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RÉSULTATS

Division Pacifique : Vegas, encore l'équipe à battre?

Division Pacifique, 2023-2024 Division Pacifique, 2023-2024 - Getty, RDS
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Est-ce enfin l'année des Oilers d'Edmonton? Les Golden Knights peuvent-ils réussir le rare exploit de remporter deux titres consécutifs? Assisterons-nous à la renaissance des Flames, libérés de leur bourru d'entraîneur-chef?

La division Pacifique regorge d'intrigues à l'aube de la prochaine saison.

Survol.

Ducks d'Anaheim

23-47-12 en 2022-2023, derniers de la division

Ils rêvaient à Connor Bedard. Ils ont obtenu Leo Carlsson.

Le Suédois se veut le prix de consolation obtenu par les Ducks à la suite d'une campagne qui est passée à l'histoire pour les mauvaises raisons. Derniers au classement général, les Californiens ont affiché le pire pourcentage de victoire de leur histoire (,354). 

Plutôt que de vous faire l'énumération de statistiques peu flatteuses pouvant expliquer ce piètre rendement, disons simplement qu'il sera difficile, voire impossible, pour les Ducks de faire pire en 2023-2024.

D'abord parce qu'il y a de l'espoir. La prometteuse relève du club frappe à la porte et le directeur général Pat Verbeek tend à leur faire de la place. 

En attaque, le spectaculaire Trevor Zegras aura toutes les opportunités de racheter une deuxième saison en demi-teinte. Après avoir amassé 23 buts et 38 passes en 75 rencontres à sa campagne recrue, le joueur de centre a essentiellement obtenu la même production l'an dernier (23 buts et 42 passes) en davantage de rencontres (81).

Pour supporter Zegras, Mason McTavish et Carlsson, les Ducks ont attiré le vétéran Alex Killorn, qui vient de connaître sa meilleure saison en carrière avec 27 buts et 37 passes. Ce dernier sera toutefois tenu à l'écart du jeu durant 4 à 6 semaines en raison d'une fracture à un doigt subie pendant un match préparatoire.

En défense, le retour en santé du jeune Jamie Drysdale, limité à huit matchs l'an dernier, ne fera pas de tort. Tout comme les acquisitions des vétérans Radko Gudas et Robert Hagg.

Devant le filet, malgré les rumeurs voulant qu'il avait demandé l'équipe de l'échanger, le gardien John Gibson sera à son poste. Son salaire annuel de 6,4 millions $ pour encore quatre saisons n'est certainement pas étranger à cela.

Arrivées : Alex Killorn (A), Radko Gudas (D), Robert Hagg (D), Alex Stalock (G), Ilya Lyubushkin (D)

Départs : Kevin Shattenkirk (D), Maxime Comtois (A), Anthony Stolarz (G), Simon Benoit (D), Derek Grant (A), Jayson Megna (A), John Moore (D), Nathan Beaulieu (D), Michael Del Zotto (D), Dylan Sikura (A), Olle Eriksson Ek (G)

Flames de Calgary

38-27-17 en 2022-2023, 5e dans la division 

Jonathan Huberdeau

Darryl Sutter est parti. Heureusement diront plusieurs.

La présence de l'entraîneur-chef était à ce point toxique que son congédiement est le seul changement notable apporté par la formation au cours de l'entre-saison.

Sous sa gouverne, les attaquants ont souffert, mais aucun autant que Jonathan Huberdeau. Après avoir amassé 115 points (30 buts, 85 passes) en 2021-2022 chez les Panthers de la Floride, le Québécois a en obtenu 60 de moins l'an dernier, un recul record dans la LNH. 

Insatisfaits, plusieurs attaquants auraient été tentés par un déménagement avant de mettre le projet en suspens à la suite du départ de Sutter. Tyler Toffoli a finalement été le seul d'entre eux à faire ses valises. 

Maintenant dirigés par Ryan Huska, les joueurs des Flames semblent prêts à donner la chance au coureur. D'autant plus que malgré la campagne cauchemardesque qu'ils ont connue l'an dernier, les Albertains sont presque parvenus à se faufiler en séries.

En attaque, les Elias Lindholm, Nazem Kadri et Mikael Backlund sont toujours là. Yegor Sharangovich, un jeune de 25 ans acquis dans la transaction envoyant Toffoli aux Devils, se veut quant à lui une option pour jouer aux côtés d'Huberdeau.

