Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Le Québec très bien représenté au Temple de la renommée avec trosi membres

Publié
Mise à jour

Le Temple de la renommée du hockey a ouvert ses portes à sept nouveaux membres lundi.

Le Québec est particulièrement bien représenté cette année avec trois membres. Pierre Turgeon et Caroline Ouellette y font leur entrée comme joueurs alors que Pierre Lacroix obtient sa place parmi les immortels comme bâtisseur.

Trois gardiens obtiennent également une niche à Toronto. Il s'agit de Henrik Lundqvist, Tom Barrasso et Mike Vernon.

L'ancien enteraîneur Ken Hitchcock aussi a été intronisé.

Turgeon a totalisé 1 327 points en carrière en 1 294 parties avec les Sabres de Buffalo (1987 à 1991), les Islanders de New York (1991 à 1994), le Canadien de Montréal (1994 à 1996), les Blues de St. Louis (1996 à 2001), les Stars de Dallas (2001 à 2004) et l'Avalanche du Colorado (2005 à 2007).

Turgeon a été repêché au premier rang au total par les Sabres en 1987 a rappelé que lui et son frère Sylvain ont été repêchés 1er et deuxième lors deux encans différents.

Il en a profité pour rendre un hommage bien senti à son ancien agent qui entre au temple en même temps que lui. « Je suis si honoré et touché d'être intronisé au même moment que ce grand bâtisseur.»

En français, il a souligné son passage dans le midget AAA et dans la LHJMQ.

Jouer pour le Canadien a été un rêve d'enfance. « J'ai vécu à Montréal l'un des grands moments de ma carrière quand j'ai porté bien haut, le flambeau du Tricolore du légendaire Forum vers le Centre Molson entouré de plusieurs grands capitaines, dont Maurice Rocket Richard et Jean Béliveau. »

Turgeon a également remercié sa famille et tous ceux qui ont joué un rôle dans son cheminement. Il a aussi tenu à remercier chaleureusement les gens qui l'ont appuyé lui et sa famille lors de la perte de sa fille Elizabeth en 2010.

L'athlète de Rouyn-Noranda a mérité le Lady Byng en 1993, avec les Islanders de New York. Il était le capitaine du Canadien durant la dernière campagne du CH au Forum.  « Je suis tellement reconnaissant d'avoir pu faire quelque chose que j'aime pendant longtemps, a déclaré Turgeon. J'aime encore le hockey. »

Ouellette a défendu les couleurs du Canada lors de 79 parties aux Jeux olympiques ou en championnats du monde. Elle a remporté la médaille d'or olympique quatre fois. L'ancienne patineuse de 43 ans a également gagné six médailles d'or et six d'argent  lors des championnats du monde.

Elle a profité de son discours pour remercier ses nombreuses coéquipières. « Cette reconnaissance est comme un rêve. »

« Elles m'ont toute inspirée à me pousser. Elles m'ont défié et m'ont montré à amener notre sport plus loin. »

Elle avait un message spécial pour la gardienne et amie Kim St-Pierre.«  Je ne serais jamais devenue la même joueuse sans toi à mes côtés. »

Elle a donné ses premiers coups de patins avec le Comité des jeunes de Rosemont à l'âge de neuf ans.

Ouellette a raconté qu'elle a dû convaincre ses parents de l'inscrire au hockey. « Ça m'a pris deux ans pour convaincre mes parents de me laisser jouer au hockey. Mon père n'avait jamais vu une fille jouer au hockey. C'est ma mère, sans le dire à mon père, qui m'a amené dans un magasin pour m'acheter mes premiers patins. »

Ouellette ne se souvient plus combien de fois elle n'a pas été retenue par une équipe au hockey, mineur, mais a ajouté que ses parents n'ont jamais blâmé les entraîneurs pour cette situation. « Ils n'ont jamais crié à l'injustice. Ils m'ont plutôt toujours encouragé. »

L'ancien agent ancien directeur général Pierre Lacroix est décédé en 2020.  Il a été à la tête des Nordiques de Québec et de l'Avalanche du Colorado notamment comme directeur général. Sous sa gouverne l'Avalanche a gagné deux fois la coupe Stanley.

