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RÉSULTATS

Conseils aux poolers LNH : 10 noms à encercler en vue de vos repêchages

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Présenté par Toujours Mikes

Les poolers se frottent les mains d'anticipation à l'approche d'une nouvelle chance de trôner au sommet du classement devant collègues et amis en avril prochain.

La beauté d'un repêchage vient de la vaste gamme de stratégies déployées une fois les dés lancés. Certains poolers se fient principalement à ce que dicte leur instinct et parviennent à connaître du succès. D'autres, plus méticuleux, peaufinent leur liste élaborée à l'aide d'un fichier Excel bien ordonné. 

Cette semaine, le RDS.ca vous propose un regard sur les tendances qui se dessinent alors qu'a débuté la « saison des repêchages », afin de saisir un peu mieux le sentiment populaire et comment bien l'exploiter avant le coup d'envoi du calendrier régulier, le 10 octobre.

Il existe presqu'autant de variations aux formats de pools de hockey qu'il existe de ligues. Cela rend plus difficile le mandat de livrer des conseils que lorsqu'il s'agit de fantasy football, dont les formats se ressemblent généralement, à quelques détails près. 

Dépendamment des subtilités propres à votre ligue, elle pourrait tenir compte uniquement des points, considérer des catégories spécifiques comme les tirs au but, les tirs bloqués et les mises en échec pour bâtir un classement (communément appelée une ligue rotisserie), ou se trouver quelque part à mi-chemin entre ces deux façons de comptabiliser les points.

L'an dernier, pour la première édition de cet exercice, ceux qui auront appliqué les recommandations auront réussi à damer le pion à leurs rivaux pour sélectionner Jack Hughes (repêché en moyenne en 6e ronde en septembre 2022), Tim Stützle (entre la 6e et la 7e rondes), deux attaquants qui ont certainement contribué à faire la différence à l'extérieur des 50 premiers choix, de même que Vincent Trocheck (après la 12e ronde, voire même non repêché).

***

Afin de mettre en contexte ces recommandations, imaginons un pool à 12 participants utilisant ce système de pointage :

  • 3 points sont attribués pour un but ou une aide 

  • 2 points additionnels sont attribués pour un point obtenu en avantage numérique

  • 0,5 point est attribué pour un lancer au filet

  • une victoire à la fiche d'un gardien vaut 3 points

  • un jeu blanc est récompensé par 2 points additionnels

  • 0,5 point est attribué pour chaque arrêt réalisé

  • 1 point est retiré pour chaque but alloué

Dans le but de rejoindre le plus grand nombre possible de poolers, notons que le rang de sélection moyen (Average Draft Position ou ADP) est basé sur les données fournies par la plateforme Yahoo!.

1. Sebastian Aho, C - Hurricanes de la Caroline

ADP : 42,5

Le centre no 1 des Canes a produit avec une constance remarquable depuis son arrivée dans la LNH à 19 ans, en 2016-2017. Il n'a jamais inscrit moins de 24 buts, et en réalité, en considérant que ses 24 filets en 56 matchs lors du calendrier écourté de 2020-2021 équivaut à 35 réussites lors d'une saison complète, sa plus faible récolte des six dernières saisons est de 29 buts.

À ce point-ci de la saison des repêchages, les poolers semblent ne pas avoir le pardon facile envers le Finlandais de 26 ans pour sa production somme toute modeste, mais tout de même respectable de 2022-2023. Ses 67 points étaient quatre de moins que Martin Necas, meilleur pointeur de la Caroline, mais le Tchèque a disputé tous les matchs de son club, tandis qu'Aho en a raté sept.

Le mois prochain, les Canes retrouveront Andrei Svechnikov à temps plein au sein du premier trio et de la première vague d'avantage numérique, tandis que le robuste Michael Bunting s'ajoutera au top-6. Le retour à Raleigh de Tony DeAngelo viendra donner un coup de main additionnel à un jeu de puissance classé 20e la saison dernière. À voir la qualité de son jeu en séries éliminatoires, on s'attend également à ce que la courbe de progression de Seth Jarvis continue de pointer vers le haut.

