Avis à tous ceux qui croyaient que le Canadien de Montréal avait la moindre chance de subtiliser les services de Sebastian Aho aux Hurricanes de la Caroline, le propriétaire de l’équipe Tom Dundon a un message pour vous : ce n’était qu’une « perte de temps ».

« Les chances de succès étaient tellement ridicules. Si c’était un test, c’en était un très facile », a lancé Dundon au cours d’une conférence téléphonique, tout en ajoutant qu’il n’a pas hésité une seule minute avant de sortir le chéquier pour égaler l'offre du Canadien.

Lundi, quelques heures après l'ouverture du marché des joueurs autonomes, le Canadien a déposé une offre hostile de cinq saisons d'une valeur moyenne annuelle de 8,454 millions $ US à Aho.

Aho touchera 11,3 millions $ en boni à la signature et un salaire de 700 000 $ la première saison, un boni de 9,87 millions $ et un salaire de 700 000 $ lors de la deuxième saison, un boni de 6,95 millions $ et un salaire de 750 000 $ lors de la troisième saison, ainsi qu'un boni de 5,25 millions $ et un salaire de 750 000 $ lors des deux dernières saisons.

Le Canadien espérait que la structure du contrat allait faire pencher la balance. Aho recevra 21,87 millions $ lors de la prochaine année, ce qui aurait pu représenter un problème budgétaire pour les Hurricanes

Dundon affirme par ailleurs ne pas en vouloir au Canadien, qui a selon lui exercé l’un de ses droits.

« Je ne crois pas qu’il s’agissait d’une bonne stratégie. C’était une perte de temps. »

Dundon a également profité de cette tribune s’offrant à lui pour assurer que malgré les propos de Marc Bergevin, qui a répété lundi en conférence de presse qu’Aho désirait se joindre au Canadien, le jeune Finlandais n’a jamais exprimé le désir de quitter Raleigh.

« Il n’y a aucun scénario dans lequel Sebastian ne souhaite pas jouer pour les Hurricanes. S’il avait dit ça, ce serait différent, mais ce n’est pas le cas. Le fait qu’un agent l’ait dit n’a aucune crédibilité. »

Aux yeux de Dundon et du directeur général Don Waddell, Bergevin et le Canadien n’ont en bout ligne qu’été dupés par l’agent d’Aho.

« On a répété qu’on allait égaler n’importe quelle offre et son agent le savait, la planète entière le savait. Nous avons négocié avec cet agent et les chiffres de cette offre hostile ne sont pas si loin de ce que nous avions évoqué au préalable. Sans doute que ça ne progressait pas à son goût et il a vendu [à une autre équipe] que nous n’allions pas être en mesure d’égaler cette offre. Malgré tout ce qu’on a dit, que nous allions égaler n’importe quelle offre, cette offre ne contenait rien qui nous a forcés à y penser deux fois », jure Waddell.

Question de menotter le Canadien, Waddell entend maintenant utiliser les six jours dont il dispose encore avant d’officiellement mettre sous contrat Aho. D’ici là, le Canadien ne peut déposer une autre offre hostile à un autre joueur.

« Nous travaillons là-dessus. Je n’ai pas encore la date précise à laquelle nous allons aviser la ligue, mais nous allons nous servir du temps que nous offre la convention collective. »

« Bergevin ne s'est pas fait d'amis »
« On ne peut pas reprocher à Bergevin de ne pas essayer »