Jean-Gabriel Pageau n’a presque pas eu le temps de vraiment s’acclimater à sa nouvelle vie avec sa nouvelle équipe avant que la pandémie de coronavirus ne perturbe le calendrier de la LNH.

Fraîchement débarqué chez les Islanders de New York, le voilà confiné à la maison comme ses comparses.

« J’essaie de me tenir en forme. Je m’entraîne encore beaucoup, que ce soit le cardio en allant faire des courses ou dans le garage, j’ai un set-up pour rester en forme. J’ai le nécessaire, c’est quelque chose que j’aime faire le matin, je trouve que ça commence la journée du bon pied », disait-il mardi à l’émission Max et Bruno.

L’attaquant de 27 ans a réellement trouvé sa touche de marqueur cette saison, sa meilleure. Quand les Sénateurs d’Ottawa l’ont échangé aux Islanders le 24 février, il avait déjà amassé 24 buts et 16 passes en 60 rencontres et il comptait bien continuer sur cette lancée.

« C’est dans la confiance. Quand la confiance est dans le tapis, il n’y a rien vraiment qui peut t’arrêter. C’est vraiment ça ma mentalité. C’était ma dernière année de contrat, je ne voulais pas avoir de regret alors je voulais tout laisser sur la patinoire soir après soir et je pense que j’ai bien fait ça », explique-t-il.

Il n’était pas surpris de devoir déménager, et même s’il quittait l’équipe de sa ville natale, il était heureux de la destination.

« C’est un processus qui m’a amené beaucoup d’anxiété. Quand tu es repêché et que tu commences dans la LNH, c’est un rêve qui se réalise. Tu te dis que tu vas passer toute ta carrière avec eux, que ça va bien aller. J’avais juste les Sénateurs en tête, mais plus la saison avançait, surtout que je n’avais pas signé de nouveau contrat, je voyais un peu la direction que l’organisation allait prendre. Ça devenait de plus en plus vrai. C’est quelque chose qui m’a amené beaucoup de stress dans les jours et les heures avant la date limite des transactions, mais maintenant je suis hyper content du résultat », raconte celui qui a le jour-même de son échange paraphé une prolongation de six ans.

« De la manière qu’ils (les Islanders) m’ont reçu, je voyais la grande classe de l’organisation, je me suis senti le bienvenu. Je connaissais déjà 5-6 joueurs à cause des championnats du monde, comme Derick Brassard. Ç’a rendu la transition beaucoup plus facile. »

Une transaction qui a tout changé pour Pageau

La transition semble effectivement s’être bien passée. Premier match, premier but. En plus, Pageau a surpris en jetant les gants devant Jacob Trouba, des Rangers de New York. Puis il a vécu une soirée haute en émotion en affrontant dès le 5 mars son ancien club, avec qui il avait passé sept ans.

« C’était le fun. Toute ma famille était là. C’était un peu bizarre en arrivant à l’aréna d’aller dans le vestiaire adverse, se rappelle Pageau, qui garde encore contact avec le personnel à Ottawa, qu’il tient à remercier. De voir l’hommage qu’on m’a rendu ce soir-là, c’est quelque chose que j’ai vraiment apprécié et qui m’a touché. »

Pageau, qui était maintenant rendu à 26 filets en 67 matchs avant la pause, a conclu en donnant un conseil aux jeunes qui tentent de faire leur place dans le hockey malgré un plus petit gabarit que la moyenne, comme c’est son cas à 5 pi 10.

« C’est facile à dire qu’il faut toujours croire en soi, mais je pense qu’il faut essayer de tourner les commentaires négatifs qu’on reçoit en source de motivation, suggère-t-il. On m’a souvent dit que j’étais trop petit, pas assez fort, que mon lancer ou mon coup de patin ne sont pas assez bons… Mais ce sont des choses sur lesquelles tu peux travailler, tu peux y trouver de la motivation. Ce n’est pas parce que je suis plus petit ou moins fort que je ne peux pas jouer dans la Ligue nationale. Tu peux prouver aux gens qu’ils ont tort, et moi ç’a été ma motivation. »

Un retour émotif à Ottawa