Bref, il existe de nombreuses raisons de croire que les 31 mentions d'aide amassées par Aho (0,41 par rencontre, soit la plus faible récolte compilée depuis son année recrue) n'étaient qu'une anomalie, et qu'il se situera plutôt entre 40 et 50 au sein d'un effectif mieux outillé que l'an dernier dans l'aspect offensif. Et vous me dites qu'il est disponible après le 40e rang dans la majorité des repêchages…? Où dois-je signer?

2. Kyle Connor, AG - Jets de Winnipeg

ADP : 44,6

Le sentiment envers Connor n'est certainement pas aussi chaleureux qu'à pareille date l'an dernier. La chute de 47 buts à 31 est certes vertigineuse. Plusieurs se sont brûlés, jusqu'à un certain degré, en croyant que l'Américain pouvait viser le plateau des 50 filets pour la première fois. De telles attentes avaient fait de lui un choix de fin de deuxième ronde, en moyenne, un rang de sélection trop agressif pour le retour sur l'investissement. 

Pourtant, ceux qui auront visionné des matchs de Winnipeg en 2022-2023 auront constaté que les habiletés du leader offensif incontesté des Jets n'ont pas diminué le moindrement. Il est la bougie d'allumage (en compagnie de la version améliorée de Josh Morrissey) lorsqu'il s'agit de déstabiliser la défense ennemie. Lorsque Connor connaît un match plus discret, les hommes de Rick Bowness se retrouvent généralement en eaux troubles.

Connor restera toujours un joueur comportant sa part de risques dans l'aspect défensif du jeu. Il n'est pas non plus le joueur le plus impliqué physiquement, ce qui lui fait perdre de son lustre dans certaines ligues dont le format récompense les mises en échec. Mais qu'il évolue aux côtés de Mark Scheifele, Cole Perfetti ou du nouveau venu Gabe Vilardi comme centre, Connor demeure à 26 ans une valeur sûre pour osciller autour de la barre du point par match, avec une chance, bien que peu élevée, de se rapprocher encore des 50 buts.

Il existe un monde de différences entre le milieu de la deuxième et le milieu de la quatrième rondes. Une vingtaine de sélections plus loin que son rang moyen de septembre 2022, Connor représente un excellent candidat à rebondir et battre son ADP. Son coéquipier et possible compagnon sur la vague no 1 de l'avantage numérique (si on peut lui confier ce mandat à temps plein) Nikolaj Ehlers est également sous-évalué, à un rang de sélection moyen de 163.

3. Kevin Fiala, AG - Kings de Los Angeles

ADP : 76,8

S'il subsistait des doutes dans l'esprit de certains quant au statut de joueur étoile de Fiala dans la foulée de son passage du Wild vers les Kings, ceux-ci se sont estompés lors de sa première campagne en Californie, même si celle-ci a dévié quelque peu de sa trajectoire en raison d'une blessure tenace qu'a soigné l'attaquant suisse à compter de la mi-mars, le tout ponctué de quelques essais infructueux de retour au jeu.

N'eut été de ses ennuis de santé dans le dernier droit, Fiala aurait probablement chipé le premier rang de la colonne des pointeurs des Kings à son capitaine Anze Kopitar, avec sa production de 72 points en 69 rencontres, contre 74 pour le grand no 11.

Il aura mis du temps à éclore dans la LNH. Les Predators de Nashville ont en quelque sorte abandonné sur son cas, et même au Minnesota, la patience aura été de mise. Mais à 27 ans, Fiala est en pleine possession de ses moyens. Il patine et tire avec confiance, et son arsenal offensif est passablement moins unidimensionnel qu'à ses débuts. D'ailleurs, plusieurs des mises en scène les plus spectaculaires chez les Kings en 2022-2023 sont venues de sa lame de bâton. Clairement, ses campagnes de 52 et 49 mentions d'aide des deux dernières saisons ne sont pas le fruit du hasard.

