C’est ce soir que se met en marche la 50e saison de l’histoire de la LHJMQ. Parmi les nouveautés de cette année, la Ligue a été scindée en quatre sections et deux associations. Dans l’Est, on retrouve les quatre équipes de l’est de la province soit Québec, Chicoutimi, Rimouski et Baie-Comeau, de même que les six formations basées dans les Maritimes. Les deux équipes qui prendront les positions numéro un dans chacune des deux sections seront classées 1 et 2 pour le début des séries éliminatoires, dont les deux premières rondes se dérouleront à l’intérieur de l’Association, ce qui constitue une autre nouveauté.

 

Pour le plaisir de la chose, voici donc l’analyse des forces en présence dans les sections Est et les prédictions saisonnières. 
 

Mercredi, le RDS.CA vous a présenté l’analyse des forces dans l’Ouest

 

1-HALIFAX (43-18-7 en 2017-2018)

 

Les Mooseheads de Halifax sont la seule équipe assurée de jouer au hockey en mai 2019. Les « orignaux » accueilleront le tournoi de la Coupe Memorial pour la deuxième fois de leur histoire après celui tenu en mai 2000.

 

Le propriétaire de l’équipe Bobby Smith rêve de gagner un deuxième championnat canadien en six ans. Son directeur général Cam Russell et lui n’ont pas lésiné sur les moyens en embauchant Éric Veilleux comme entraîneur-chef, lui qui fait un retour dans la LHJMQ après avoir passé les quatre dernières saisons dans les rangs professionnels. En 2012, Veilleux s’est retrouvé dans la même position avec les Cataractes de Shawinigan alors qu'ils étaient aussi les hôtes du championnat canadien.

 

Les Moosheads ont une formation aguerrie avec sept joueurs appartenant à des équipes professionnelles, sans oublier l’espoir numéro un du circuit cette année Raphaël Lavoie, auteur de 30 buts l’an dernier. Les Mooseheads ont aussi greffé à leur formation deux joueurs qui ont gagné la coupe Memorial avec le Titan d'Acadie-Bathurst en mai dernier, soit Antoine Morand et Jordan Maher. Reste à voir quel genre de saison connaîtra le gardien Alexis Gravel, qui est conscient qu’il devra faire mieux que l’an dernier. Autre facteur non négligeable, les Mooseheads disputeront leurs 15 premiers matchs de la saison à l’étranger en raison des rénovations effectuées dans leur amphithéâtre.

 

2-RIMOUSKI (42-17-9 en 2017-2018)

 

Les partisans du Bas-Saint-Laurent vont vibrer au rythme d’Alexis Lafrenière en 2018-2019. La recrue par excellence au hockey junior canadien a marqué 42 buts l’an dernier et il souhaite faire encore mieux cette saison. Cet été, Lafrenière a conduit l’équipe canadienne des moins de 18 ans à la médaille d’or du Tournoi Hlinka-Gretzky, compétition où il a été le meilleur pointeur et le capitaine de la formation canadienne.

 

Serge Beausoleil espère aussi que les acquisitions de Cédric Paré, Jimmy Huntington et Olivier Garneau enlèveront un peu de pression à son jeune prodige de 17 ans. Devant le filet, Colten Ellis a été impérial l’an dernier comme recrue de 17 ans et s’il parvient à répéter ses exploits cette année, alors qu’il sera admissible à la séance de sélection de la LNH, l’Océanic veillera tard au printemps après trois éliminations de suite en première ronde au cours des trois dernières années.

 

3-BAIE-COMEAU (30-33-5 en 2017-2018)

 

Le Drakkar de Baie-Comeau devrait marquer beaucoup de buts en 2018-2019! Quand on jette un coup d’œil à la formation de l’équipe de la Côte-Nord, la deuxième plus âgée de la LHJMQ, on constate que le pouvoir offensif est indéniable : Martel, Fortier, Hylland, L’Italien, Joly, Chekhovich et Alexeyev ont tous le potentiel d’inscrire 25 buts au minimum.

 

En défense, c’est plus mince. Il y a certes Xavier Bouchard, réclamé par Las Vegas, mais pour le reste il faudra voir. Devant le filet, le Drakkar a fait l’acquisition de Kyle Jessiman du Cap-Breton et il voudra rebondir après une saison décevante. La troupe de Martin Bernard n’a gagné qu’un seul match en séries au cours des trois dernières années.

 

Le Drakkar est la seule équipe de la LHJMQ qui mise sur un duo de joueurs européens de 19 ans. Avec aussi Jordan Martel, candidat intéressant pour le sommet de la colonne des pointeurs, tout porte à croire que le Drakkar va tout faire pour s’améliorer à la période des Fêtes.

 

4-CHARLOTTETOWN (37-24-7 en 2017-2018)

 

Il y a un an jour pour jour, à peu près tous les observateurs prédisaient la grosse misère à Jim Hulton et aux Islanders de Charlottetown. Force est d’admettre que les Islanders nous ont complètement surpris en allant chercher non seulement 37 victoires, mais surtout une deuxième présence de suite en demi-finale.

 

Le gardien Matthew Welsh et le défenseur Pierre-Olivier Joseph seront à nouveau les leaders de cette équipe qui est dirigée de main de maître. Des jeunes joueurs ont aussi démontré de belles choses l’an dernier :  on pense à Nikita Alexandrov et Brett Budgell.

 

Quelle sera la stratégie des Islanders à la période des Fêtes quand viendra le temps des transactions?  Difficile de répondre, mais chose certaine, il ne faut pas parier contre cette équipe qui mise sur le retour d’une douzaine de joueurs de l’an dernier.