En défense, MacKenzie Weegar et Rasmus Anderssondemeurent les piliers des Flames. Noah Hanifin, qui écoule la dernière année de son contrat, refuse quant à lui de s'engager à long terme envers l'équipe avant de voir comment elle se débrouillera.

Pour protéger leur filet, les Flames misent sur un retour en force de Jakob Markstrom après une saison ordinaire. Son réserviste Dan Vladar et lui devront toutefois faire mieux que leur taux d'efficacité combiné de ,893.  

Arrivées : Yegor Sharangovich (A), Jordan Oesterle (D)

Départs : Tyler Toffoli (A), Milan Lucic (A), Trevor Lewis (A), Troy Stecher (D), Michael Stone (D), Nick Ritchie (A), Matthew Phillips (A)

Oilers d'Edmonton

50-23-9 en 2022-2023, 2e dans la division

Connor McDavid

Connor McDavid a tout remporté l'an dernier. Le trophée Hart, le Art Ross, le Maurice-Richard, le Ted Lindsay...

Marquer 64 buts et récolter 153 points ne lui ont toutefois pas offert de coupe Stanley. Le parcours des Oilers s'est arrêté sec au deuxième tour des dernières séries après une élimination en six matchs contre les Golden Knights.

McDavid et sa bande peuvent néanmoins encore rêver à un long printemps 2024. Menotté par le plafond salarial et une banque d'espoirs dégarnie, le directeur général Ken Holland devra faire preuve de créativité pour offrir des renforts aux siens en cours de saison. Heureusement, les trous à boucher sont moins béants que par le passé.

En attaque, les Oilers misent sur trois joueurs qui ont franchi le plateau des 100 points l'an dernier : McDavid, Leon Draisaitl (128) et Ryan Nugent-Hopkins (104). Pareil exploit n'avait pas été réalisé au sein d'un même club depuis Mario Lemieux, Jaromir Jagr et Ron Francis avec les Penguins de Pittsburgh en 1995-1996.

À ceux-ci s'ajoutent un Evander Kane en santé et un Zach Hyman qui vient d'amasser 36 buts et 47 passes, des sommets en carrière. L'acquisition de Connor Brown sur le marché des joueurs autonomes risque par ailleurs d'offrir des munitions supplémentaires à McDavid et Draisaitl, les grands artisans du meilleur jeu de puissance de l'histoire de la LNH (32,4 %).

En défense, l'arrivée de Mattias Ekholm en provenance de Nashville l'hiver dernier a stabilisé la brigade albertaine, au point où le club a montré un dossier de 18-2-1 avec celui-ci en uniforme. 

Reste maintenant à déterminer qui est le gardien no 1 des Oilers. Jack Campbell ou Stuart Skinner

Dur à dire...

Arrivées : Lane Pederson (A), Drake Caggiula (A), Connor Brown (A), Sam Gagner (A)

Départs : Klim Kostin (A), Kailer Yamamoto (A), Nick Bjugstad (A), Tyler Benson (A), Devin Shore (A)

Kings de Los Angeles

47-25-10 en 2022-2023, 3e dans la division

Pierre-Luc Dubois

Anze Kopitar est le meneur des Kings depuis belle lurette. Aussi talentueux et polyvalent soit-il, il ne peut toutefois tout faire à lui seul.

Dans l'espoir d'éviter une troisième élimination au premier tour de suite, le directeur général Rob Blake a donc pris les grands moyens pour offrir encore plus de support à son capitaine, meilleur pointeur des siens lors de chacune des six dernières saisons. 

En remportant les enchères pour les services de l'attaquant Pierre-Luc Dubois, le DG des Kings s'est de plus offert l'une des meilleures lignes de centre du circuit. Kopitar, Dubois et Phillip Danault ont de quoi tester la profondeur des clubs adverses chaque soir. Et flanqués d'Adrian Kempe, Kevin Fiala et Viktor Arvidsson, qui ont tous inscrit 20 buts au minimum l'an passé, les Kings ne devraient pas éprouver de difficultés à la mettre dedans.