Mystérieusement, quelque chose semble faire hésiter les poolers, qui le réclament en moyenne plus d'une vingtaine de choix plus tard que l'an dernier, soit vers le 76e rang plutôt que le 50e. Personnellement? Je suis all-in cette année.

4. Zach Werenski, D - Blue Jackets de Columbus

ADP : 158,3

What have you done for me lately?', dit l'adage anglophone consacré. Doté d'un potentiel offensif qu'il n'a pas encore exploité à sa pleine mesure, Werenski a sombré dans l'oubli collectif, du moins sur la plateforme Yahoo!, après que sa saison 2022-2023 - la première de l'ère Johnny Gaudreau à Columbus - eut été limitée à 13 petits matchs. On s'attend à ce que l'ancien 8e choix au total soit de retour au sommet de sa forme au camp des Blue Jackets, et sa place à la pointe de l'avantage numérique ne laisse planer aucun doute.

Tandis que leur jeune noyau continue de gagner ses galons, il est difficile de s'imaginer que les Jackets puissent présenter une production offensive aussi maigre que l'an dernier. À lui seul, un Gaudreau plus confortable avec une année derrière la cravate au sein de la division Métropolitaine devrait élever le rendement de tous ses partenaires de jeu. Et Werenski disputera de nombreuses minutes en compagnie du no 13 des Jackets, que ce soit à forces égales ou sur le jeu de puissance.

Cela prendra possiblement une année ou deux de plus avant que le différentiel +/- de Werenski ne quitte la sphère du négatif. Si votre ligue y porte une attention particulière, ce n'est pas l'idéal, quoi que cette statistique demeure très volatile.

Combien d'autres défenseurs ayant un réel potentiel de marquer 18 à 20 buts dans une saison complète demeurent disponibles quelque part autour de la 10e ronde? La réponse : aucun. En 2021-2022, Werenski a totalisé 11 buts et 37 aides en 68 matchs. Advenant qu'il évite la liste des blessés, il est certainement positionné pour éclipser cette marque personnelle de 48 points, et peut-être même de beaucoup.

5. Jonathan Huberdeau et Elias Lindholm, AG et C - Flames de Calgary

ADP : 123,9 et 141,0

L'appréciation des poolers envers le noyau offensif des Flames en a pris pour son rhume après une année de vache maigre menant au congédiement attendu de Darryl Sutter. Plus le chat sortait du sac, plus le portrait devenait limpide : les méthodes dépassées de Sutter n'étaient appréciées de personne dans le vestiaire albertain. Le mandat de Ryan Huska sera de donner un nouvel élan à la créativité de ses meilleurs éléments offensifs. 

À cet égard, Huberdeau et Lindholm sont les noms dont la cote de popularité a chuté le plus drastiquement. On pourrait ajouter le nom de Nazem Kadri à cette liste, mais prudence avec celui-ci, puisqu'il est peut-être retourné à sa production « typique » après l'anomalie qu'a constituée sa remarquable saison 2021-2022, sa dernière avec l'Avalanche.

Personne n'a connu de plus grands moments de frustration que Huberdeau l'an dernier, dans ce qui était la première saison d'un giga-contrat qui lui rapportera 10,5 M$ jusqu'en 2030-2031. On se doutait que le natif de Saint-Jérôme n'allait pas recréer par magie le synchronisme qui lui avait permis d'amasser 115 points à sa dernière saison en Floride. Mais de là à prédire une dégringolade de l'ordre de 60 points? Les habiletés du gaucher québécois sont simplement trop belles, et l'incitatif de Huska à l'employer plus intelligemment que son prédécesseur est trop puissant pour qu'on ne prévoit pas une hausse significative de son rendement. Un joueur qu'on peut inscrire au crayon de plomb à 75 points en 10e ronde? Je suis acheteur.  

