Un duo Dach-Slafkovsky prometteur

MONTRÉAL – Les duos offensifs stables valent de l'or dans la LNH. Celui entre Nick Suzuki et Cole Caufield devrait durer plus longtemps que la carrière de bien des joueurs. Est-ce possible qu'une association entre Kirby Dach et Juraj Slafkovsky devienne très payante pour le Canadien?

Même si Slafkovsky ne disputait que son deuxième match – préparatoire, rappelons-le – en neuf mois, c'était frappant de voir à quel point il était à l'aise auprès de Dach et Rafaël Harvey-Pinard.

L'entraîneur Martin St-Louis ne pouvait que confirmer que Dach a été son meilleur joueur.

« Ah oui, il était très engagé physiquement et mentalement, son plafond très élevé. Avec (Nick) Suzuki et Dach dans le milieu, c'est prometteur », a réagi St-Louis.

Cet été, Dach s'est promis qu'il allait bûcher pour revenir en tant que joueur plus complet cette saison. Face aux Sénateurs, il a été physique, efficace offensivement, bon passeur et partenaire de grande qualité.  

Au cours des prochaines semaines, St-Louis continuera de vouloir lui inculquer les avantages d'utiliser plus souvent son lancer.

« C'est un très bon fabricant, j'aimerais qu'il fasse plus confiance à son tir parfois. Je le sais, j'ai été ce joueur à penser à la passe en premier. Mais ça finit par te procurer plus d'espace pour faire des jeux quand tu décoches plus de tirs », a exposé l'entraîneur.

À moyen terme, Dach pourrait faire campagne pour un poste de centre numéro un, que ce soit à Montréal ou ailleurs.

« Je suis convaincu qu'il pourrait remplir un tel rôle, il est de plus en plus en confiance. Il sera un joueur élite durant toute sa carrière. Je ne suis pas inquiet qu'il aura des chances d'être un centre numéro un », a cerné Rafaël Harvey-Pinard.

La logique – qui n'est pas facile à respecter dans le sport – voudrait que Slafkovsky se taille une place sur le deuxième trio à court ou moyen terme. Dach sonnait heureux à envisager cette possibilité.  

« J'aime jouer avec lui, il est gros, physique et talentueux. Il est intelligent et il apprend à jouer de manière efficace. C'est bien de voir son évolution et j'apprécie surtout qu'il s'amuse un peu plus dans tout ça cette année, il joue avec plus de liberté », a commenté Dach qui comprend que la pression devait être immense sur ses épaules la saison dernière en tant que premier choix.

« Il a très bien composé avec ça et il ne peut que devenir meilleur », a-t-il enchaîné.

Afin de devenir plus solide d'un bout à l'autre de la patinoire, les entraîneurs du Canadien veulent l'aider à progresser, sans lui fournir toutes les réponses. Voici l'explication de St-Louis à ce sujet.

« Avec les joueurs, c'est un peu comme de jouer à se lancer la balle. Ils vont ensuite te la retourner. Je vais finir par reculer, car leurs lancers seront plus forts. Il ne faut pas juste leur donner les réponses, on doit les orienter vers celles-ci. C'est un jeune joueur, mais sa progression est encourageante dans cette petite période », a imagé St-Louis qui a vanté son implication dans les discussions sur son jeu.

Ce qu'ils ont dit

« Ça faisait bien longtemps que j'avais joué donc c'était une belle sensation et mon match a été correct. Bien sûr, on a écopé de plusieurs punitions, mais ça nous fera travailler sur notre désavantage numérique », a mentionné Sean Monahan.

« Je ne leur dirai pas ça, mais je sais ce que tu veux dire. C'est trop difficile d'allumer l'interrupteur lors du premier match », a répondu St-Louis à savoir s'il était tenté de demander à certains joueurs, dont Kaiden Guhle, d'éviter de bloquer de gros lancers en matchs préparatoires.

« On se fait diriger dans une direction. Je ne dis pas que c'est coulé dans le béton, mais on commence à voir des affaires. C'est un peu de jonglage pour arriver à la recette finale », a exposé St-Louis à propos de ce qu'il envisage, actuellement, pour la composition de ses trios.