MONTRÉAL – Vingt-deux joueurs de la Ligue de hockey junior majeur du Québec ont été sélectionnés au plus récent repêchage de la LNH. En voici dix qui seront à surveiller en vue du prochain encan qui aura lieu en juillet prochain à Montréal.

TRISTAN LUNEAU – DÉFENSEUR, OLYMPIQUES DE GATINEAU

Le nom de Luneau circule depuis qu’il a été invité à joindre les Estacades de Trois-Rivières, dans la Ligue midget AAA, à l’âge de seulement 14 ans. Il a été le premier choix du repêchage de la LHJMQ en 2020 et devrait être le premier Québécois sélectionné en juillet prochain. Il n’a pas fait son âge à sa saison recrue avec les Olympiques. Au-delà de ses 18 points en 31 matchs, il s’est attiré les éloges pour ses prises de décisions judicieuses, sa grande maturité et son calme en possession de la rondelle. Son début de saison pourrait être compromis par une blessure au bas du corps qui lui a fait rater le camp de l’équipe nationale des moins de 18 ans cet été.  

NATHAN GAUCHER – CENTRE, REMPARTS DE QUÉBEC

Gaucher était le plus jeune attaquant des Remparts la saison dernière. Ça ne l’a pas empêché de terminer au premier rang du classement des compteurs de l’équipe avec 31 points en 30 matchs. À 6 pieds 3 pouces et plus de 200 livres, il est déjà reconnu comme un joueur responsable défensivement et solide aux cercles de mises en jeu. Sur les 21 joueurs qui ont pris un minimum de 500 mises en jeu la saison dernière, il vient au dixième rang avec un taux de succès de 55,3%. Il a participé au camp d’évaluation d’Équipe Canada junior cet été et pivotera l’un des deux premiers trios de l’une des équipes favorites pour soulever la coupe du Président le printemps prochain.

MAVERIC LAMOUREUX – DÉFENSEUR, VOLTIGEURS DE DRUMMONDVILLE

À 6 pieds 7 pouces, Lamoureux attire d’abord l’attention pour son physique imposant. L’œil averti saura toutefois déceler au-delà de ce corps de géant des qualités de hockeyeur indéniables. On le dit mobile et agile sur patins, ne démontrant rien de la maladresse souvent caractéristique aux ados qui grandissent trop vite. Il affectionne aussi le jeu robuste sans discrimination pour l’âge ou la grosseur de ses cibles. Avec la rondelle ou avec ses épaules, il devra apprendre à gérer ses efforts et perfectionner sa prise de décisions, mais la volonté n’est pas un problème dans son cas. Lamoureux est décrit comme un élève modèle aux habitudes de travail irréprochables. Il a obtenu sept points et écopé de 26 minutes de pénalité en 24 matchs à sa saison recrue.  

ANTONIN VERREAULT – AILIER GAUCHE, OLYMPIQUES DE GATINEAU

Sélectionné juste derrière Luneau en 2020, Verreault a connu une saison recrue du tonnerre. Sa moyenne de 0,93 point par match lui a conféré le deuxième rang du circuit Courteau parmi les joueurs de première année qui ont joué un minimum de 20 parties. Fabricant de jeu émérite et travailleur acharné malgré son petit gabarit (5 pieds 8 pouces, 163 livres), le natif de Laval semble avoir l’intention de reprendre où il a laissé. À une semaine du début de la saison, il dominait le classement des marqueurs du calendrier préparatoire avec neuf points en cinq parties. Et puis on le dit ici pour éviter que les Olympiques ne monopolisent cette liste, mais ses coéquipiers Samuel Savoie et Noah Warren seront aussi à surveiller cette saison.

JUSTIN CÔTÉ – AILIER GAUCHE, VOLTIGEURS DE DRUMMONDVILLE

Tireur d’élite dans la plus pure définition du terme, Côté a dominé toutes les recrues du circuit l’an dernier en enfilant 17 buts en seulement 34 matchs. Les dommages causés par son lancer exceptionnel en incitent déjà certains à le considérer comme un vol du repêchage 2020 de la LHJMQ (premier choix de la deuxième ronde, 21e au total). Son coup de patin est aussi considéré comme l’un de ses atouts. Les questions au sujet de son gabarit (5 pieds 6 pouces, 163 livres) devraient le suivre tout au long de sa carrière, mais ne devraient pas l’empêcher d’être le nouveau visage de l’attaque des jeunes Voltigeurs à la suite des départs de Xavier Simoneau et William Dufour.  