Afin de s'avérer un choix éclairé pour les poolers avant le 142e échelon, Lindholm n'aura pas besoin d'une autre campagne de 42 filets, comme celle qu'il avait connue lors de son année féérique au centre de Johnny Gaudreau et Matthew Tkachuk. Même durant une saison où tout était déphasé au sein de l'attaque des Flames, le Suédois a fourni 42 mentions d'aide, deux de plus qu'il y a deux ans, pour un total de 64 points en 80 matchs. Si sa production de buts revient autour du plateau des 30 (ce qui n'est rien de déraisonnable), Lindholm aura été une superbe prise en 12e ronde.

6. Filip Forsberg, AG - Predators de Nashville

ADP : 140,5

Il n'a certainement pas été aussi payant en 2022-2023 pour les poolers d'investir dans l'attaque des Predators. Entre les campagnes de 43 et 42 buts de Matt Duchene et Filip Forsberg et la saison de 96 points de Roman Josi - la première de 90 points et plus par un défenseur depuis Brian Leetch 30 ans plus tôt - disons qu'il allait être difficile de répéter une production aussi soutenue.

Dans le cas spécifique de Forsberg, la récolte de points par match a dégringolé de 1,22 à 0,84. Limité à 50 matchs, le Suédois n'est finalement jamais revenu au jeu après avoir subi une commotion cérébrale le 11 février. L'ailier gauche de 29 ans est de retour au camp des Preds en forme idéale pour reprendre la place qui lui revient au sein du premier trio de Nashville, ainsi que la première vague d'avantage numérique. Dans ses nouvelles fonctions de DG, Barry Trotz a envoyé un message clair à ses joueurs : malgré la présence de jeunesse au sein de l'effectif, on souhaite être compétitif en 2023-2024. Qu'il passe ou non la saison aux côtés du nouveau venu Ryan O'Reilly, Forsberg offre le profil parfait d'un joueur qui a constamment produit dans la LNH.

Est-ce qu'à 29 ans, le 11e choix au total du repêchage de 2012 a dans le corps une autre campagne du genre de celle qui lui aurait donné 99 points sur un calendrier de 82 matchs il y a deux ans? On peut en douter fortement, mais il reste du très bon hockey à Forsberg, et les Preds ont tout un incitatif à ce que l'attaque passe par le no 9, étant donné le lucratif contrat (8,5 M$ par saison) qu'on lui a consenti en juillet 2022 afin de le dissuader de tester le marché. Au tournant de la 11e et de la 12e rondes, il serait avisé de bondir sur l'occasion.

7. Valeri Nichushkin, AD - Avalanche du Colorado

ADP : 142,5

C'est l'évidence même, mais précisons d'entrée de jeu que ce « vote de confiance » n'est pas un endossement du type d'individu que Nichushkin semble être à l'extérieur de la patinoire. C'est indéniable : ses égarements moraux et son manque de sérieux au beau milieu des séries éliminatoires de l'Avalanche au printemps dernier ne l'honorent en rien.

L'idée n'est cependant pas de vous convaincre que le Russe est un citoyen modèle digne qu'on lui remettre les clés de la mairie de Denver, mais plutôt de porter froidement le constat suivant : les poolers portent peu d'attention vers Nichushkin à l'approche d'une saison où il espère regagner le respect et la confiance de ses coéquipiers, avec lesquels il a pour la plupart remporté la coupe Stanley à l'été 2022.

Le calendrier préparatoire en dévoilera peut-être davantage sur la composition attendue de la première vague d'avantage numérique de l'Avalanche compte tenu des ajouts récents de Jonathan Drouin, Ryan Johansen et Tomas Tatar.

