La publication hier du calendrier de la saison 2020-2021 de la Ligue junior majeur du Québec se veut un pas de plus vers la relance du hockey junior après près de six mois de pause.

À la lueur de cette annonce on sait maintenant que la saison de 540 matchs du circuit Courteau (au lieu de 612 habituels) s’échelonnera du 2 octobre au 3 avril.  Chaque équipe disputera donc 60 matchs en 6 mois donc une moyenne de 10 par mois.  On parle d’environ deux matchs par semaine par équipes du début octobre à la mi-décembre et par après la cadence va augmenter plus vers le « trois matchs par semaine ».

Ce qu’on constate, c’est que les matchs en semaine seront très rares d’octobre à décembre (seulement trois sont prévus au calendrier entre le 2 octobre et le 8 décembre). Grosso modo on parle d’une ligue où l’on jouera presqu’exclusivement les vendredis, samedis et dimanche, un peu comme le font les équipes universitaires aux États-Unis. Depuis le temps que plusieurs observateurs clament qu’il y a trop de matchs au hockey junior canadien, voilà une belle occasion, en raison de la COVID, d’essayer une alternative un peu différente.

Déjà, certains entraîneurs salivent à la pensée qu’on pourra mettre plus de temps sur le développement individuel des joueurs plutôt que de toujours penser en fonction des matchs qui, dans le calendrier habituel, viennent beaucoup plus rapidement. Les entraînements hors glace seront certainement plus à la mode et le fait d’affronter moins de rivaux différents va donner le temps aux entraîneurs adjoints de travailler sur la glace avec les joueurs plutôt que de « perdre » du temps à décortiquer les systèmes de jeu des adversaires qu’on voit moins souvent sur vidéo.

Comme toutes les équipes ne vont disputer leurs matchs qu’à l’intérieur même de leurs sections les voyages seront aussi réduits au minimum et il y a plusieurs programmes doubles prévus à l’horaire. Les équipes de l’Abitibi, par exemple, vont jouer deux matchs à Drummondville lors d’un même voyage plutôt qu’un à Drummondville et un Sherbrooke par exemple. De cette façon, on change moins souvent d’hôtel et on restreint les déplacements. Même chose pour les équipes qui vont visiter le Drakkar à Baie-Comeau; toutes les équipes, à part Chicoutimi, y vont pour deux matchs en deux soirs du moins en première moitié de saison.

Un budget déplacement moins lourd à supporter

Ce nouveau calendrier aura pour effet d’alléger le fardeau financier des équipes. Dans une saison normale une formation comme les Olympiques de Gatineau pouvaient dormir à l’hôtel 27 ou 28 nuits. Dans le calendrier présenté hier, on parle de 7 ou 8 nuits maximum sur la route pour les 60 matchs de la saison régulière. Cela fait toute une différence dans les livres comptables.

En cette période d’incertitude, il est assurément important de réduire les dépenses au maximum sans pour autant pénaliser les services que les joueurs sont habitués de recevoir dans un circuit comme la LHJMQ.

Une saison crédible en tout point

Même si la saison régulière ne se disputera que contre cinq rivaux la plupart des dirigeants questionnés sont d’avis que la saison 2020-2021 demeure très crédible. Certes, il n’y a pas de spectateurs (du moins au Québec) mais le fait de pouvoir disputer 60 matchs dès le début octobre fait en sorte que les joueurs du circuit Courteau peuvent se compter privilégiés en comparaison avec ceux de l’Ontario et de l’Ouest qui devront patienter deux mois de plus.

Les joueurs de la LHJMQ auront les réflecteurs braqués sur eux car pendant deux mois les recruteurs de la LNH n’auront possiblement qu’eux à suivre et, pour les médias, il y a fort à parier que la couverture sera énorme considérant qu’il n’y aura pas d’autres hockey à se mettre sous la dent avant les premiers flocons de neige du mois de décembre.

Ne reste à espérer que les mesures mises en places feront en sorte que la pandémie demeure loin des vestiaires des équipes du circuit qui mettent tout en œuvre pour que tout fonctionne le mieux possible...