 

5-CAP-BRETON (32-28-8 en 2017-2018)

 

Les Screaming Eagles du Cap-Breton sont probablement à un an d’être à maturité. Les meilleurs joueurs de l`équipe ont 18 et 17 ans. On pense aux Mandolese, Sokolov, Laferrière, Kalmikov, Francis et Laaouan, entre autres. Malgré tout, les Eagles aimeraient faire un bout de chemin en séries, eux qui n’ont participé qu’à deux rondes demi-finales dans leur histoire, dont la dernière fois en 2007.

 

Question d’ajouter du punch à son attaque, l’entraineur-chef et directeur général Marc-André Dumont a fait l’acquisition de Mitchell Balmas du Titan, un produit local qui a marqué 42 buts la saison dernière. Le premier choix de l’équipe en juin dernier, Alex Drover, a récolté quatre points en cinq matchs préparatoires.

 

6-QUÉBEC (40-22-6 en 2017-2018)

 

À Québec, on ne parle que d’une chose quand il est question des Remparts : le retour de Patrick Roy derrière le banc. Après une absence de cinq ans, Roy, qui n’est plus le propriétaire de l’équipe, a quand même décidé de remiser ses bâtons de golf en saison hivernale pour reprendre du service derrière le banc. Sa passion semble toujours au rendez-vous et les Remparts ont dominé le calendrier des matchs préparatoires avec un dossier de quatre gains en cinq matchs.

 

Roy misera sur une équipe qui devrait être solide en défense avec trois arrières de 20 ans et le gardien Dereck Baribeau, mais l’attaque pourrait être le maillon faible. Roy espère que sa sélection européenne, Aleksei Sergeev, poursuivra sur sa lancée des matchs préparatoires. Le Russe de 17 ans a récolté trois buts et cinq passes en seulement quatre matchs. On va aussi en demander beaucoup à Phillip Kurashev, qui entreprendra une troisième saison à Québec. Il sera intéressant de surveiller si le retour de Roy derrière le banc augmentera l’affluence aux matchs de l’équipe au Centre Vidéotron.

 

7-MONCTON (27-33-8 en 2017-2018)

 

À Moncton, on a rêvé de deux choses pour la saison 2018-2019 : devenir l’équipe hôtesse de la Coupe Memorial et entrer dans un nouvel édifice flambant neuf.  Seule la deuxième option se matérialisera à compter du 28 septembre prochain quand les Wildcats recevront les Sea Dogs pour inaugurer le Centre Avenir de Moncton. Pour ce qui est de la Coupe Memorial, le comité de sélection a privilégié Halifax. 

 

Sur la glace, l’équipe mise sur une bonne attaque avec Jakob Pelletier, Mika Cyr, Jeremy McKenna, Anderson McDonald et Alexander Khovanov. On dit aussi beaucoup de bien de la recrue de 16 ans Elliot Desnoyers, qui a récolté neuf points en 10 matchs préparatoires. La défense est toutefois suspecte alors que devant le filet le gardien de 20 ans Francis Leclerc espère répéter ses exploits d’il y a deux ans avec l’Armada, alors qu’il avait maintenu la meilleure moyenne de buts alloué du circuit

 

8-CHICOUTIMI (28-35-5 en 2017-2018)

 

Les Saguenéens de Chicoutimi ont peut-être réclamé les deux meilleurs espoirs de la dernière séance de sélection midget au 1er et 7e rangs en Hendrix Lapierre et Théo Rochette. C’est autour d’eux qu’on va relancer la formation du Saguenay. L’équipe mise sur deux bons gardiens, mais les meilleurs joueurs de l’équipe ne sont pas dans le groupe des joueurs de 19 ans.

 

L’an prochain, les Sags seront très solides quand les jeunes auront pris une année d’expérience de plus. Les Saguenéens seront des séries éliminatoires même s’il est possible qu’à la période des Fêtes on retrouve de nouveau Yanick Jean du côté des « vendeurs ».  Il sera intéressant de surveiller la progression de l’attaquant Samuel Houde, le seul joueur de la LHJMQ qui appartient aux Canadiens.

 

9-ACADIE-BATHURST (43-15-10 en 2017-2018)

 

Le Titan ne gagnera pas 43 matchs cette année! Les lendemains de conquête de la coupe Memorial sont souvent difficiles et le Titan ne devrait pas y échapper. Parmi les éléments clés de la dernière conquête, il ne reste que Samuel Asselin, Liam Murphy, Ethan Crossman, Michal Ivan et bien sûr Noah Dobson, choix de première ronde des Islanders en juin dernier.

 

Dobson sera assurément échangé à la période des Fêtes et sa valeur sera très haute, à moins bien sûr qu’il ne demeure dans la LNH. Le Titan a tout gagné l’an dernier, mais devra se battre pour éviter une exclusion des séries cette année.

 

10-SAINT JOHN (14-43-11 en 2017-2018)

 

Les Sea Dogs ont pris le dernier rang du classement l’an dernier et la prochaine saison s’annonce difficile encore une fois. Les Sea Dogs ont la formation la plus jeune du circuit Courteau avec cinq joueurs de 16 ans et huit autres de 17 ans. Le gardien Alex D’Orio devra être miraculeux pour garder son équipe dans le match soir après soir.

 

Les Sea Dogs pourront toutefois compter sur la sensation slovaque Maxim Cajkovic, un joueur spectaculaire qui pourrait bien être un choix du top-15 en juin 2019 lors de la séance de sélection de la LNH. En matchs préparatoires, Cajkovic a laissé entrevoir son immense talent avec six buts et trois mentions d’aide en cinq matchs. Il n’en demeure pas moins que l’équipe du Nouveau-Brunswick pourrait rater les séries pour une deuxième année de suite.