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Jake Guentzel, Adam Henrique, Reilly Smith et les autres...

Reilly Smith, Jake Guentzel et Adam Henrique Reilly Smith, Jake Guentzel et Adam Henrique - PC, RDS
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MONTRÉAL - La date limite des transactions approche et l'élan donné par les Canucks et les Jets qui ont payé le gros prix pour acquérir Elias Lindholm et Sean Monahan est loin d'avoir été suivi par leurs rivaux.

 

Pour l'instant!

 

Le fait que plusieurs clubs soient encore dans la course aux séries – du moins mathématiquement – ou que leurs dirigeants jonglent entre la patience et une refonte complète de leur alignement explique en partie ce calme.

 

Un calme bien relatif puisque si les annonces de transactions sont loin d'enflammer les passions autour de la LNH, les appels et négociations qui se multiplient en coulisse laissent croire que la tempête pourrait reprendre de la force rapidement.

 

Deux équipes dicteront la suite des choses : les Flames de Calgary, qui pourraient se départir des défenseurs Noah Hanifin et Chris Tanev sans oublier leur gardien numéro un Jacob Markstrom et les Penguins que le Canadien croisera jeudi soir à Pittsburgh.

 

À huit points de Red Wings et de la deuxième des deux places réservées aux clubs repêchés, les Penguins ont deux matchs en main sur Detroit. Mais parce que son équipe doit aussi rejoindre et dépasser les Capitals, les Islanders et les Devils, le directeur général Kyle Dubas a convenu, mercredi, qu'il devrait être fixé sur la suite des choses d'ici quelques jours.

 

À moins de gagner les matchs qui les opposeront au Canadien et aux Flyers, dimanche après-midi, les Penguins passeront en mode vente. Ou cure de rajeunissement puisque les Penguins, aussi bon soit Sidney Crosby, et aussi valeureux soient ses principaux complices, sont maintenant trop vieux et trop lents pour redevenir des prétendants à la coupe, voire d'une simple place en séries éliminatoires.

 

Guentzel : un plus n'importe où... même à Montréal

 

Jake Guentzel, même blessé, est le principal appât des Penguins. Pas loin derrière, on peut avancer le nom de Reilly Smith.

 

À 29 ans, doté d'un talent de marqueur indéniable, Jake Guentzel est une cible de choix pour tous les clubs en quête de renfort sur leur flanc gauche.

 

Joueur autonome à la fin de la saison, il compte pour 6 millions $ sur la masse des Penguins. C'est un montant que peu d'équipes peuvent insérer à leur liste de paie.

 

Les Penguins ont gardé une portion du contrat de Jeff Petry (25%) avant de l'échanger au Canadien l'été dernier. Ils peuvent donc conserver une portion de deux autres contrats s'ils le désirent. Ce qui faciliterait d'autant le transfert de Guentzel vers un club dont la masse flirte avec la limite.

 

Sans compter la possibilité de conclure une transaction à trois clubs qui pourrait amputer la valeur du contrat de l'ailier des ¾.

 

Imaginez les Oilers d'Edmonton avec Guentzel pour donner plus de force de frappe à leur attaque à cinq. À leur attaque, tout court. De quoi faire saliver les partisans des Oilers non?

 

Guentzel est un joueur de location. Et les clubs mousseront tellement leurs offres pour l'acquérir qu'il coûtera une fortune sans pour autant obtenir la garantie que l'investissement se traduira par une coupe.

 

Mais il est tellement bon, que même les équipes pas encore prêtes à sérieusement rêver à la coupe Stanley devraient s'intéresser à lui.

 

Payer un plus gros prix aux Penguins, tout en s'assurant de pouvoir mettre Guentzel sous contrat pour les huit prochaines saisons, serait un coup d'éclat pour n'importe quelle équipe en construction et en manque d'un joueur de cette envergure pour devenir un club à prendre au sérieux.

 

Je sais que les partisans du Canadien rêvent à Trevor Zegras. C'est un jeune joueur spectaculaire, rempli de potentiel et tout.

 

Mais Jake Guentzel avec Nick Suzuki ou Kirby Dach au sein d'un des deux premiers trios du Tricolore avec Cole Caufield ou Juraj Slafkovsky pour compléter un trio donnerait une sérieuse dose d'adrénaline à l'attaque du Canadien.

 

Surtout qu'on sait à quoi s'attendre avec Guentzel qui a grandement contribué à la dernière conquête de la coupe Stanley des Penguins en 2017, alors que dans le cas de Zegras, le portrait est beau, mais il n'est pas encore sec et pourrait peut-être perdre du lustre au fil des ans.

 

Attention! Je ne laisse pas entendre ici que le Canadien est dans la course pour Guentzel.

 

Mais ce joueur est tellement bon, que le Canadien, comme tous les autres clubs qui souhaitent sérieusement se renforcer, devrait songer à une façon de l'acquérir et de lui faire signer un contrat à très long terme.

 

Plus facile à écrire qu'à faire considérant que Guentzel aura l'embarras du choix s'il décide de se prévaloir de son privilège de profiter du marché des joueurs autonomes l'été prochain.