Logiquement, les deux derniers pourraient se retrouver au sein de la seconde unité. Nichushkin et Drouin, eux, ont de meilleures chances d'évoluer aux côtés des MacKinnon, Rantanen et Makar à cinq contre quatre, l'autre candidat à une place étant un autre ancien du CH, Artturi Lehkonen.

L'historique de production de Nichushkin, son niveau de familiarité avec les ténors de l'Avalanche, et le fait que son équipe a investi en lui à long terme (contrat de 8 ans et 49 M$ en juillet 2022) sont des indicateurs qui tendent à montrer que le purgatoire de l'ancien 10e choix au total des Stars ne sera pas bien long.

8. Pavel Buchnevich, AG - Blues de St. Louis

ADP : 146,7

Sans s'attirer un concert d'éloges, Buchnevich a surpassé la barre du point par match lors de chacune de ses deux saisons depuis que Chris Drury et les Rangers ont commis la gaffe de l'échanger à rabais aux Blues. 

Inévitablement, 67 points récoltés en 63 matchs ne frapperont pas autant l'imaginaire des poolers que si l'ailier russe avait poursuivi dans cette veine et terminé avec 87 points en jouant une saison complète.

En 2022-2023, le temps de jeu de Buchnevich a bondi de plus d'une minute pour se situer à 19:27, alors qu'il continue de gagner la confiance de Craig Berube. L'avantage numérique des Blues n'est pas le plus facile à tenter de prédire, mais il est quasi inconcevable que le no 89 ne se retrouve pas au sein de la même unité que Robert Thomas et Jordan Kyrou, avec qui il a développé une excellente chimie. 

Le pourcentage de réussite de 21,1 % était effectivement 6 % plus élevé que sa moyenne en carrière, un an après qu'il eut enfilé 30 buts pour la première fois dans la LNH. Est-ce qu'une campagne sous les 30 buts est imaginable? Bien sûr, et c'est le cas pour tout attaquant réclamé à ce stade d'un repêchage. Mais les talents de passeur de Buchnevich et son utilisation compensent amplement, comme en font foi ses 0,64 mentions d'aide par match à St. Louis (87 en 136 matchs).

9. John Klingberg, D - Maple Leafs de Toronto

ADP : 166,2

Parfois, il faut aller plus loin qu'en surface pour se convaincre de prioriser un joueur devant un autre. Dans le cas de Klingberg, à l'inverse, il ne faut pas tomber dans le piège de trop creuser. Soyons francs : le droitier suédois ne s'est pas amené pour un an à Toronto à un salaire de 4,25 M$ pour accumuler les minutes à forces égales ou en infériorité numérique. Il est un arrière plutôt médiocre dans sa zone, à ce stade-ci de sa carrière.

La réalité est que le nouveau DG Brad Treliving a greffé l'ancien des Stars, des Ducks et du Wild à l'effectif des Leafs pour que celui-ci fasse parler ses habiletés offensives à la pointe d'un avantage numérique déjà redoutable. Sans rien enlever au jeu complet de Morgan Rielly, qui est une pièce indispensable à sa brigade défensive, le résultat souhaitable pour Sheldon Keefe et les Leafs serait que les nombreuses responsabilités no 44 ne s'accompagnent pas d'une place à temps plein à la pointe de l'attaque massive en 2023-2024.

Soit, Klingberg a compilé à Anaheim des statistiques décevantes durant une saison qui était censée l'aider à augmenter sa valeur en vue du méga-contrat convoité. Il ne s'est réellement pas fait de faveur en levant le nez sur l'offre à long terme soumise par Dallas pour finalement se retrouver dans une équipe des bas-fonds du classement.

Mais là où Klingberg s'illustre encore avec le même aplomb à 31 ans, c'est bien lorsqu'il s'agit d'alimenter ses coéquipiers à cinq contre quatre, et de décocher des tirs au but qui se rendent au gardien, soit pour marquer lui-même ou pour permettre à ses coéquipiers de faire dévier. Si votre ligue accorde peu d'importance aux mises en échec et aux tirs bloqués (des aspects où Klingberg ne contribue pas vraiment), et récompense généreusement les points, vous devriez l'avoir dans votre mire.   

