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Un appel de Gina Kingsbury qui a tout changé pour Ann-Renée Desbiens

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Dans le monde du hockey, le nom d'Ann-Renée Desbiens est synonyme de victoires, mais aussi de résilience. 

À preuve, elle a quitté son Charlevoix natal à 15 ans pour jouer au hockey à Québec, pour ensuite s'exiler à l'Université du Wisconsin pour poursuivre des études en business et comptabilité. 

« Je suis partie avec deux valises, un peu d'argent en poche, pas de cellulaire. C'était un peu ‘débrouille-toi toute seule', mes parents ne sont pas venus. J'avais déjà appris à me débrouiller en grandissant, j'étais déjà très autonome. C'est un peu pour ça que mes parents m'ont laissée aller. Je suis arrivée sur le campus, je ne savais pas où dormir. Finalement je suis restée avec une coéquipière, mon dortoir n'était pas ouvert la première nuit! »

Desbiens entame les Championnats du monde de 2015 en tant que troisième gardienne pour le Canada et s'impose au point de débuter le match de la médaille d'or. Les Canadiennes repartent avec l'argent; une grande déception, mais pas autant que celle d'être retranchée de l'équipe nationale dans les mois qui suivent. Et ce, parce qu'elle échoue le test navette. 

« J'étais comme... Je ne comprends pas pourquoi il faut courir pour être gardienne de but! J'ai compris que dans la vie, tu as des obligations des fois, tu n'es pas obligée de comprendre pourquoi. Même s'il n'ont pas de chance pour toi, tu dois continuer d'avancer. »

La gardienne de but revient en force tant dans les rangs universitaires que sur la scène internationale. À la suite des Jeux olympiques de PyeongChang en 2018, elle décide d'accrocher ses patins. Mais 18 mois plus tard, elle est de retour à la demande de Gina Kingsbury, qui prend les rênes d'Équipe Canada. 

« Je me souviendrai toujours, Gina m'a rappelée, à ce moment ça faisait environ 16 mois que je n'avais pas joué. J'étais comme ‘Non Gina, je suis heureuse où je suis, ma vie va bien, c'est stable, je viens de compléter ma maîtrise. J'ai mon diplôme en poche, je suis prête à aller travailler. Elle me suppliait - ‘un dernier camp' - donc, finalement au mois d'août j'ai accepté, et le camp était en septembre. Ça ne m'a pas donné beaucoup de temps. »

« La Grande muraille de Charlevoix n'a plus jamais regardé derrière, récoltant de nombreux honneurs dont l'or olympique à Pékin en 2022.

Et à la voir oeuvrer devant sa cage avec l'équipe montréalaise au sein de la LPHF, à l'aube de ses 30 ans, Ann-Renée Desbiens n'a pas fini d'impressionner.