NEW YORK - Sans entente officielle entre le propriétaire des Predators de Nashville Craig Leipold et le milliardaire Jim Balsillie, les discussions ayant trait au tranfert de l'équipe à Hamilton sont prématurées.

C'est là le message qu'a livré le commissaire de la LNH Gary Bettman, mercredi, à la suite d'une réunion du bureau des gouverneurs.

"A l'heure actuelle, il n'y a toujours pas de demande complétée de transfert de propriétaire qui ait été déposée auprès du bureau des gouverneurs, a rappelé Bettman. Ce qui fait que les gens mettent un peu la charrue avant les boeufs dans ce dossier.

"On n'est même pas près de se retrouver dans une position où on pourrait étudier le dossier, qui dépend de l'approbation d'un éventuel changement de propriétaire. J'ignore pourquoi les gens tiennent autant à placer les Predators ailleurs qu'à Nashville à ce stade-ci."

La prochaine réunion du bureau des gouverneurs n'aura lieu qu'à l'automne, ce qui fait qu'il est peu probable que la vente de l'équipe soit entérinée avant le début de la saison. L'entente de principe entre Leipold et Balsillie comportait une date limite, le 30 juin, mais celle-ci pourrait être prolongée.

Bettman a expliqué qu'il y a trois semaines, il a demandé à Balsillie s'il avait l'intention de déménager l'équipe, et on lui a répondu que ce n'était pas le cas. Mais depuis, Balsillie a posé plusieurs gestes concrets pour préparer un éventuel transfert à Hamilton.

"C'est ce qu'il m'avait dit à ce moment-là", a souligné Bettman.

Lorsqu'on a demandé au commissaire si Balsillie lui avait signifié qu'il avait changé d'avis depuis, Bettman a rétorqué: "Les faits parlent par eux-mêmes. Je n'étais pas complètement surpris.

"Il y a eu beaucoup trop de spéculations dans cette affaire, a ajouté Bettman. Il est clair qu'il y a eu beaucoup trop de choses qui se sont passées dans un dossier qui n'en est même pas encore à un stade embryonnaire."

Bettman a semblé frustré et sur la défensive lorsqu'on l'a mitraillé de questions sur le tranfert possible des Predators. Il a qualifié les discussions de mercredi entre les propriétaires d'équipes de simple partage de renseignements. Bettman a affirmé qu'on n'a discuté d'aucune solution de rechange si les Predators devaient annuler leur bail.

"Il serait prématuré d'étudier une demande de déménagement. La seule chose à laquelle on pourrait logiquement s'attendre, et même cela n'est pas encore sur le point d'être étudié, est une demande de transfert de propriétaire."

Des représentants des Maple Leafs de Toronto et des Sabres de Buffalo, les deux équipes qui seraient affectées directement par le déménagement d'une équipe à Hamilton, n'ont pas voulu commenter.

"Les Predators de Nashville ont un bail en vigueur à Nashville, a rappelé Bettman. Bien qu'il existe une possibilité qu'à un certain moment dans l'avenir, ce bail puisse être résilié, nous ne sommes absolument pas près d'un tel scénario."