J’étais franchement content – et, à vrai dire, même plutôt fier — de voir Nic compter son premier but dans la Ligue nationale dans le match du 23 décembre contre Rangers. Laissez-moi vous raconter. Les Flyers mènent 4 à 1 et il reste moins d’une minute quand le défenseur Travis Sanheim se porte à l’attaque, aperçoit Nicolas devant le filet, lui refile la rondelle et celui-ci déjoue le gardien d’un tir des poignets extrêmement précis. C’était son premier but dans la grande Ligue.

 

Je connais Nicolas depuis qu’il est tout petit, car il a commencé son hockey à Sorel-Tracy presque en même temps que mon fils. Je l’ai vu faire son premier but à vie à ses débuts avec la MAHG – méthode d’apprentissage de hockey sur glace. Je l’ai vu grimper les échelons, apprendre les techniques, peaufiner son coup de patin, améliorer son maniement de rondelle et, avec son talent, sa détermination et son travail, devenir celui qui a été repêché par Philadelphie en 2014 (48e choix au total). 

 

Au fil des ans, bien des jeunes du coin avec lesquels il a joué sont devenus des amis. C’est une joyeuse bande qui, traditionnellement, organise depuis des années un « party » de Noël, question de se retrouver parce qu’ils sont restés très proches. Cette année, la fête tombait le 23 et ils étaient tous là... sauf Nicolas qui jouait. Ils l’ont vu compter son premier but dans la LNH et ç’a été l’euphorie. Ils étaient non seulement contents pour lui, mais très fiers du chemin parcouru. Quel merveilleux cadeau!

 

Je suis content que mes amis, Alain Vigneault et Michel Therrien, lui aient donné sa chance de prouver son talent. Il ne s’agissait naturellement pas d’un passe-droit, mais bien d’une reconnaissance des capacités de Nicolas.

 

En le voyant compter son but, j’ai aussi pensé à son grand-père, Jean-Yves Aubé, qui l’a si souvent accompagné aux pratiques et reconduit aux parties. Il répondait toujours présent quand son petit-fils avait besoin de lui.

 

Peut-être parce que je suis aussi devenu grand-père récemment, je remarque de plus en plus l’importance du rôle des grands-parents dans l’apprentissage. Pas seulement au hockey, mais dans tous les domaines. Ils ont le temps et l’intérêt pour accompagner et superviser les plus jeunes. 

 

Il y a un proverbe africain qui dit qu’il faut tout un village pour élever un enfant. Je reconnais que c’est vrai ici aussi, entre autres dans les sports. Le développement de Nicolas Aubé-Kubel n’aurait pas été possible sans ses proches, sans son grand-père, Ses amis, sans un programme comme la MAGH, sans l’encadrement de tout un système. Il faut bien du monde pour guider nos enfants dans leur passion.

 

Alors voilà! Nico est un jeune homme vrai et sensible, et ce premier but marque le début, je l’espère, d’une longue et superbe carrière dans le hockey professionnel. Il le mérite.

 

En terminant, permettez-moi de vous souhaiter, à vous et vos proches, mes meilleurs vœux pour une année exceptionnelle, pleine de santé et de beaux défis relevés avec succès.