« Il avait la passion et la vision pour gagner, a mentionné l'ancien capitaine de l'Avalanche, Joe Sakic. Tout le monde pouvait bien le voir. Son engagement envers la victoire était évident. »

Il a aussi été président de l'Avalanche pendant sept ans. Il a été représenté par son petit-fils Max Lacroix lors de la cérémonie. « Pour lui, le logo représentait la classe et le caractère. Mon grand-père un véritable visionnaire, un leader et un compétiteur. »

Colette Lacroix, l'épouse de Pierre Lacroix, a  livré avec une émotion fort sentie quelques mots à l'audience. « Quel honneur d'être ici en l'honneur l'homme de ma vie. Merci au monde du hockey. On doit tout au monde du hockey. On a vécu la meilleure vie au monde. »

Puis, s'adressant à son époux en regardant dans les hauteurs, « Ton rêve s'est réalisé mon amour. J'en suis très heureuse. »

L'ancien entraîneur Ken Hitchcock a longuement parlé de son parcours depuis sa jeunesse en Alberta jusqu'au Temple. Il a tenu à parler de l'importance de bien s'entourer pour avoir du succès.  « Je voulais embaucher les meilleures personnes. Je veux dire d'engager des personnes que je croyais plus intelligentes que moi et je l'ai fait avec mes assistants Rick Wilson et Doug Jarvis qui m'ont suivi. Je voulais être entouré de personnes qui allaient me challenger tous les jours. Avec eux, nous avions ouvert une grande chimie et un dialogue ouvert.  »

Quatrième de l'histoire avec 849 gains, Hitchcock a guidé les Stars de Dallas à la coupe Stanley en 1999, parmi 22 saisons derrière un banc de la LNH. Il a été le récipiendaire du Jack Adams en 2012 et il a mené le Canada à l'or pendant les Jeux olympiques de 2014.

« J'étais exigeant et tenace comme entraîneur et j'en tirais beaucoup de fierté, a dit Hitchcock. Mais j'admirais vraiment les joueurs, énormément. »

Trois gardiens

Vernon et Barrasso ont remporté la coupe Stanley au cours de leur carrière.

Vernon l'a gagné deux fois avec les Flames de Calgary et les Red Wings de Detroit.

Vernon a rappelé qu'il avait porté ses premières jambières à l'âge de cinq ans. Il ne les a jamais retirés « Si mes parents pouvaient être ici, ça représenterait beaucoup pour eux. »

Récipiendaire du trophée Conn-Smythe en 1997 avec Detroit, Vernon a rappelé qu'à son premier match en carrière avec les Flames, il avait accordé quatre buts en onze minutes.  « J'avais un pourcentage d'arrêts de ,333 et une moyenne de buts alloués de 22,22. Vous avez bien entendu. Et ils m'ont quand même laissé dans le filet. »

« J'ai eu de grands coéquipiers à travers les années. Il y en a trop à nommer. Je veux tous les remercier d'Al (MacInnis) à (Steve) Yzerman. Vous m'avez poussé à être meilleur, vous m'avez enseigné comment  être un bon coéquipier et à devenir un pro. »

Quant à Barrasso, il a gagné la coupe avec les Penguis de Pittsburgh deux années de suite.

Barrasso a rendu hommage à ceux qui l'ont appuyé depuis le début. « Personne ne parvient ici seul. Nous avons besoin d'amour et d'appui. Le plus important, c'est avoir des chances tout au long de votre parcours. J'aimerais partager cet  honneur avec tous ceux qui m'ont supporté et qui m'ont donné la chance de me retrouver ici dans cette salle. »

Il a parlé de la décision du directeur général des Penguins à l'époque Tony Esposito d'obtenir ses services. « Tony a cru en moi. Il a cru que je pouvais faire la différence et deux ans plus tard, les Penguins gagnaient la coupe Stanley.  Je serai toujours reconnaissant envers Tony pour cette opportunité, qui a changé ma vie. »

De son côté, Lundqvist n'a pas gagné la coupe, mais il a réécrit le livre des records des Rangers de New York. Il a signé 459 gains en carrière de 15 saisons, ce qui le place au sixième rang de l'histoire de la LNH.

Il s'est très fier d'avoir connu une carrière au sein d'une des six équipes originales, et ce, pendant aussi longtemps..« La passion que j'avais, et encore, pour le hockey m'a beaucoup aidé à rester concentré, a déclaré l'ancien cerbère au sujet de la pression de jouer à New York, une ville remplie d'action et de distractions. Cette passion et détermination aide à garder la concentration à la bonne place. »

Lundqvist a remporté le trophée Vézina en 2012 en tant que meilleur gardien de la ligue. Il arrive au sixième rang de tous les temps pour les victoires (459), au neuvième rang pour les matchs joués (887) et en 17e place pour les jeux blancs (64).