MAXIM BARBASHEV – AILIER, WILDCATS DE MONCTON

Cinq ans après la fin du séjour d’Ivan Barbashev à Moncton, son frère Maxim est débarqué au Nouveau-Brunswick dans l’espoir de suivre ses traces. Jusqu’ici, l’échantillon est bref, mais prometteur. L’année dernière, tout juste après avoir soufflé ses 17 bougies, le benjamin de la famille a inscrit dix points en dix matchs de saison régulière et a ajouté deux buts en six matchs de séries. Le Russe ne fait pas dans la dentelle. On dit de lui qu’il excelle autour des filets adverses, où il aime se servir de son physique pour se créer de l’espace et fondre sur les retours de lancers. Il a même engagé le combat durant un match hors-concours cet automne!

PIER-OLIVIER ROY – DÉFENSEUR, TIGRES DE VICTORIAVILLE

Quand le vétéran Jérémy Michaud est tombé au combat dans les premières minutes de la finale de la coupe du Président, c’est vers le cadet de sa brigade que l’entraîneur Carl Mallette s’est tourné pour colmater la brèche. Quelques mois après son 17e anniversaire, Roy a été confronté à la crème de ce que la LHJMQ avait offrir à la position d’attaquant et s’est acquitté de la tâche sans une tache à son dossier. C’est maintenant précédé d’une solide réputation que ce défenseur efficace et discret s’apprête à entamer sa deuxième saison junior. Au sein d’une équipe en reconstruction, celui en qui plusieurs voient un futur capitaine aura le luxe de pouvoir approfondir son répertoire offensif sans grande pression.

LEIGHTON CARRUTHERS – AILIER GAUCHE, HUSKIES DE ROUYN-NORANDA

Les Huskies ont payé le gros prix pour obtenir ce jeune colosse de la Nouvelle-Écosse -- quatre choix au repêchage pour être exact, dont deux parmi le top-30 de la séance de juin dernier. Mais l’investissement pourrait s’avérer judicieux. Coincé dans un effectif mature qui est prêt à viser les grands honneurs à Saint John, le troisième choix du repêchage midget de 2020 a été limité à quatre points en 30 matchs la saison dernière. Il devrait se voir offrir toutes les opportunités de sortir de sa coquille en Abitibi. Il a été utilisé sur un premier trio aux côtés des vétérans Mathieu Gagnon et Samuel Johnson durant le camp d’entraînement.

VINCENT FILION – GARDIEN, WILDCATS DE MONCTON

Sacrifié par les Foreurs de Val-d’Or pour faire l’acquisition de Jordan Spence l’hiver dernier, Filion sera l’un des jeunes gardiens à surveiller cette année dans la LHJMQ. L’ancien des Estacades de Trois-Rivières a été l’un des deux cerbères québécois, avec Charles-Edward Gravel de l’Armada de Blainville-Boisbriand, invités au camp de perfectionnement des moins de 18 ans de Hockey Canada cet été. Le jeune homme ne devrait pas chômer cet hiver dans une division où batailleront trois équipes – les Sea Dogs, les Islanders et le Titan – qui visent des résultats immédiats. Son adjoint sera Thomas Couture, 19 ans, un ancien choix de quatrième ronde de l’Océanic de Rimouski.

JAKE FURLONG – DÉFENSEUR, MOOSEHEADS DE HALIFAX

Sa première saison dans la LHJMQ a pris fin prématurément après qu’il eut reçu une rondelle au visage, mais Furlong en a suffisamment montré dans ses 37 premiers matchs pour qu’on veuille le garder à l’œil cet hiver. Doté d’un bon coup de patin et d’une bonne compréhension du jeu, il devrait jouer un rôle central au sein d’une jeune brigade défensive à Halifax. Il revient lui aussi d’un séjour au camp estival des moins de 18 ans de Hockey Canada.