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Frédérick Gaudreau sait qu'il peut faire mieux

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ST.PAUL, Minnesota – Frédérick Gaudreau l'admet candidement : à l'image du Wild du Minnesota, il connaît une saison difficile.

La victoire de 3-2 auréolant la soirée hommage à Marc-André Fleury, vendredi, a ramené un sourire au visage de l'attaquant québécois. Mais Gaudreau sait qu'il peut et qu'il doit en faire plus pour aider la cause de son équipe.

Le Wild s'accroche encore à l'espoir d'accéder aux séries éliminatoires. Des séries que son équipe pourrait rater pour la deuxième fois seulement lors des 12 dernières saisons.

Une récolte de 51 points après 51 matchs (23-23-6) place le Wild à trois points des Blues de Saint Louis et de la dernière des deux places réservées aux clubs repêchés. Le Wild a toutefois disputé deux matchs de plus que les Blues et il devra aussi rejoindre et dépasser le Kraken de Seattle, les Flames de Calgary et les Predators de Nashville, avant de jouer le même tour aux Blues.

Pas évident!

Et comme si ce défi n'était pas suffisant, les Coyotes de l'Arizona soufflent aussi dans le cou du Wild avec un recul de deux points et deux matchs de plus à disputer.

Congédiement difficile

Les trois buts et 10 points que Gaudreau revendique après 39 rencontres représentent un sérieux manque à gagner avec sa production des deux dernières saisons : des campagnes de 44 points (14 buts) en 76 matchs il y a deux ans, et de 38 points (19 buts) l'an dernier.

« Je connais une saison à l'image de celle de l'équipe. On a perdu beaucoup de gars en raison des blessures. J'ai personnellement raté 10 matchs en début de saison et deux autres avant la pause. Peut-être un peu à cause des blessures, l'équipe et moi aussi avons été incapables d'établir un rythme et de le garder », analysait l'ailier âgé de 30 ans.

Un très mauvais début de saison a d'ailleurs forcé le directeur général Bill Guerin à congédier Dean Evason alors que le Wild ne revendiquait que cinq victoires (5-10-4) après 19 rencontres.

Gaudreau a durement encaissé ce congédiement. Il se sentait même un peu responsable puisqu'il n'a pas récolté le moindre point lors des neuf matchs disputés sous la gouverne d'Evason.

Un entraîneur à qui Gaudreau doit beaucoup.

« C'est lui qui m'a amené ici. Il m'avait dirigé à Milwaukee – club-école des Predators de Nashville – et il m'a donné la chance de me tailler une place au sein de la formation régulière. J'ai vraiment été secoué par son départ. Je lui parle encore régulièrement et il me répète toujours de ne pas m'en faire. De me concentrer sur ce que je dois faire sur la patinoire pour aider l'équipe », racontait Gaudreau croisé vendredi dans le vestiaire du Wild.

Tout à refaire

Sous la gouverne de John Hynes, qui a remplacé Evason, le Wild est rendu à 18 gains (18-13-1) en 32 rencontres.

Bien que les points ne soient pas aussi régulièrement au rendez-vous qu'il le voudrait, Gaudreau tente de donner à Hynes les performances qu'il réclame.

« John est un gars très humain. Il n'est pas arrivé en disant qu'il fallait tout changer. Il nous a donné des directives et s'attend à ce que les gars laissent tout sur la glace pour maximiser nos chances de grimper en séries. Mais au même titre que tous les autres gars dans le vestiaire, je dois lui montrer quel genre de joueur je suis et ce que je peux lui donner. »

Quand on souligne que les statistiques personnelles ne traduisent pas toujours la valeur des performances d'un joueur de soutien comme lui, Gaudreau semble un brin agacé.

« Tu as raison sur le fond. Et je me concentre à rester bien concentré sur la manière de jouer et non sur les résultats. Mais quand les buts et les passes ne viennent pas, à la longue ça peut venir te hanter », a convenu le Québécois qui écoule la première année d'un contrat de cinq saisons qui lui rapportera 10,5 millions $.

Vendredi soir, face aux Penguins de Pittsburgh, Gaudreau a effectué 19 présences totalisant 12 min 55 s d'utilisation à la droite d'un troisième trio piloté par Ryan Hartman et complété par Marcus Foligno. Ce dernier a dû retraiter au vestiaire, en début de troisième, visiblement amoindri par une blessure subie en fin de période médiane après qu'il eut été accroché par le défenseur des Penguins, Marcus Pettersson.

En plus de ses présences à forces égales, Gaudreau a été envoyé presque également en attaque massive (3 min 20 s) et en désavantage numérique (3 min 22 s). Comme quoi son manque à gagner sur le plan offensif ne l'empêche pas de profiter de la confiance de son entraîneur-chef.

« Mais je veux en faire plus et je sais que je suis capable d'y arriver », a conclu Gaudreau qui a toujours traversé les épreuves qui minaient le cheminement de sa carrière.

Jamais repêché, l'ancien des Voltigeurs de Drummondville et des Cataractes de Shawinigan dans la LHJMQ a obtenu sa première chance dans le hockey professionnel, en janvier 2016, avec les Predators qui l'ont embauché à titre de joueur autonome.

Après trois saisons au sein de l'organisation des « Preds » il s'est joint aux Penguins par le biais du marché des joueurs autonomes. Et c'est une fois encore à titre de joueur autonome qu'il a fait le saut avec le Wild il y a trois ans.

Avec un contrat de cinq ans en poche, Gaudreau profite d'une certaine paix d'esprit. Au fil de l'entretien avec lui, il est toutefois évident qu'une contribution plus active aux succès de son équipe lui rapporterait bien plus que le salaire qu'il encaisse toutes les deux semaines...