Les Golden Knights mettent la touche finale à la finale de l'Ouest
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Les Golden Knights de Las Vegas n'ont pas fait durer le suspens très longtemps. Après 20 minutes, les dés étaient pratiquement joués en route vers un gain à sens unique de 6 à 0 sur les Stars de Dallas, lundi pour atteindre la ronde ultime des éliminatoires de la Coupe Stanley.
Vegas met la main, sans lui toucher, sur le trophée Clarence-Campbell en enlevant les honneurs de cette finale de l'Ouest 4-2.
Pour la deuxième fois de leur courte histoire, les Golden Knights atteignent la finale de la coupe Stanley. En 2018, à leur première année dans la LNH, ils avaient baissé pavillon en cinq parties devant les Capitals de Washington. Cette fois, ils croiseront le fer avec les Panthers de la Floride à compter de samedi au Nevada. Les Panthers aussi en seront à une seconde présence en grande finale. En 1996, ils avaient été balayés par l'Avalanche du Colorado.
De retour au jeu après avoir purgé une suspension de deux parties, la présence dans la formation des Stars du capitaine Jamie Benn n'a pas insufflé le même vent de détermination que son absence avait semblé provoquer chez ses coéquipiers qui étaient parvenus à arracher deux parties consécutives après avoir tiré de l'arrière 0-3 dans la série.
Le gardien Adam Hill a obtenu le jeu blanc, son deuxième dans cette série, en bloquant les 23 tirs envoyés en sa direction. Il n'a pas été très occupé. Après deux périodes, les Stars n'avaient dirigé que 12 tirs vers le filet adverse, dont cinq en période médiane.
Les Golden Knights ont complètement neutralisé les Stars en première période avec un échec avant ordonné et efficace qui s'est terminée par une production de trois buts. Les Stars ne s'en sont jamais remis tellement le tourbillon les étourdissait.
Les joueurs québécois des Golden Knights ont laissé leurs empreintes sur la première période. William Carrier a d'abord récupéré une rondelle libre dans l'enclave pour aller déjouer le gardien Jake Oettinger du revers et placer les Golden Knights en avance 1-0 alors que le match n'était même pas vieux de quatre minutes.
Nicolas Roy a préparé le deuxième but des siens quand William Karlsson n'a pas eu de mal à touche la cible après avoir récupéré une rondelle libre à la droite du filet.
La magie de Carrier a opéré une deuxième fois au premier vingt quand il a préparé le but de Keegan Kolesar.
« Leur histoire [celle de Carrier, Kolesar et Roy] est vraiment sensationnelle. Ils n'obtiennent pas les lignes dans le journal ou les discussions à la télé, mais on ne gagne pas dans ces gars-là », a souligné l'entraîneur-chef des Knights, Bruce Cassidy.
En deuxième, Jonathan Marchessault a enfilé la rondelle entre les jambières d'Oettinger pour son neuvième des séries. Son but a eu pour effet d'éteindre l'ambiance au American Airlines Center d'un seul coup.
Les Stars n'ont pas réussi à reprendre un semblant de rythme et Michael Amadio en a profité pour récupérer une rondelle à la suite d'un revirement en zone neutre pour alimenter William Karlsson, qui a inscrit son deuxième but de la partie et son dixième des présentes séries à 2:06 en troisième période pour faire 5-0.
Avant la fin de l'engagement, Karlsson a rendu l'appareil à Amadio, qui a marqué à son tour.
Un niveau que Dallas n'a pas su égaler
L'entraîneur-chef des Stars Peter DeBoer a convenu que les visiteurs ont placé la barre très haute avec un niveau de jeu exceptionnel dès la première mise en jeu.
« Félicitions aux Golden Knights. Ils ont joué un match éliminatoire parfait. Ils ont atteint un niveau que nous n'avons pas su égaler ce soir. Ils méritaient de gagner », a-t-il dit d'emblée.
« Et si ne pouvons pas gagner (la coupe), il y a des gars dans l'autre vestiaire que j'aimerais voir triompher, a ajouté DeBoer, bon joueur. « Les Mark Stone, Alec Martinez, Jack Eichel, Reilly Smith... Je les ai vus tenter désespérément de retrouver la forme l'an dernier. C'était beaucoup d'adversité. Ils sont en santé maintenant. »
Plutôt que de se montrer incendiaire dans ses propos malgré le débâcle qu'a été le sixième match pour son club, DeBoer a plutôt tenté d'expliquer le résultat de façon rationnelle.
« Je suis déçu pour notre groupe de joueurs, et non de notre groupe, a-t-il précisé. Ça ne devrait pas se terminer comme ça après une saison d'efforts constants. Mais c'était la quatrième fois que nous faisions face à l'élimination. Tôt ou tard, ça gruge de l'énergie. Je crois que Vegas n'a pas eu à négocier avec cette situation jusqu'ici. »
Le vétéran instructeur a souligné que le gardien Jake Oettinger ne doit nullement être blâmé pour le revers qui envoyait les Stars en vacances.
« Nous avons placé Jake dans une situation délicate ce soir. Il n'a pas réellement eu une chance, et c'est injuste de lui demander de remporter la partie pour nous. Si je me sens mal pour notre groupe, je me sens encore plus mal pour lui. Je trouve dommage qu'il termine ce qui a été une très belle saison au plan individuel sur une telle note. »
Au-delà de la déception, DeBoer a fait valoir que Dallas a accompli des choses que les observateurs ne lui prédisaient pas nécessairement.
« Il y a quand même des choses dont on doit être fiers. Il y avait quatre équipes restantes et nous étions l'une d'elles, alors que pas grand-monde nous y voyait. Nous avons battu deux bonne équipes en Minnesota et Seattle pour arriver en finale de l'Ouest. »