Les Jeux olympiques de 2026, un rêve pour André Tourigny
Comme pour les joueurs, il y aura certainement plusieurs de candidats de choix lorsque viendra le moment de sélectionner le personnel d'entraîneurs pour les prochains Jeux olympiques d'hiver qui se dérouleront en Italie, en 2026. Et comme pour ceux qui se retrouveront sur la glace, Équipe Canada misera également sur de nouveaux visages derrière le banc.
La dernière fois que la Ligue nationale a été représentée aux JO, c'était à Sotchi en 2014 et Équipe Canada était alors dirigée par Mike Babcock, avec Ken Hitchcock, Claude Julien et Lindy Ruff comme adjoints, tous des hommes alors bien ancrés à la solide tradition de Hockey Canada.
Deux ans plus tard, pour le dernier vrai grand rendez-vous international, à la Coupe du monde de 2016, Babcock était de retour à la barre de la formation canadienne. Claude Julien avait aussi été invité de nouveau dans un rôle d'assistant-entraîneur en compagnie de Barry Trotz, Joel Quenneville et Bill Peters.
Après avoir levé le nez sur PyeonChang en 2018 et sur Beijing en 2022, la garde a changé dans la LNH. Fort de 15 années d'expérience et d'implication avec Hockey Canada, André Tourigny sera inévitablement considéré pour les prochains Jeux en Italie, dans un peu plus d'un an et demi.
« Ces choses-là, ce n'est pas toi qui choisis, répond l'entraîneur-chef de la formation national présente au championnat du monde, en Tchéquie. Comme tu ne choisis pas d'être l'entraîneur à Columbus, par exemple. C'est Columbus qui choisit la bonne personne pour son club. Moi, ma job, c'est de faire de mon mieux à toutes les journées, et à partir de là, il y a des portes qui s'ouvrent et des offres qui viennent. Je me considère privilégié d'être ici car je n'ai pas décidé d'être entraîneur-chef de l'équipe canadienne, c'est quelqu'un qui me l'a offert. Pour les Jeux olympiques, c'est plus qu'un rêve. Je n'ai jamais rêvé d'aller aux olympiques! Je ne parlais pas anglais, jamais je n'ai rêvé qu'un jour je dirigerais dans la Ligue nationale ou aux Jeux olympiques. »
L'université du hockey sur stéroïdes
La première expérience d'André Tourigny avec le programme national remonte aussi loin qu'il y a 15 ans, alors qu'il avait été nommé adjoint avec l'équipe canadienne des moins de 18 ans. Depuis, il a patiemment gravi les échelons une étape à la fois, jusqu'à ce qu'il décroche le poste ultime, celui d'entraîneur-chef du Canada pour le championnat du monde l'an passé. Et il n'a pas échoué sa mission en rapportant une médaille d'or au pays.
Peu importe ce que le directeur Doug Armstrong et son équipe décideront pour les Jeux de 2026, le coach québécois profite de chaque opportunité qui se présente à lui avec Équipe Canada.
« C'est l'université sur les stéroïdes ce programme-là, explique l'homme de hockey qui aura 50 ans dans deux semaines. Je travaille avec Steve Ott, Jay Woodcroft, Dean Evason, Justin Pogge pis Rick Nash, Doug Armstrong et Ryan Getzlaf. On apprend à toutes les fois qu'on échange ensemble. Je découvre des philosophies ou des détails dans les structures, dans le bagage de toutes ces personnes. On dit souvent que la Ligue nationale, c'est une ligue où tout le monde vole tout le monde, renchéri Tourigny. Tu voles des exercices, tu voles des systèmes de jeu, tu étudies les clubs qui excellent en échec-avant, tu regardes ce que les meilleurs font de bien en zone neutre. Ici avec l'équipe canadienne, j'ai la chance d'échanger avec ces gars-là et c'est la même chose avec les joueurs. Tu leur demandes comment ils font telle ou telle chose dans leur équipe et tu peux te dire, c'est bon je vais amener ça chez nous ou c'est parfois le contraire, tu réalises que tu es plus avancé que ce qu'ils font dans leur club. »
« Je suis rendu un bon voleur, rigole l'entraîneur originaire de la Mauricie. C'est ça l'expérience, c'est la somme de ce tout ce que tu fais. Être ici, avec ces gens-là, ça me donne de l'expérience à toutes les années. »
Et l'apprentissage va des deux côtés. Doug Armstrong, qui aura le mandat de monter l'équipe nationale pour 2026, apprend aussi à connaître et à évaluer André Tourigny. Et il n'y aura que peu d'étapes pour qu'il se forge une idée.
Après ce tournoi, sur la scène internationale, il ne restera que deux événements importants ; la Coupe des nations en janvier 2025 puis le prochain mondial, dans un an, en Suède.
André Tourigny, 15 ans avec Hockey Canada
Année | Équipes | Poste |
---|---|---|
2009 | U18 | entraîneur adjoint |
2010 | U20 | entraîneur adjoint |
2011 | U20 | entraîneur adjoint |
2013 | U20 | entraîneur adjoint |
2019 | U18 | entraîneur-chef |
2020 | U20 | entraîneur adjoint |
2021 | U20 CM |
entraîneur-chef |
2022 | CM | entraîneur adjoint |
2023 | CM | entraîneur-chef |
2024 | CM | entraîneur-chef |