 

Adam Henrique : aller simple vers Boston

 

Suis-je le seul à croire que les Bruins devraient tout faire pour acquérir Adam Henrique d'ici le 8 mars prochain?

 

Malgré ses 34 ans, Adam Henrique joue du hockey inspiré au sein d'un club qui est loin de l'être à Anaheim.

 

Le défi de venir renforcer une ligne de centre qui a besoin de l'être pour mousser les chances de succès des Bruins en séries aurait, à mes yeux, l'effet d'une cure de rajeunissement pour le joueur de centre américain.

 

Don Sweeney devrait demander à son comptable de jongler avec le budget pour insérer le contrat d'Henrique (5,825 millions $) sous le plafond avec lequel les Bruins flirtent déjà pas mal.

 

Mais quand on veut, on peut...

 

Et comme les besoins au centre sont criants à Boston, que les Bruins pourraient difficilement faire accepter à leurs partisans une expulsion rapide des séries encore cette année – les Panthers ont amorcé leur ascension jusqu'en finale de la coupe Stanley en minant les chances d'une dernière coupe à Patrice Bergeron – et qu'Henrique représente en plein le genre de joueur dont les Oursons ont besoin, il me semble que cette acquisition va de soi.

 

Une chose est sûre : Adam Henrique représente une bien meilleure prise pour les Bruins que les autres centres disponibles : de Scott Laughton à Philadelphie, à Jack Roslovic à Columbus, en passant par Alex Wennberg ou Nick Dowd à Seattle et Washington.

 

Peut-être que Mikael Grandlund, des Sharks de San Jose, pourrait rivaliser avec Henrique. Ils débarqueraient à Boston avec des fardeaux financiers similaires, mais Henrique complète la dernière année de son contrat alors que Grandlund a une saison de plus à écouler.

 

Reilly Smith : l'efficacité tranquille

 

Moins spectaculaire et moins productif que Jake Guentzel, mais encore d'une grande utilité et d'une efficacité tranquille, Reilly Smith représente aussi une bonne monnaie d'échange pour Kyle Dubas.

 

Du moins il me semble.

 

Smith a joué un rôle de premier plan dès l'entrée en scène spectaculaire des Golden Knights dans la LNH en 2017. Il était toujours un rouage important l'été dernier dans le cadre de la première conquête de la coupe par Las Vegas.

 

À 32 ans, il a un peu ralenti. C'est vrai. Le spectre qu'il soit plus lent encore et moins performant l'an prochain, dans le cadre de sa dernière année de contrat, pourrait attiser la prudence de certaines équipes.

 

Mais avec un salaire comptant pour 5 millions $ sous le plafond et la possibilité que les Penguins gardent une portion de ce salaire, le rapport qualité/prix de Reilly Smith serait loin d'être mauvais pour toute équipe en manque d'expérience de séries à l'aube de la danse printanière.

 

Un club comme les Canucks de Vancouver

 

Un faible pour Vatrano et Duclair

 

La liste d'attaquants disponibles d'ici le 8 mars est très longue. Et à cette liste, déjà bien garnie, s'ajoutent certainement des candidats moins publicisés qui ont tout autant de valeur.

 

Des Vladimir Tarasenko, des Anthony Mantha, des Pavel Buchnevich et autres Jordan Eberle sont offerts pour larguer leur salaire ou éviter de les perdre sans rien obtenir en retour puisqu'ils terminent leur contrat et ne seront pas de retour l'an prochain.

 

À moins de grandes surprises.

 

Tous ces joueurs traînent des contrats dont la valeur sous le plafond oscille entre 5 et 6 millions $. Il y aurait toujours moyen de composer avec ces contrats si le jeu en valait la chandelle. Mais est-ce vraiment le cas?

 

Après l'expérience Tarasenko le printemps dernier, à New York, avec les Rangers, et le pari qui n'a rien donné aux Sénateurs cette année, est-ce que vous donneriez beaucoup pour lui?

 

Pas moi!

 

J'aurais pourtant donné la lune pour Tarasenko il y a quelques années à peine et je croyais vraiment que les Rangers avaient conclu un grand coup en faisant son acquisition l'an dernier. Pas question de tomber dans le même piège cette année.

 

Si j'étais directeur général et que mes dépisteurs professionnels confirmaient mes prétentions, c'est vers Anaheim et San Jose que je me tournerais pour trouver un brin de renfort à l'attaque.

 

Et c'est Frank Vatrano et Anthony Duclair que je viserais.

 

À 28 et 29 ans, Duclair et Vatrano sont encore jeunes. Ils touchent des salaires de 3 millions $ et 3,65 millions $ avec lesquels il est plus facile de composer.

 

Une fois libérés des merdiers dans lesquels ils pataugent au lieu de patiner cette année, ces deux gars capables de produire à l'attaque pourraient m'en donner beaucoup puisque je leur offrirais l'occasion de faire remonter un peu leur valeur alors qu'ils seront disponibles au marché des joueurs autonomes le premier juillet prochain. 

 

La soif d'un nouveau contrat est parfois une source de motivation aussi grande que la soif de succès en séries.

 

Mais quand tu combines les deux et que tu joues un peu de chance, c'est la soif d'une coupe Stanley qui peut prendre la relève.

 

À suivre.