SYRACUSE - L’entraîneur-chef des IceCaps de St-John’s Sylvain Lefebvre complète sa 5e année à la barre du club-école du Canadien.  Il a été basé à Hamilton de 2012 à 2015 et au cours des deux dernières années sur l’île de Terre-Neuve. Son contrat, tout comme celui de tout le personnel de l’équipe, prend fin à la conclusion de la présente saison.  La conclusion, ça pourrait être dès ce soir advenant un revers dans le match numéro 4 de la série (3 de 5) face au Crunch de Syracuse qui mène 2-1. 

Lefebvre ne sait pas trop ce que l’avenir lui réserve, mais s’il n’en tient qu’à lui il sera de retour à la barre du Rocket de Laval l’an prochain. « Je fais confiance au destin, j’ai une superbe relation avec Marc Bergevin et je n’entrevois pas de problème même si mon contrat se termine cette année », m’a-t-il déclaré au terme de la séance d’entraînement de son équipe ce matin.  « Si jamais on me dit que c’est terminé et qu’on va dans une autre direction, je ne suis pas inquiet, car je suis très confiant en mes habiletés, mais je souhaite demeurer dans l’organisation du Canadien. »

Les IceCaps se sont finalement classés pour les séries éliminatoires de la Ligue américaine au 76e et dernier match de la saison régulière et Lefebvre vit donc ses premières séries éliminatoires comme entraîneur-chef du club-école en cinq ans.

« Je suis vraiment heureux pour ma gang !  Les jeunes vivent l’effervescence des séries, c’est beaucoup d’expérience pour des joueurs comme Scherbak, Hudon et les autres. Samedi dernier on est allé en 2e prolongation on sentait qu’on était sur les talons un peu au début, mais on a pris de l’expérience et c’est ce qui importe. » 

Le club-école du Canadien a raté les séries printanières au cours des cinq dernières années, mais malgré tout cela Sylvain Lefebvre est convaincu qu’il a fait le travail que Marc Bergevin lui a confié avec les jeunes de l’équipe qui continuent de progresser.

Le 14 février dernier quand Bergevin a remplacé Michel Therrien par Claude Julien, Sylvain Lefebvre n’est pas tombé en bas de sa chaise.  Même si dans son for intérieur il se voit un jour diriger le Canadien il sait que son rêve de devenir entraîneur-chef dans la LNH passera peut être par une autre organisation. « Je répète que je crois en mes capacités et s’il faut que ce soit plus long c’est correct… En ce moment j’ai du plaisir dans ce que je fais. »

À la question « croit-il que l’entraîneur du club-école à Laval l’an prochain doit être l’éventuel successeur de Julien à Montréal dans quelques années ? » Lefebvre, qui aura 50 ans en octobre, se montre hésitant.  « Certaines organisations fonctionnent de cette façon et d’autres non.  Tout dépend d’où l’équipe se retrouve dans son cycle lorsque le changement arrive.  Peut-être que je pourrais avoir une offre comme entraîneur-chef d’une autre organisation en travaillant pour le Canadien l’an prochain. »  Et si le Canadien lui offrait un poste d’adjoint à Montréal, comme celui laissé vacant par Clément Jodoin.  « Je réfléchirais, car c’est une chose que j’ai déjà faite avec l’Avalanche. Quand tu veux devenir entraîneur-chef dans la LNH il vaut parfois mieux être en charge dans la Ligue Américaine qu’adjoint dans la LNH. »

Lorsque la saison des IceCaps sera terminée, l’état-major du Canadien rencontrera Sylvain Lefebvre, Donald Dufresne et Nick Carrière pour décider de la suite des choses.  Marc Bergevin a l’habitude d’être loyal envers son personnel c’est assurément un point qui pèse en faveur de Lefebvre et ses acolytes.

Stéphane Leroux sur les repêchages du CH