Cette semaine à Trajectoires, les projecteurs sont braqués sur Maxime Talbot.

Le hockeyeur a grandi à Saint-Bruno-de-Montarville, sur la Rive-Sud de Montréal. Il a développé son côté combatif en se chamaillant avec ses deux grands frères.

Dès son jeune âge, Maxime a joué au hockey et transporté sa combativité sur la glace. À l’adolescence, il s’aperçoit qu’il a un talent hors de l’ordinaire et il se démarque par son leadership.

À 15 ans seulement, à sa première année Midget, il devient capitaine des Gaulois du Collège Antoine-Girouard. Malgré toutes les responsabilités qui viennent avec son rôle, Talbot relève le défi avec succès. Il aboutit ensuite dans la meute des Huskies de Rouyn Noranda, qui en font leur choix de 1er tour en 2000. Après 40 matchs LHJMQ, Talbot est échangé aux Olympiques de Hull.

À sa 3e saison junior, il est confiant d’entendre son nom dans les trois premiers tours du repêchage LNH, mais la réalité est tout autre.  Il doit patienter huit rondes avant d’être choisi par les Penguins de Pittsburgh.

« C’est un élément qui a probablement allumé la flamme en lui pour se dépasser et prouver qu’il avait sa place dans la LNH. Et même que... les gens se sont trompés sur son compte. », a indiqué son frère Francis.   

Et la flamme brûle avec beaucoup d’intensité!  Il connaît des saisons de 104 et 98 points avec les Olympiques. Son équipe soulève deux coupes du Président d’affilée (2003, 2004). Il vit également des déceptions : deux défaites en finale de la coupe Memorial, puis une défaite en finale avec Équipe Canada Junior.

Ensuite, il dispute une saison Ligue américaine avant de faire le saut dans la LNH en 2005-06. Il partage alors le vestiaire avec… Sidney Crosby et Mario Lemieux!  Inspiré par ses coéquipiers, Talbot a un objectif en tête : gagner la coupe Stanley. En 2008, il s’approche de son rêve mais les Penguins s’inclinent en finale face aux Red Wings de Detroit.

Puis la saison suivante, c’est le Jour de la marmotte et les deux rivaux se retrouvent à nouveau en finale. Lors du 7e match, comme dans un scénario écrit pour Hollywood, Talbot, qui brille déjà aux yeux de nombreux Québécois, passe de joueur de soutien à héros en marquant les deux buts des siens dans le gain des Penguins.  Il goûte enfin au champagne de la Coupe et son exploit restera longtemps gravé dans la mémoire des amateurs.

Après 11 saisons dans la LNH et trois en KHL, Talbot accrochera ses patins en 2019. Rapidement, il troquera ses patins pour un micro en devenant analyste à RDS :  « Le hockey pour moi, tout ça en valait la chandelle. Les bobos, les p’tites choses que, quand il fait moins beau, ben j’ai peut-être plus mal à une épaule, une cuisse, un genou. Ça tellement été bon pour moi le hockey, et j’ai tellement vécu des belles choses. […] Je ferais exactement la même chose, le même parcours, demain matin si c’était à refaire. »

Déception au repêchage
Des échecs qui forgent le caractère
Le but gagnant de la Coupe Stanley
Après la Coupe, le grand amour