La brigade défensive sera quant à elle une fois de plus menée par le vétéran de 33 ans Drew Doughty, qui servira de mentor à Brandt Clarke. Après avoir joué ses neuf premiers matchs en carrière dans la LNH en 2022-2023, le 8e choix au total de l'encan 2021 se verra offrir un rôle accru dans le top-4 à la suite des départs de Sean Walker et Sean Durzi

C'est dans la peinture bleue où ça se complique quelque peu pour les Kings. Pheonix Copley et Cam Talbot, qui a signé un contrat d'une saison, ne forment pas le duo de gardiens le plus prometteur.

Arrivées : Pierre-Luc Dubois (A), Kevin Connauton (D), Cam Talbot (G), Trevor Lewis (A), Andreas Englund (D) David Rittich (G), Mikhail Maltsev (A), Joe Hicketts (D)

Départs : Gabe Vilardi (A), Sean Walker (D), Cal Petersen (G), Alex Iaffalo (A), Sean Durzi (D), Rasmus Kupari (A), Joonas Korpisalo (G), Alexander Edler (D), Lias Andersson (A), Zack MacEwen (A), Nate Schnarr (A)

Sharks de San Jose

22-44-16 en 2022-2023, 7e dans la division

Mettons une chose au clair tout de suite : les Sharks vont en arracher cette saison. Sans doute plus que n'importe quel autre club du circuit.

Même avec Erik Karlsson dans leur formation l'an dernier, ils ont affiché leur pire pourcentage de victoire (,366) depuis la campagne 1995-1996. Le gagnant du trophée Norris ayant été échangé aux Penguins de Pittsburgh en retour de joueurs n'appartenant pas à l'élite, ça ne devrait pas s'arranger.

Bref, on reconstruit dans la baie de San Francisco.

De l'édition 2019 qui a participé aux séries et cheminé jusqu'en finale d'association, il ne reste plus que les vétérans Logan Couture, Tomas Hertl, Kevin Labanc et Marc-Édouard Vlasic.

Pour amortir la transition de son équipe, le directeur général Mike Grier a notamment greffé les attaquants Anthony Duclair et Filip Zadina, de même que le gardien Mackenzie Blackwood. Ceux-ci pourraient devenir des atouts à monnayer à la date limite des transactions, histoire de permettre au DG d'ajouter à sa banque de sélections au repêchage.

Parmi les plus beaux espoirs offensifs de l'organisation, William Eklund et Thomas Bordeleau pourraient obtenir l'opportunité de se faire un peu plus les dents dans la grande ligue cette saison. 

La reconstruction du club, qui a récemment repêché le joueur de centre Will Smith, passera également par le prochain repêchage. Celui qui est vu comme le meilleur espoir de la cuvée 2024, Macklin Celebrini, est sans doute déjà dans le viseur de l'équipe.

Natif de Vancouver, Celebrini a joué une partie de son hockey mineur dans la région San Jose, avec les Sharks Jr, alors que son père travaillait dans le coin.

L'histoire parfaite s'écrira-t-elle sous nos yeux?  

Arrivées : Mikael Granlund (A), Mike Hoffman (A)

Départs : Erik Karlsson (D), Andreas Johnsson (A), James Reimer (G)

Kraken de Seattle

46-28-8 en 2022-2023, 4e dans la division

Matty Beniers

L'équipe Cendrillon de la dernière saison ne l'est plus. 

En amassant 40 points de plus qu'à sa première année d'existence, et surtout en surprenant au premier tour des séries les champions en titre de la Coupe Stanley, l'Avalanche du Colorado, le Kraken a capté l'attention de tous ses rivaux.

« On ne sera pas une surprise pour n'importe quelle équipe la saison prochaine. On a va être confronté au meilleur de chacun et on sait qu'on doit être prêt pour ça », reconnaissait récemment le défenseur Vince Dunn.

L'objectif pour le Kraken, à sa troisième campagne, est donc déjà de franchir plus d'une ronde en éliminatoires. Pour ce faire, il comptera entre autres sur sa jeune étoile Matty Beniers, recrue par excellence de la dernière saison en vertu d'une récolte de 24 buts et 33 passes.

Les succès offensifs passeront aussi par Jared McCann, qui a franchi le seuil des 50 points (40 buts et 30 passes) pour la première fois en huit saisons dans la LNH. Jordan Eberle et Yanni Gourde, de même que les nouveaux venus Kailer Yamamoto et Pierre-Édouard Bellemare, seront aussi appelés à contribuer.

