Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Les Mooseheads égalisent leur série contre le Phoenix lors du match no 4

Publié
Mise à jour

SHERBROOKE – Durant toute la saison régulière, le Phoenix de Sherbrooke n'avait jamais tiré de l'arrière par trois buts. Les Mooseheads de Halifax viennent de leur jouer ce tour dans deux matchs consécutifs si bien qu'ils ont créé l'égalité, 2-2, dans cette demi-finale de la LHJMQ.

 

Battu 5-2 devant ses partisans, le Phoenix revient donc à la case départ au lieu de se retrouver à une seule victoire de rejoindre les Remparts de Québec en finale du circuit québécois.

 

Alors que le Phoenix s'était emparé d'une avance de 2-0 dans la série, personne – sauf dans le camp de Halifax - ne s'attendait que les Mooseheads remportent les deux parties suivantes à Sherbrooke. Surtout pas avec la perte de Jordan Dumais, le meilleur pointeur de la saison régulière.

 

« On a arrêté de les regarder. Pour les deux matchs à Halifax, on jouait sur les talons. On les respectait trop », a reconnu Alexandre Doucet, l'attaquant des Mooseheads qui est originaire de Sherbrooke.

 

« Avant cette ronde, Sherbrooke avait pas mal démoli les autres équipes. On avait peut-être un peu peur de jouer contre eux. En arrivant ici, on s'est dit qu'on était en mesure de jouer contre eux. Maintenant, on croit beaucoup en nos chances de se rendre en finale », a, par la suite, confirmé le gardien Mathis Rousseau.

 

« Si on regarde le carré d'as, on a une jeune équipe, il y a un peu un manque d'expérience dans tout ça. On leur a accordé beaucoup de respect dans le premier match », a cerné l'entraîneur Sylvain Favreau.

 

La troupe de Favreau est donc parvenue à embêter le Phoenix pour un deuxième match de suite. Les visiteurs ont même trouvé le moyen de s'emparer d'un coussin de 4 à 0.

 

Ce n'est qu'en troisième période que le Phoenix a affiché ses vraies couleurs. Joshua Roy et Tyson Hinds ont touché la cible en 3 :42 d'action pour enflammer la foule qui se demandait où était passée l'intensité de ses favoris.

 

« On a vu de bonnes choses en troisième période, mais on n'est pas habitués d'allouer autant de chances de marquer. Il faut revenir à notre structure et faire un reset rapidement », a convenu l'entraîneur de l'année dans la LHJMQ, Stéphane Julien.

 

« Il faut oublier ces deux matchs à la maison, ce n'est pas de la façon dont on veut jouer. On veut limiter les revirements et les chances de marquer, mais on ne l'a pas fait. On sait que si on laisse des chances de marquer à cette équipe, ils vont en profiter », a ciblé Roy qui a été très menaçant.

 

Entre ces deux buts, Roy avait également frappé un poteau et il avait été frustré à deux occasions par Mathis Rousseau au second engagement. Justin Gill avait aussi été victime d'un poteau lors de la période médiane.

 

Le Phoenix avait donc menacé la cage de Rousseau avant le dernier tiers, mais il n'avait pas la conviction nécessaire pour un match éliminatoire.

 

Le mauvais départ avait été provoqué par une bévue d'Israël Mianscum qui a décidé de passer devant son filet sans se méfier. Mathieu Cataford s'est empressé de le surprendre pour marquer en désavantage numérique et devant plusieurs recruteurs – dont Martin Lapointe et Serge Boisvert du Canadien - venus l'épier lui et son vis-à-vis Ethan Gauthier qui a écopé de deux punitions en zone offensive.

 

« Encore une fois, notre première période n'a pas été bonne. On était un peu nerveux, comme si leur premier but nous avait coupé les jambes », a admis Julien.  

 

À peine quatre minutes plus tard, Attilio Biasca a surpris le gardien Olivier Adam d'un tir précis alors que la défense sherbrookoise avait trop reculé. Adam admettait également devoir mieux faire.

 

« J'aimerais mieux jouer, Rousseau a fait plus d'arrêts. C'est mon rôle d'être meilleur que ça », a mentionné Adam.

 

Evan Boucher et Doucet (deux fois dont dans un filet désert) ont enfilé les autres buts de Halifax. Sur son premier, Doucet a reçu l'aide de David Spacek qui a poussé la rondelle dans son propre filet. Ce but est survenu quelques secondes après une tentative infructueuse de Roy en échappée.

 

La cinquième rencontre de cette confrontation sera présentée, samedi après-midi, à Halifax.

 

« On joue, selon moi, contre l'un des meilleurs clubs du circuit. De la manière dont on se comporte, en parvenant à s'unir ainsi, on sort de Sherbrooke avec une série égale, mais on sait que c'est toute une machine de hockey de l'autre côté », a commenté Favreau à savoir si le vent avait tourné.

 

Ce sera au tour du Phoenix de vouloir renverser la vapeur. Les paroles de motivation, avant le quatrième match, n'ont pas été suffisantes.

 

« On l'a fait ce matin (jeudi), on a eu un très bon entraînement, les gars étaient confiants, mais c'est fragile. Le mauvais but a placé l'équipe sur les talons », a noté Julien.

 

Cette saison, le Phoenix n'a pas été confronté à une tonne d'adversité à l'exception de quelques matchs serrés et un calendrier corsé dans le dernier droit.

 

« Je ne suis pas inquiet de ce côté, c'est une question de confiance. On voulait faire les choses correctement à la maison et des moments critiques ont fait virer l'élan de bord », a conclu Julien.