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LNH : Pascal Vincent et les Jackets regardent vers l'avenir

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L'ambiance était lourde lundi au domicile des Blue Jackets de Columbus, au lendemain de l'annonce de la démission du controversé entraîneur-chef Mike Babcock. Mais au moins une personne à l'intérieur de l'amphithéâtre avait une raison valable de se réjouir.

Pascal Vincent a déclaré qu'il a réalisé un rêve de jeunesse en devenant l'entraîneur-chef des Blue Jackets, quelques minutes seulement après que la concession de l'Ohio eut fait acte de contrition dans le dossier Babcock.

« Ç'a été difficile (ces derniers jours), a d'abord admis Vincent en visioconférence du Nationwide Arena de Columbus. Ça fait 30 ans que je travaille afin de devenir entraîneur-chef dans la LNH; ç'a été un long processus. Mais je suis un joueur d'équipe, et j'ai l'intérêt des gens à coeur. Quand j'ai accepté le poste d'entraîneur adjoint (à Colombus, en 2021), j'ai fait de mon mieux pour être le meilleur entraîneur adjoint. Donc, après avoir vu la tempête dans laquelle s'est retrouvée l'organisation, je dois admettre que c'est difficile.

« Alors, qu'est-ce qu'on fait? On se concentre sur demain et on s'assure d'être prêt. Les joueurs méritent que leurs entraîneurs soient prêts pour le camp d'entraînement, qui s'ouvrira dans deux jours. Et nous le serons », a assuré le Québécois qui fêtera son 52e anniversaire de naissance le 22 septembre.

Vincent a indiqué qu'il avait la certitude que la transition entre Babcock et lui se fera en douceur auprès des joueurs, puisqu'il fait partie de l'organisation depuis deux ans déjà et qu'il a travaillé pendant tout l'été à développer des concepts et des systèmes de jeu en vue de la saison 2023-24.

« Il n'y aura que quelques petits ajustements », s'est-il limité à dire.

Vincent a bien sûr été appelé à discuter de sa brève expérience de travail avec Babcock, qui avait été embauché il y a deux mois, mais qui a récemment fait l'objet d'une enquête parce qu'il a demandé à ses joueurs de lui montrer des photos provenant de leur téléphone personnel.

« Je vais seulement me limiter à discuter de mon expérience personnelle avec Mike, a-t-il dit prudemment. Nous entretenions une bonne relation. Mike Babcock est un bon entraîneur de hockey. Nous nous sommes rencontrés une tonne de fois cet été. Nous avons abordé de nombreux scénarios ensemble, en termes de systèmes, de concepts et de philosophie en vue de la prochaine saison. Mes entretiens avec Mike ont été formidables; je n'ai jamais eu de problème avec lui. Mais, encore une fois, ce n'est que ma propre expérience personnelle. »

Vincent, qui a signé un nouveau contrat de deux saisons comme entraîneur-chef, avait rejoint les Blue Jackets en tant qu'entraîneur adjoint en 2021. Il a passé les 10 saisons précédentes au sein de l'organisation des Jets de Winnipeg, dont cinq en tant qu'entraîneur-chef du Moose du Manitoba de la Ligue américaine de hockey de 2016 à 2021.

Babcock a consulté le téléphone de Kekalainen

À la suite de l'annonce de la démission de Babcock, plusieurs observateurs se sont demandé pourquoi le directeur général de l'organisation de l'Ohio, Jarmo Kekalainen, n'avait pas pris la même décision. Après tout, c'est lui qui avait choisi d'embaucher le Saskatchewanais âgé de 60 ans au passé trouble.

Kekalainen a plutôt tenté de faire amende honorable en indiquant qu'il s'était excusé auprès des joueurs en matinée lundi, qualifiant au passage sa décision d'embaucher Babcock « d'erreur ».

« Je me suis plié moi-même à sa requête de consulter mon téléphone. C'était sa façon de lui présenter ma famille, de présenter sa famille. Personnellement, je n'y voyais rien de malaisant. Mais je peux comprendre que cette approche puisse rendre quelqu'un inconfortable », a mentionné Kekalainen.

Ces excuses ont paru suffisantes aux yeux du groupe de propriétaires des Blue Jackets, incluant le propriétaire majoritaire John H. McConnell, qui lui a accordé un vote de confiance par voie de communiqué à peine une heure avant la conférence de presse.

« Notre groupe de propriétaires est profondément frustré et déçu des événements de la dernière semaine », a renchéri le président des opérations de hockey des Blue Jackets, John Davidson.

« Nous avons tenu des discussions avec nos dirigeants après la dernière saison afin d'établir nos objectifs et nos attentes en termes de progression sur la patinoire en 2023-24. Ces attentes sont toujours les mêmes et peuvent encore être atteintes, ce qui signifie que nous n'envisageons pas d'autre changement au sein de nos opérations hockey en ce moment », a-t-il ajouté.

Mais il y a fort à parier que la mèche des propriétaires des Blue Jackets sera très courte avec Kekalainen cette saison.