En défense, Dunn est le pilier. Le Kraken s'est d'ailleurs assuré de conserver ses services pour longtemps en lui offrant un contrat de quatre ans d'une valeur de 29,4 millions $. Acquis sur le marché des joueurs autonomes, Brian Dumoulin s'est ajouté à la brigade. 

Le filet du Kraken sera quant à lui protégé par Philipp Grubauer, sous contrat avec l'équipe jusqu'en 2026-2027.

Arrivées : Kailer Yamamoto (A), Pierre-Édouard Bellemare (A), Brian Dumoulin (D)

Départs : Morgan Geekie (A), Ryan Donato (A), Daniel Sprong (A), Joonas Donskoi (A), Carson Soucy (D), Martin Jones (G)

Canucks de Vancouver

38-37-7 en 2022-2023, 6e dans la division

Rick Tocchet

Les Canucks viennent de rater les séries pour une troisième année de suite et pour la septième fois en huit ans. Une séquence qui risque de se prolonger.

Sous la direction de Rick Tocchet, qui a succédé à Bruce Boudreau derrière le banc en deuxième moitié de campagne, les Canucks ont pris du mieux, concluant l'année avec un dossier de 20-12-4.

Cette amélioration est avant tout dû à une structure défensive raffermie qui a d'ailleurs guidé les acquisitions de l'équipe durant la saison morte. S'amènent les défenseurs Carson Soucy et Ian Cole, en plus des centres à caractère défensif Teddy Blueger et Pius Sutter. Ces ajouts ne feront certes pas de tort au jeu de Vancouver à court d'un homme, le pire du circuit au cours des deux dernières années.

L'attaque sera par ailleurs menée par Elias Pettersson, qui malgré les insuccès des siens, est parvenu l'an dernier à récolter plus de 100 points (102). 

Le retour en santé de Thatcher Demko devant le filet n'est pas à négliger non plus, lui qui a manqué aux siens durant les trois mois passés à l'écart en raison d'une blessure à l'aine le 1er décembre.

Arrivées : Pius Suter (A), Teddy Blueger (A), Carson Soucy (D), Ian Cole (D), Matt Irwin (D)

Départs : Vitali Kravtsov (A), Oliver Ekman-Larsson (D), Ethan Bear (D), Travis Dermott (D), Kyle Burroughs (D), Collin Delia (G)

Golden Knights de Vegas

51-22-9 en 2022-2023, 1er dans la division

Jack Eichel

L'objectif des champions de la Coupe Stanley au lendemain de leur conquête était de garder leur formation presque intacte, histoire de tenter leur chance à nouveau le printemps prochain. 

Ils peuvent dire mission accomplie.

Reilly Smith est le seul membre d'importance que les Golden Knights n'ont pu retenir à Vegas afin de respecter le plafond salarial. Après l'avoir troqué aux Penguins de Pittsburgh, le directeur général Kelly McCrimmon a mis sous contrat Ivan Barbashev le jour même pour le remplacer.

Les Knights misent donc toujours sur une solide ligne de centre composée de Jack Eichel, Chandler Stephenson, William Karlsson et Nicolas Roy. La profondeur de l'attaque sur les ailes est aussi de qualité avec entre autres Mark Stone – à condition qu'il soit en santé – et Jonathan Marchessault, le gagnant du trophée Conn Smythe.

À la ligne bleue, la brigade menée par Alex Pietrangelo est toujours aussi imposante et mobile. Une protection dont pourront encore profiter les gardiens Adin Hill et Logan Thompson.

Hill, qui a converti un printemps de rêve en un contrat de deux ans et 9,8 M$, n'a encore jamais joué plus de 27 matchs en une saison dans la LNH. L'échantillon de l'an dernier est toutefois prometteur. En saison régulière, il a montré une fiche de 16-7-1, une moyenne de 2,45 et un taux d'efficacité de ,915. En séries, il a fait encore mieux avec un rendement de 11-4, une moyenne de 2,17 et un taux d'efficacité de ,932, en plus de signer deux jeux blancs. Saura-t-il faire aussi bien pendant toute une saison?

Arrivées : Mason Geertsen (D)

Départs : Reilly Smith (A), Teddy Blueger (A), Phil Kessel (A), Jonathan Quick (G), Laurent Brossoit (G)