Les assises de la LHJMQ sont en marche à Québec et déjà on peut qualifier d’importantes les premières transactions de la saison 2019-2020 qui seront conclues au cours des prochaines heures. Certaines équipes entreprennent une phase de reconstruction, on peut penser aux Huskies et aux Voltigeurs pour ne nommer que celles-là, d’autres poursuivent ce qui a été amorcé au cours de la ou des deux dernières années, on pense aux Cataractes aux Foreurs ou au Titan, et d’autres arrivent à maturité avec la prochaine saison, c’est le cas, notamment, de l’Océanic de Rimouski.

Il est encore trop tôt pour y aller de prédictions en vue de la prochaine saison qui se mettra en marche le 19 septembre, mais s’il y a une certitude : l’Océanic, qui célébrera son 25e anniversaire dans la LHJMQ, sera une des formations aspirantes aux grands honneurs.

C’est donc dire qu’au cours des prochains jours, le directeur général et entraîneur-chef Serge Beausoleil commencera à jeter les bases d’une équipe qui, grâce entre autres à la présence d’Alexis Lafrenière, sera une des favorites en 2019-2020. Après ces assises, il restera deux autres périodes de transactions à Beausoleil pour améliorer sa formation, soit lors des camps d’entraînement au mois d’août et bien sûr à la période des Fêtes.

Un surplus de joueurs de 20 ans

De prime abord, la première mission de l’éminence grise de l’Océanic est d’aller chercher des joueurs ou des bons choix au repêchage pour ses joueurs de 20 ans en trop. Au moment d’écrire ces lignes, 8 joueurs de 20 ans sont admissibles à revenir l’an prochain à Rimouski : le gardien Tristan Bérubé, les défenseurs Jordan Lepage et Vincent Martineau de même que les attaquants Carson Mackinnon. Cédric Paré, Anthony Gagnon, D’Artagnan Joly et Jeffrey Durocher. Beausoleil devra en garder 3 dans ce groupe et tenter de monnayer les autres. Assurément, il est le DG qui a le plus de joueurs de cette catégorie d’âge.

Déjà, dans les corridors à Québec, on entend que Mackinnon a été troqué aux Olympiques de Gatineau. Bérubé est assurément une belle valeur et la rumeur l’envoie tantôt à Sherbrooke, tantôt à Moncton. Chose certaine, avec Colten Ellis comme numéro un, l’Océanic ne gardera pas un 2e gardien de 20 ans. Pour ce qui est des autres, tout dépendra de ce qu’on pourrait obtenir.

L’Océanic ne sera pas seul dans la course en 2019-2020. Déjà, en mars dernier, j’écrivais qu’une finale Chicoutimi-Rimouski pourrait bien être possible l’an prochain. Les Sags seront puissants avec la venue des joueurs de 20 ans Rafael Harvey-Pinard et Ethan Crossman, deux gagnants de la coupe Memorial au cours des deux dernières années.

L’équipe mise sur une belle profondeur et l’émergence des Lapierre, Rochette et Kniazev et devrait faire des Saguenéens une équipe aspirante l’an prochain.

Attention l’Association de l’Est sera encore très puissante avec des équipes comme Halifax, Moncton et le Cap-Breton qui seront aussi solides. Dans l’Ouest, le Phoenix de Sherbrooke semble partir, sur papier du moins, avec une longueur d’avance. À suivre...

Les récalcitrants

Le point culminant des assises de la LHJMQ demeure toujours la séance de sélection des joueurs midget qui aura lieu samedi matin sur le parquet du Centre Vidéotron. Dans les différents meetings de recruteurs, on s’arrache presque les cheveux en raison des nombreux joueurs qui semblent lorgner du côté des États-Unis. Déjà, plusieurs des meilleurs espoirs classés dans les deux premières rondes laissent planer le doute. Stratégie pour choisir une équipe au détriment d’une autre ou véritables intentions? Ce n’est jamais facile de deviner.

Mon message demeure le même aux équipes : réclamer le joueur qui selon vous est le meilleur lors de votre droit de parole. Si le ou les joueurs quittent vraiment pour la NCAA, vous serez dédommagés l’an prochain. Si le joueur avait une entente avec une autre équipe, il sera toujours possible de transiger ses droits et d’obtenir plus en retour. La 3e possibilité demeure aussi très intéressante : convaincre le joueur de se rapporter à votre camp et lui démontrer que vous avez tout pour le satisfaire.

Pour ce qui est du 1er choix potentiel, qui appartient aux Sea Dogs de Saint John, le mystère plane : Joshua Roy des Chevaliers de Lévis, Justin Robidas des Cantonniers de Magog ou Peter Reynolds du Nouveau-Brunswick? Il semble qu’on devra attendre vers 10 h 05 samedi matin.

Un nouveau coach à Baie-Comeau

Dans un point de presse improvisé à Québec ce matin, le Drakkar de Baie-Comeau a officialisé la venue de Jon Goyens comme entraîneur-chef de l’équipe. Goyens, qui dirigeait les Lions du Lac St-Louis au cours des 10 dernières années, arrive sur la Côte-Nord avec une belle feuille de route qui comprend deux championnats midget en 2011 et 2016. Je me pose encore la question : pourquoi le Drakkar a-t-il présenté son nouvel entraîneur dans une conférence de presse à Québec plutôt qu’à Baie-Comeau? Imaginez si le Canadien faisait l’annonce de son nouvel entraîneur à Boston!