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RÉSULTATS

Cataford a pu compenser l'élimination des Mooseheads par ses débuts dans la LAH

Mathieu Cataford Mathieu Cataford - Silver Knights
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Mise à jour

MONTRÉAL – Si le balayage des Mooseheads de Halifax, en première ronde, a été difficile à encaisser, il aura permis à Mathieu Cataford d'effectuer ses débuts dans la Ligue américaine de hockey. 

Une semaine après avoir subi l'élimination dans les Maritimes, Cataford a enfilé l'uniforme des Silver Knights d'Henderson à l'autre extrémité de l'Amérique du Nord pour se mesurer au Barracuda de San Jose. 

L'attaquant droitier n'a pas tardé à trouver des repères amassant son premier point dès cette rencontre. Trois jours plus tard, il a ajouté une deuxième mention d'aide à sa fiche. Il a disputé deux autres parties si bien qu'il entamera sa saison estivale avec quatre matchs professionnels derrière la cravate. 

« C'est beaucoup plus physique, plus difficile de se rendre au filet et un peu plus rapide aussi. Sinon, ça ressemble beaucoup, mais tu as moins de temps avec la rondelle », a-t-il surtout retenu de cet apprentissage professionnel avec le club-école des Golden Knights de Las Vegas. 

Pour un joueur qui inscrit plusieurs de ses buts à proximité du filet, ça implique de s'y habituer. 
 
« C'est plus difficile, mais c'est faisable. C'est mieux d'avoir des présences plus courtes pour avoir plus d'énergie », a réagi le patineur originaire de St-Constant. 

Son bilan n'était qu'une petite évaluation qui ne ressemblait en rien à un examen de session. Mais il juge avoir récolté de bonnes notes.  

« Je trouve que j'ai bien joué, j'ai gardé les choses simples et j'ai pu laisser une bonne impression. J'ai essayé de garder mon identité selon ce qu'ils attendaient de moi », a exprimé Cataford qui entrevoit la suite avec enthousiasme.  

« C'était bon de savoir, même si je jouerai encore dans la LHJMQ la saison prochaine, que je suis déjà capable d'évoluer à ce niveau. Ça me donne encore deux étés d'entraînement (en 2024 et 2025) avant de m'établir dans la LAH, c'est bon pour la confiance. » 

Son premier point restera gravé dans sa mémoire, mais il a également constaté qu'une erreur « est bien plus coûteuse que dans le junior ». 

En quatre matchs, il a pu jouer avec quelques compatriotes comme Brendan Brisson, Patrick Guay et Simon Pinard tout en croisant le fer avec Xavier Bourgault et Raphaël Lavoie. 

L'organisation a cru bon le retenir pour une semaine supplémentaire au Nevada question de préparer son programme estival d'entraînement. 

« Je suis resté un peu pour m'entraîner avec les préparateurs physiques. C'est une bonne expérience, ils savent ce qu'ils font et ça me permet d'avoir plus d'attention sur mes faiblesses », a décrit celui qui souhaite propulser son explosion. 

Cette saison, avec Halifax, Cataford a poursuivi sa belle évolution avec une production de 40 buts et 50 aides. Son excellent départ a incité les Golden Knights à lui accorder son premier contrat professionnel. 

« Vegas n'avait pas eu la chance de me voir jouer au camp des recrues parce que j'étais blessé. Donc c'était vraiment important pour moi, en début de saison, de leur montrer ma progression. Je pense qu'ils étaient bien contents de mon développement et c'était leur manière de le confirmer », a exposé le choix de 3e ronde en 2023.

Un congédiement devenu prévisible

Ça ne s'est pas déroulé aussi bien pour les Mooseheads, ils ne devaient pas s'effondrer en quatre parties contre le Titan d'Acadie-Bathurst. 

« C'était décevant ... On était supposés se rendre plus loin et ce n'était pas comme si on avait seulement perdu la première ronde, on a été balayés. Il y a plusieurs facteurs qui expliquent ça et ce n'est pas nécessaire de nommer des personnes ou rien, c'est juste collectivement », a mentionné le protégé de Pat Brisson et André Ruel. 

Pour une équipe qui vise toujours haut, le statu quo n'était pas envisageable si bien que l'entraîneur Jim Midgley a été limogé au terme de sa première saison. 

« C'était un peu prévisible, ç'aurait pu arriver dans plusieurs équipes. Je ne pense pas que tout est à blâmer sur l'entraîneur. Pendant la saison, il a été bon et bon pour moi », a répondu Cataford. 

Rappelons, qu'il y a moins d'un an, l'entraîneur-chef des Mooseheads de Halifax, Sylvain Favreau, avait remis sa démission pour accepter les rênes des Voltigeurs de Drummondville. 

Mais terminons sur une note positive. Pour une deuxième année consécutive, Cataford a été finaliste parmi les joueurs-étudiants du circuit (Alexis Morin a raflé l'honneur). 

Il a maintenu une moyenne de 97% pour compléter son école secondaire et il a enchaîné avec des cours universitaires en psychologie et économie. Le tout, même en étudiant en anglais, sa deuxième langue. 

« À ma première année, j'ai changé vers le système scolaire anglophone pour ne pas faire l'école en français seul à ma pension. Je pouvais aller à l'école avec les autres joueurs et ça m'a beaucoup aidé. C'est aussi un autre environnement, tu découvres autre chose », a expliqué le fiable attaquant. 

Si jamais sa carrière ne se déroulait pas comme prévu dans la LNH, Cataford pourrait devancer son plan d'ouvrir un gymnase pour superviser l'entraînement de hockeyeurs après un baccalauréat en kinésiologie. Mais la tangente qu'il emprunte laisse croire que ce projet attendra.