Malgré la présence de plusieurs têtes d'affiche en finale de la coupe Stanley, l'histoire d'un Québécois est sur toutes les lèvres depuis le début de la série. Joueur non repêché, tant au niveau Junior majeur que dans la Ligue nationale, Frédérick Gaudreau a défié la logique.

L'exemple typique d'une histoire Cendrillon s'écrit présentement en finale de la coupe Stanley. Frédérick Gaudreau vient de marquer les trois premiers buts de sa carrière dans la LNH, en finale, du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale.

Dire que le natif de Bromont a amorcé sa carrière junior majeur tardivement à l'âge de 18 ans. Membre des Cataractes pendant près de trois saisons, il a ensuite pris la direction de Drummondville via une transaction, comme joueur de 20 ans.

« Il a une belle progression, donc à l'âge de 20 ans, on avait besoin d'un joueur comme lui, un centre numéro un, se souvient Dominic Ricard. C'est pour ça qu'on a fait son acquisition. »

L'organisation des Voltigeurs avait vu juste, surtout après le fait saillant de carrière junior, une soirée mémorable de cinq buts en séries 2014. « On se souvient de ça et on va s'en souvenir longtemps. Ce sont des moments-clés pour lui, mais également pour tout le monde autour de lui, avec ses cinq buts qui nous avaient permis d'éliminer les Tigres de Victoriaville » , a ajouté l'entraîneur.

Tous s'entendent pour dire qu'avec son éthique de travail, et malgré sa petite taille, Gaudreau mérite clairement ce qui lui arrive. « S'il m'avait dit, " moi François je veux aller dans la Ligue nationale ", a déclaré l'entraîneur François Pellerin. La première fois que je l'ai rencontré, j'ai vu dans ses yeux que c'était possible. »

ContentId(3.1234582):Les parents de Frédérick Gaudreau au 5 à 7
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« Pour un jeune qui voit ces professionnels s'entraîner et faire les sacrifices pour devenir un joueur de la Ligue nationale, a expliqué l'entraîneur adjoint chez les Voltigeurs, Denis Gauthier. Ce sont d'excellents exemples. Fred Gaudreau, on ne peut pas demander mieux.

« C'est un hockey nerd. Il va faire tout ce que tu vas lui demander et encore plus », a ajouté Pellerin.

Gaudreau a rencontré de nombreuses embûches au cours de son cheminement. Fracture ouverte à un poignet, ignoré lors des repêchages, séjour dans la Ligue de la Cote-Est, ce chemin sinueux a finalement bien servi le Québécois...qui est aujourd'hui un modèle d'inspiration.

« Devenir un meilleur joueur de hockey ce n'est pas juste physiquement, mais surtout mentalement, a mentionné Gaudreau. Quand on fait face à des embûches, ça permet d'en apprendre sur toi-même. »

« Tu as deux options, tu t'écroules et tu te décourages ou tu te lèves et tu fonces et Frédérick a décidé de se lever et foncer et c'est tout en son honneur », a ajouté Gauthier

Et pourquoi pas la cerise sur le sundae, avec une première coupe Stanley.