Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Repêchage LNH : Ethan Gauthier peut compter sur son père et son frère dans son parcours

Ethan Gauthier - Getty
Publié
Mise à jour

MONTRÉAL - Quand Ethan Gauthier sera repêché par une équipe de la LNH en juin prochain, la première personne qu'il devra remercier est son frère et non son père, insiste le paternel, l'ex-défenseur Denis Gauthier.

Ethan Gauthier représente selon la plupart des observateurs le meilleur espoir de la LHJMQ en prévision du repêchage, qui aura lieu les 28 et 29 juin prochains à Nashville. Il pourrait entendre son nom en deuxième moitié de première ronde.

« Je suis conscient que c'est une grosse année, mais j'essaie de ne pas trop y penser », a dit l'attaquant du Phoenix de Sherbrooke, quelques heures avant d'assister au match entre le Canadien de Montréal et les Hurricanes de la Caroline, au Centre Bell, en compagnie de trois autres des meilleurs espoirs de la LHJMQ.

« Ce serait facile de se mettre de la pression et oui, tout le monde veut être repêché le plus tôt possible, mais j'essaie simplement de continuer à travailler sur mon jeu et l'amener au niveau pro. »

Si Gauthier est aussi à l'aise sous les projecteurs, c'est en partie parce qu'il a grandi dans une famille de hockey.

Denis Gauthier a été un choix de première ronde, 20e au total, des Flames de Calgary en 1995. Il a disputé plus de 500 matchs dans la LNH durant une carrière de 10 campagnes.

« J'ai vécu le beau et le moins beau du hockey et le fait de partager mon expérience avec Ethan lui permet d'éviter les surprises, a raconté Denis Gauthier. Je comprends aussi les impondérables, ce qu'un entraîneur recherche, ce qu'un recruteur va regarder, comment se préparer, l'éthique de travail, etc. »

Ethan Gauthier se décrit comme un attaquant de puissance qui aime bien déranger l'adversaire et qui n'a pas peur du jeu physique, malgré sa petite taille relative à cinq pieds 11 pouces. Il s'est comparé au capitaine des Sénateurs d'Ottawa Brady Tkachuk, mais la description rappelle aussi le style déployé par le paternel dans la LNH, même si Denis Gauthier était plutôt un défenseur.

Toutefois, selon Denis Gauthier, la personne qui a eu l'influence la plus importante sur le développement d'Ethan n'est pas lui, mais plutôt son frère aîné, Kaylen.

« Plus jeune, je me fiais à mon talent et je pensais que ça m'amènerait jusqu'au bout, a reconnu Ethan Gauthier. Ça m'a rattrapé. Mon frère m'a ramené dans le droit chemin au niveau de la discipline, de l'effort, de l'éthique de travail. Sans lui, je ne serais pas proche du même niveau aujourd'hui. »

Denis Gauthier a raconté que le déclic est venu à l'âge de 14 ans pour Ethan.

« Mon plus vieux (Kaylen), c'était l'inverse d'Ethan. Il avait un talent moins dynamique, mais il était discipliné », a expliqué Denis Gauthier.

« Ethan s'entraînait toujours avec les plus vieux et son talent naturel faisait qu'il gagnait parfois des épreuves et il se pétait les bretelles, a raconté Denis Gauthier. Je me souviens une fois où nous étions dans le jacuzzi ma femme et moi avec nos deux gars. Ethan était au bord des larmes après s'être fait taquiner par les gars au gym. Son frère lui a dit de se la fermer, lui rappelant aussi qu'il se pétait les bretelles quand il faisait bien. C'est là qu'il a compris qu'il pouvait être humble dans son travail et bien faire les choses.

« C'est bien que le message ne soit pas venu de moi, parce que ça n'aurait probablement pas passé! »

Ethan Gauthier peut aussi se tourner sur plusieurs de ses coéquipiers chez le Phoenix cette saison pour gérer la pression qui vient lors de la première année d'admissibilité au repêchage. Il évolue notamment avec Joshua Roy, sélectionné en cinquième ronde par le Canadien en 2021.

« Josh est probablement le Québécois le mieux préparé pour jouer à Montréal, a souligné Gauthier. Il gère tellement bien la pression et les attentes. Il ne pense à rien quand il joue. Il est très talentueux et j'essaie d'apprendre comment rester calme et me comporter sous pression. »

Si Ethan Gauthier a grandi en prenant pour les équipes de son père, il admet avoir ensuite tourné son regard vers le Canadien quand le paternel a accroché ses patins. Il ne dirait pas non à l'idée de rejoindre Roy dans l'organisation du Tricolore.

Et si c'est le cas, il aura de bonnes personnes autour de lui pour l'appuyer dans cette aventure.