Depuis la nomination de Carey Price au poste de gardien numéro un du Canadien, plusieurs ont comparé l'édition actuelle de l'équipe à celle de 1986. Par contre, la troupe de Guy Carbonneau ressemble peut-être davantage à celle de 1992-1993.

Le Canadien a déjoué la grande majorité des experts cette saison. Avec une victoire vendredi soir contre les Sabres, il s'approcherait à deux points du plateau des 100, un sommet qu'il n'a pas atteint depuis 15 ans.

L'édition 1992-1993 du Canadien a été la dernière à atteindre ce sommet. La troupe dirigée par Jacques Demers avait alors terminé la saison avec une récolte de 102 points, ce qui lui avait valu le troisième rang de la section Adams. Si le Canadien devait remporter ses cinq prochains matchs, il terminerait sa saison avec un total de 106 points. Il faut toutefois préciser que le calendrier de la LNH comportait deux matchs de plus il y a 15 ans.

Sur le plan individuel, l'équipe de 1992 pouvait compter sur quatre marqueurs de 30 buts en Vincent Damphousse, Kirk Muller, Brian Bellows et Stéphan Lebeau. L'édition actuelle de l'équipe n'en compte qu'un seul, Alex Kovalev.

L'apport des défenseurs est toutefois plus important cette année qu'en 1992. Aucun défenseur de la formation championne de la coupe Stanley n'avait atteint le plateau des 50 points en saison régulière. Avec cinq matchs à disputer cette saison, Andrei Markov et Mark Streit ont déjà atteint ce sommet et pourraient même atteindre les 60 points.

Et maintenant, place à la comparaison tant attendue entre Price et Patrick Roy. Bien que le légendaire numéro 33 ait été spectaculaire lors des séries éliminatoires de 1993, on oublie souvent qu'il avait connu une saison en dents de scie.

Roy avait en effet maintenu une moyenne de buts alloués de 3,20, ce qui le plaçait alors au neuvième rang des gardiens de la Ligue à ce chapitre. Price présente quant à lui une moyenne de 2,71, ce qui le relègue au 29e rang dans la LNH. La recrue de 20 ans détient toutefois un net avantage sur Roy pour ce qui est du pourcentage d'efficacité.

La grande différence entre l'équipe de 1993 et celle de 2008 pourrait bien être leur succès en séries éliminatoires. Les hommes de Carbo ont de grands souliers à chausser, mais s'il y a quelqu'un qui sait ce que ça prend pour gagner, c'est bien Guy Carbonneau, qui était capitaine du Canadien lors de la dernière conquête de la coupe Stanley du Tricolore.