10. Jordan Binnington, G - Blues de St. Louis

ADP : 171,4

Un air de déjà-vu, n'est-ce pas? De tout ce qu'on entend au sujet des agissements de Binnington, il serait loin d'être un enfant de chœur. Certains de ses adversaires semblent détester le personnage avec passion, au point où il livre une féroce bataille à Tony DeAngelo et Brad Marchand pour le titre de bouc émissaire par excellence. C'est même à se demander si ses coéquipiers des Blues s'entendent réellement bien avec lui.  

Il ne serait pas le premier gardien de but de l'histoire de la LNH à avoir un caractère pour le moins particulier, pour ne pas dire exécrable. Pourtant, ce qui nous intéresse en tant que poolers est le fait qu'il amorce la saison 2023-2024 en tant que favori pour obtenir environ 60 % des départs au sein d'une formation qui, sans être une puissance de l'Ouest, peut tirer son épingle du jeu dans la division Centrale. Joel Hofer, 23 ans, est probablement le gardien d'avenir chez les Blues, et on ne peut non plus exclure complètement ses chances de chiper le poste de partant à Binnington. Mais ce dernier aura à tout le moins l'opportunité de se voir confier la majorité des départs.

Est-il normal que Binnington, dont le contrat s'échelonne sur quatre saisons à un salaire de 6 M$, soit sélectionné en moyenne 110 choix après Filip Gustavsson, 80 choix après Marc-André Fleury, 45 choix rangs après Carter Hart, ou bien 40 choix après Ville Husso? Il représente l'aubaine la plus nette à la position de gardien, à mon avis.

Autres candidats à considérer avant leur rang de sélection moyen :

Nico Hischier, C - Devils du New Jersey (ADP : 63,8)

Seriez-vous surpris que Hischier se situait autour du point par match pour une deuxième saison de suite? Pas moi, en tout cas.

Evan Bouchard, D - Oilers d'Edmonton (ADP : 75,6)

Le no 2 des Oilers s'était retrouvé dans cette même chronique l'an dernier. Sa production a été de 35 points en 33 matchs, une fois qu'on lui a (enfin) refilé une place à la ligne bleue du meilleur avantage numérique de la LNH.

Dylan Cozens, C - Sabres de Buffalo (ADP : 131,6)

Le rendement de Cozens a été si brillant à sa troisième saison qu'il a forcé la main de Don Granato. Ses responsabilités ne feront qu'augmenter, et sa place au sein de la première vague de l'A.N. semble être en sécurité.

Shea Theodore, D - Golden Knights de Vegas (ADP : 142,8)

Aucune équipe de la LNH n'a obtenu aussi peu de situations d'attaque massive que les Golden Knights lors de la saison 2022-2023. Theodore a tout de même trouvé le moyen d'obtenir 41 points en 55 matchs.

Troy Terry, AD et Trevor Zegras, C - Ducks d'Anaheim (ADP : 148,7 et 149,1)

Certaines semaines seront plus difficiles que d'autres, mais ces deux-là devraient faire des flammèches au sein d'une formation légèrement améliorée.

Patrik Laine, AG et AD - Blue Jackets de Columbus (ADP : 156,9)

Un Laine motivé est un Laine que je souhaite avoir dans mon alignement... Le Finlandais a dit être « super heureux » de la décision des Blue Jackets de nommer Pascal Vincent entraîneur-chef.

Pheonix Copley, G - Kings de Los Angeles (ADP : 176,1)

Les Kings gagneront probablement plus de 50 matchs en 2023-2024. Sommes-nous vraiment sûrs que 30 à 35 victoires iront au vétéran Cam Talbot? Il y a de quoi en douter, et en fin de repêchage, Copley est plus souvent qu'autrement disponible.