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RÉSULTATS

Des sentiments partagés pour André Tourigny et ses joueurs

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Les joueurs et entraîneurs des Coyotes de l'Arizona vivent des émotions complexes depuis l'annonce du déménagement de l'équipe pour Salt Lake City, en Utah.

Bien sûr, elle signifie la fin d'une longue traversée du désert et l'espoir d'une situation plus favorable dans un contexte plus luxuriant. Mais il s'agit aussi de quitter une région que les joueurs et membres du personnel des Coyotes aimaient et des partisans à qui ils doivent le respect après un séjour mouvementé de 28 ans en Arizona.

En entrevue à Hockey 360, l'entraîneur-chef des Coyotes André Tourigny était ambivalent lorsqu'il a été questionné d'entrée de jeu à savoir si la relocalisation était une bonne ou une mauvaise nouvelle.

« Ce n'est pas une bonne ou une mauvaise nouvelle, a tout de suite dit celui qui a dirigé les Coyotes au cours de leurs trois dernières saisons en Arizona. On adorait jouer dans le désert. C'est une place extraordinaire. J'ai déjà dit que s'il y a un paradis sur terre, c'est pas loin d'ici. C'est vraiment hot vivre ici.

« On ne commencera pas à dire au monde qu'on est contents de partir de Phoenix. Ce serait un manque de respect pour les gens de Phoenix et on a été tellement heureux que ce n'est pas vrai qu'on est contents de partir. Mais on ne dira pas non plus aux gens de l'Utah qu'on est dévastés de partir de l'Arizona, ce serait un manque de respect envers eux.

« Il n'y a pas de bonne réponse, a poursuivi l'entraîneur de 49 ans. Nous, on subit les conséquences. On était heureux ici, mais on est très conscients qu'on avait besoin d'un nouvel aréna et d'une situation financière différente. Là on s'en va dans une situation différente à Salt Lake et on est excités parce qu'on va avoir de nouvelles opportunités. On s'en va toute la gang ensemble. Ça amène un sentiment de sécurité. On aime notre groupe et on a du fun ensemble. D'avoir une ville comme ça qui est excitée de nous avoir, c'est très énergisant. »

Même s'il entendait les rumeurs des dernières semaines, Tourigny n'a jamais cru que la relocalisation allait réellement se produire.

Il a dû se rendre à l'évidence lorsque les joueurs et le personnel de l'équipe ont appris par l'entremise de l'Association des joueurs de la LNH qu'une entente était imminente vers la fin de la semaine alors que l'équipe était à Edmonton pour son match de vendredi dernier face aux Oilers.

« Il faut croire que j'étais trop proche de la réalité, mais je trouvais que c'était ridicule le monde qui parlait de [relocalisation]. Je me disais qu'on ne partirait jamais d'ici à cause de la grosseur du marché et du fait que les joueurs et les employés étaient tellement bien. Je n'y croyais pas du tout.

« Quand la nouvelle est sortie, au début je n'y croyais pas. Un moment donné, t'as pas le choix d'y croire... »

Des détails de l'entente restaient alors à être réglés et Tourigny a été surpris par la rapidité avec laquelle elle s'est conclue.

Il a eu l'occasion d'avoir des discussions séparées avec l'ancien propriétaire des Coyotes Alex Meruelo et le nouveau propriétaire de l'équipe de l'Utah Ryan Smith, mardi soir, et les deux hommes d'affaires lui ont mentionné que l'entente n'était pas encore conclue, mais qu'elle le serait probablement au cours des 24 heures suivantes. L'équipe apprenait le lendemain que les derniers détails étaient ficelés et il était rendu public jeudi que la vente et le déménagement de l'équipe avaient été approuvés par le Bureau des gouverneurs de la LNH.

Le nouveau propriétaire a invité les membres de l'organisation à se rendre à Salt Lake City cette semaine pour visiter la ville. Tourigny a indiqué qu'il ferait partie du voyage, ajoutant que les conséquences humaines du déménagement étaient beaucoup plus importantes que l'aspect hockey.

« On a six gars dont la femme attend un enfant. Docteur... hôpital... le système de santé n'est pas comme au Québec, ça prend des références pour savoir où aller. Pour la famille... les enfants... quelles sont les meilleures écoles? Les meilleurs quartiers? Ainsi de suite. Il y a beaucoup de réalités humaines, c'est beaucoup plus que "ça va être comment au mois d'octobre quand on laissera tomber la rondelle". »