raymond, qui a pénétré le haut de l'enclave sans qu'on le harcèle le moindrement;

But #2 : une feinte de qualité de David Perron, qui s'était échappé avec beaucoup trop de facilité en se faufilant entre Johnathan Kovacevic (-2) et Joel Edmundson (-3);

But #3 : un rebus, gracieuseté de Justin Barron, ramassé dans l'enclave par Matt Luff sous les yeux de cinq hommes vêtus de rouge;

But #4 : un tir dévié juste en haut de la peinture bleue par Joseph Veleno, à qui on lève notre chapeau pour avoir inscrit son premier but dans la Ligue nationale dans sa ville natale;

But #5 : Perron, encore lui, laissé sans surveillance dans la zone payante. Pour se donner des chances de connaître une bonne soirée, c'est le genre de chance qu'on ne conseille pas de donner, surtout à ce genre de joueur.

Dans un univers parallèle, un premier trio de la mort

Dans un moment de flottement, quelque part en deuxième période, on s'est mis à rêvasser. On observait le trio composé de Drouin, Armia et Denis Gurianov et on se disait qu'il se serait dépensé beaucoup de salive si, disons en 2016, un quidam avait prédit que le Canadien compterait un jour sur ces trois joueurs.

Trois choix de première ronde, tous repêchés dans le top-16. Trois attaquants remplis de promesses, mais qui n'ont pas eu le tiers de la carrière qu'on leur promettait. On les regardait tourner en rond contre les Wings et on pensait à tous ces espoirs attendus avec impatience et sur les épaules de qui les espoirs d'une courte reconstruction sont placés.

C'est le fun suivre les espoirs, mais ne nous emportons pas.

Inégalité

Un exemple, parmi tant d'autres, du genre de formation un peu bric-à-brac que Martin St-Louis est forcé de mettre sur papier dans cette fin de saison qui ne veut pas finir.

Les deux ailiers de Nick Suzuki sur le premier trio du CH : 54 matchs d'expérience dans la LNH.

Les deux ailiers de Dylan Larkin sur le premier trio des Wings : 1328 matchs d'expérience dans la LNH.