Xavier Bouchard espère que la patience des Predators sera payante
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LAVAL – Le défenseur Xavier Bouchard n'a pas connu la saison espérée. Limité à 15 petites parties dans la Ligue américaine, il en a même joué 4 comme attaquant.
Mais l'organisation des Predators de Nasvhville est reconnue pour sa patience dans son développement et il espère s'ajouter au lot des espoirs qui ont gravi les rangs de la LNH en passant par le club-école des Admirals de Milwaukee.
Quand on regarde la formation actuelle des Preds, plusieurs joueurs ont disputé bon nombre de parties avec Milwaukee comme Thomas Novak, Luke Evangelista, Jordan Gross, Egor Afanasyev et Kiefer Sherwood – quel rêve de pouvoir écrire ce nom dans un article de hockey.
Cet accent, sur le développement et la patience, allège donc le moral de Bouchard.
« Tu recherches ça comme joueur de hockey, tu veux une équipe qui souhaite te développer. Les dirigeants sont réputés pour ça et je trouve que c'est la meilleure façon de faire. Je suis chanceux, après avoir été repêché par Vegas, j'ai pu me retrouver avec cette organisation. Ça fait deux ans et je suis vraiment content », a relativisé Bouchard.
Puisque non, ce n'était pas naturel pour lui d'aller compléter le quatrième trio.
« Ça ne m'était pas arrivé depuis que j'avais environ 12 ans. Dans ma situation, tu veux faire n'importe quoi pour jouer et j'étais content de rendre service à l'équipe. Je n'ai pas joué autant de matchs que je voulais cette année. Mais j'ai des occasions et je tente d'en profiter au maximum », a-t-il précisé.
« La première partie était vraiment bizarre, mais je me suis ajusté et je pense que j'ai bien fait ça. C'était tellement différent pour plusieurs petites raisons comme d'être assis à l'autre bout du banc ou d'être encadré par l'entraîneur-chef », a poursuivi Bouchard.
Le cas d'Alexandre Carrier, même s'il est blessé, peut devenir une motivation pour Bouchard sans que leur profil respectif ne soit vraiment comparable. C'est Anthony Richard, du Rocket de Laval, qui utilise cet exemple.
« J'ai vu beaucoup de joueurs qu'on pensait qu'ils étaient prêts à monter, mais ils attendaient une ou deux saisons de plus avant de les rappeler dans la LNH. Carrier dominait dans la LAH, sauf qu'ils ont attendu une année supplémentaire pour ne pas l'utiliser dans une chaise, de sixième ou septième défenseur, qui n'est pas la sienne. Ils prennent leur temps », a rappelé Richard, qui a grandi dans l'organisation de Nashville.
Bouchard dit aimer la clarté dont les entraîneurs, incluant ceux attitrés au développement, font preuve.
« On a beaucoup de staff, c'est assez impressionnant de voir toutes les personnes qui voyagent avec nous. Dans chaque ville, des gens du développement viennent nous voir. Rob Scuderi s'occupe des défenseurs et tu veux garder les oreilles ouvertes », a noté le défenseur de six pieds quatre pouces et 205 livres.
Richard conserve également un bon souvenir de ce volet de l'organisation.
« Sébastien Bordeleau, l'un des meilleurs au Québec pour les habiletés, était là avec nous, on était vraiment chanceux et bien encadrés », a souligné le rapide patineur.
Dans son cas, Richard a eu à patienter pendant six saisons professionnelles avant d'obtenir un essai plus long qu'un match dans la LNH.
L'attitude devient donc primordiale et il ne fait aucun doute que Bouchard a compris le tout ; de quoi faire plaisir à son père, Gilles, entraîneur adjoint avec le Crunch de Syracuse.
« Ce n'est pas facile pour lui de se tailler une place à la ligne bleue, notre brigade défensive a été solide. Sauf que je ne pourrais pas dire assez de belles choses à son sujet. Il accomplit tous les petits détails que tu veux voir », a commenté Karl Taylor, l'entraîneur des Admirals.
« Pendant la saison, il a eu à attendre longtemps entre ses matchs et ç'aurait été facile de se décourager, mais il a persévéré. C'est un excellent jeune homme et je suis fier de lui », a conclu Taylor qui a récompensé son travail en lui permettant d'enfiler l'uniforme devant ses proches, vendredi soir, à Laval.
La saison prochaine, d'autres bons jeunes attaquants comme Joakim Kemell, Zachary L'Heureux, Reid Schaefer et Fedor Svechkov tenteront de se tailler une place à Nashville sinon à Milwaukee. La bonne nouvelle pour Bouchard, c'est que la relève est un peu moins bien garnie en défense.