Chacun à leur façon, ils semblent moulés pour la LNH et ils souhaitent confirmer ces attentes à partir du repêchage du 30 juin.

Si Kerby Rychel possède tous les atouts pour pousser les attributs de son paternel Warren à un autre niveau, Bo Horvat apparaît sculpté à merveille – physiquement et mentalement – pour s’illustrer au prochain niveau.

Humble, ce qui est sans doute la meilleure attitude pour convaincre les dirigeants de la LNH de le choisir, Kerby ne veut pas s’aventurer à se proclamer meilleur que son paternel. Cependant, ce dernier n’hésite pas à franchir ce pas.

« Il est complètement l’inverse de moi! », a souvent mentionné son père qui a amassé une maigre récolte de 77 points en 406 parties dans la LNH avec les Blackhawks, les Kings, les Maple Leafs, l’Avalanche et les (Mighty) Ducks.

« Il existe certaines similitudes entre nous deux, mais je crois que je suis un joueur un peu plus complet avec des habiletés pour marquer. Tout de même, je ne suis pas effrayé par le jeu physique et le fait de jeter les gants », a argué l’athlète de 18 ans qui mesure six pieds un pouce et pèse 205 livres.

Plus d’une décennie après avoir tiré sa révérence, Rychel vit le privilège de diriger son fils en tant que directeur général des Spitfires de Windsor en Ontario.
S’il ressentait, à 16 ans, une certaine pression d’évoluer dans la formation de son père et dans la ville de sa famille, il a transformé ce sentiment en confiance comme le prouve ses saisons de 41 et 40 buts.

Mercredi, Rychel a bénéficié d’une autre vitrine pour exposer son potentiel à la journée Combine du Canadien. Il se retrouvait en compagnie de quelques visages familiers, dont celui de Horvat.

Bo HorvatÀ l’image de Rychel, Horvat dégage de l’assurance. Calme et mature dans ses propos, il possède le profil d’un coéquipier apprécié et dévoué à la cause de sa troupe.

En 2012-2013, le centre des Knights de London de Dale Hunter a gagné plusieurs points auprès des recruteurs dont en étant choisi le joueur par excellence dans les séries de la Ligue junior de l’Ontario (avec le trophée en compagnie de sa famille sur la photo).

« C’est vrai que j’étais peut-être perçu un peu plus bas au début de l’année, mais j’ai voulu prouver que je pouvais faire mieux et je me suis amélioré durant la saison. Je me sens plus confortable et j’ai senti que mon jeu progressait », a convenu ce costaud de six pieds et 206 livres.

Ces qualités intéressent sans doute le Canadien et son directeur du recrutement Trevor Timmins qui désirent miser sur le caractère et l’esprit de compétition. Cependant, l’organisation montréalaise devra se croiser les doigts si elle souhaite sélectionner l’un d’eux au 25e rang car Horvat se classe au 15e échelon tandis que Rychel occupe le 17e.

Un mois de juin plus long?

À leur année de repêchage, les sixième et huitième meilleurs espoirs du circuit ontarien ont l’impression que le mois de juin se prolonge de quelques jours tellement l’attente s’éternise.

« Je suis vraiment excité, mais on dirait que le mois ne pourrait pas passer plus lentement! », a admis Horvat qui rêve de connaître sa prochaine destination professionnelle.

Si la panoplie de tests physiques ont été éprouvants pour les joueurs, l’élément psychologique gruge probablement plus les hockeyeurs. Kerby Rychel

« C’est un peu stressant comme processus, mais j’ai travaillé pour cela toute ma vie et le repêchage sera un moment spécial. Bien sûr, j’aimerais être choisi en première ronde et j’ai bon espoir que ce scénario se concrétise », a confié Rychel (photo à droite) qui a vécu à Los Angeles pendant quatre ans avant de grandir en sol ontarien.

La science inexacte que représente le repêchage de la LNH empêche de prédire la carrière qui s’écrira au fil des ans pour ces deux attaquants gauchers.

Horvat, qui se débrouille autant offensivement que défensivement, a été identifié par quelques observateurs comme un futur centre de troisième trio. Grâce à ses atouts et son aplomb dans les moments cruciaux, l’ancien coéquipier de Jarred Tinordi désire surpasser ces projections.

« Je voudrais devenir un centre sur les deux premiers trios dans la LNH, c’est l’un de mes objectifs. C’est possible que je commence par le troisième trio, mais j’aimerais progresser par la suite », a proposé Horvat qui a apprécié l’aide et le leadership de Tinordi.

Leur niveau de patience approche sans doute la fin du réservoir avec ce rigoureux processus, mais ils savent qu’ils seront ravitaillés sous peu quand leur nom sera prononcé le 30 juin.

À partir de cet instant, ils auront beaucoup de temps à leur disposition pour concrétiser leur autre souhait : devenir des coéquipiers appréciés.

« J’essaie d’être le meilleur coéquipier sur la glace et à l’extérieur. Quand un joueur de ma formation traverse une période plus difficile, je l’aide à remonter la pente », a décrit Horvat à propos de sa personnalité.