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Amanda Kessel à Montréal : le mystère demeure opaque

Amanda Kessel Amanda Kessel - PC
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MONTRÉAL – Pas de nouvelle, bonne nouvelle? Une semaine après le repêchage de la LPHF, les partisans montréalais qui espèrent toujours que leur équipe ait frappé un coup de circuit en prenant la chance de sélectionner l'Américaine Amanda Kessel ne peuvent que s'accrocher à ce dicton.

En point de presse lundi pour commenter la mise sous contrat de trois joueuses qui ont fait partie de la mouture originale de sa formation, la directrice générale Danièle Sauvageau a été avare de détails, se contentant de prononcer le statu quo pour les sept joueuses qu'elle a repêchées et qui sont toujours sans contrat.

« Il s'est passé beaucoup de temps depuis, mais il y en a surtout beaucoup devant nous, a fait remarquer Sauvageau. Je vous confirme que nous avons communiqué avec l'ensemble des joueuses dont nous avons obtenu les droits, c'est-à-dire celles dont nous avons prononcé le nom au repêchage. Encore ce matin, j'étais en conversation avec certains agents et il y a des rencontres prévues au cours de la semaine. On a quand même un long été devant nous. »

Le mystère entourant la possible venue de Kessel à Montréal est donc toujours aussi opaque.

Il y a environ un mois, les intentions de la triple médaillée olympique d'intégrer le bassin de joueuses admissibles au repêchage avaient commencé à alimenter la machine à rumeurs. Quelques jours plus tard, son nom apparaissait sur la liste officielle dévoilée par la LPHF. Dès lors, elle avait été identifiée comme un potentiel choix de première ronde.

Or, lorsque l'encan s'est mis en marche le 10 juin, le nom de Kessel y a longtemps été ignoré. Jusqu'à ce que Montréal le prononce au septième et dernier tour, en fait. L'hypothèse qui circulait à ce moment était qu'elle était pressentie pour devenir la prochaine directrice générale de l'équipe du Minnesota. Depuis, le Hockey News a rapporté que Kessel était bel et bien intéressée à jouer, mais qu'elle désirait rester dans le marché de Boston.

La conversation que Sauvageau s'était promise d'engager avec elle l'a-t-elle convaincue d'assouplir ses positions depuis? Nos questions à la gestionnaire montréalaise n'ont pas permis de le savoir.

« Encore une fois, l'information quand tu t'inscris au repêchage, c'est que tu es disponible, que tu veux jouer et que tu es prête à jouer peu importe l'endroit où tu auras été repêchée, a répété Sauvageau. Il y a beaucoup de choses qui ont été dites, je n'ai pas tout lu, mais une chose est sûre : l'information que nous avons, c'est qu'elle veut jouer au hockey. Elle aimerait peut-être même faire un autre cycle olympique. Avec le talent qu'elle a, à son âge, c'est amplement possible. Pour nous, le but c'est qu'elle soit au camp et éventuellement qu'elle joue au hockey dès la saison prochaine. »

La sélection de Kessel à un stade aussi tardif du repêchage est un pari qui pourrait rapporter gros pour l'équipe montréalaise. À 32 ans, l'ancienne internationale américaine, qui a mis sa carrière de joueuse en suspens pour travailler dans les bureaux des Penguins de Pittsburgh l'année dernière, pourrait sans doute tonifier un top-6 offensif qui compte déjà sur Marie-Philip Poulin, Laura Stacey et Kristin O'Neill.

Dans l'éventualité où les charmes de Montréal laissaient Kessel indifférente, on peut supposer que Sauvageau pourrait obtenir une compensation intéressante pour se départir de ses droits.

Ce ne sont toutefois que des spéculations. Pour l'heure, c'est ce dont il faudra se contenter.

Le dossier Boreen

La sélection de Kessel n'est pas la seule surprise qu'a causée l'état-major montréalais au repêchage. En troisième ronde, Sauvageau a arrêté son choix sur l'attaquante Abigail Boreen.

Ancienne capitaine à l'Université du Minnesota, Boreen a participé à la première saison de la LPHF en tant que joueuse réserviste avec l'équipe du même État. Tout porte à croire qu'elle se voyait y retourner l'an prochain et que son retour y était souhaité, mais Montréal a contrecarré ces plans.

Notamment parce qu'elle poursuit des études universitaires en pharmacie, Boreen pourrait venir à Montréal à reculons l'hiver prochain.

« Elle était présente sur les lieux du repêchage avec ses parents. [Ils] nous disaient qu'elle était contente, rien ne nous indique qu'elle n'était pas fière, a dit Sauvageau. On sait qu'elle a des études à finaliser, comme d'autres d'ailleurs, et on va tenter de l'accompagner pour voir comment elle peut faire ça de Montréal ou autrement. »

Peu de postes à combler en défense

Avec le renouvellement des ententes d'Amanda Boulier et Mariah Koepple, Montréal a maintenant cinq défenseuses sous contrat pour la prochaine saison. Ce n'est qu'une question de temps avant que la recrue Cayla Barnes, qui a été repêchée avec le cinquième choix au total la semaine dernière, ne s'ajoute à ce groupe.

Il reste donc déjà peu de postes à combler au sein de la brigade défensive. La saison dernière, Montréal a traversé son calendrier avec huit défenseuses à son bord. La polyvalente attaquante Leah Lum s'y est aussi greffée à l'occasion.

On pourrait croire que les deux autres défenseuses issues du repêchage, soit l'Américaine Anna Wilgren (5e ronde) et la Suédoise Anna Kjellbin (6e ronde), possèdent une longueur d'avance pour venir ajouter de la profondeur à l'alignement montréalais. Même si des invitations seront lancées avant le camp d'entraînement en novembre, les possibilités d'un retour semblent donc pour l'instant bien minces pour Catherine Daoust, Madison Bizal et Brigitte Laganière, trois arrières de l'édition 2024.

« C'est sûr que les joueuses qui étaient avec nous l'année passée se retrouvent dans une période d'indécision pour l'instant », a reconnu Sauvageau, qui a toutefois voulu rappeler que l'an dernier, son effectif incluait sept joueuses qui avaient été invitées au camp.  

Les équipes de la LPHF ont jusqu'à vendredi pour profiter d'une fenêtre de négociation exclusive avec les joueuses qu'elles avaient sous contrat la saison dernière. S'ouvrira ensuite le marché des joueuses autonomes. Sauvageau a dit qu'il n'était « pas impossible » que d'autres annonces soient faites d'ici la fin de la semaine.

Officiellement, Montréal n'a pour l'instant que six attaquantes sous contrat.