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RÉSULTATS

LPHF : après la fébrilité de samedi, retour à la normale pour les joueuses

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Mercredi soir, l'équipe de Montréal de la Ligue de hockey professionnel féminin devrait attirer environ six fois moins de spectateurs que samedi dernier. Ça n'a rien à voir avec la défaite crève-coeur contre Toronto, et ce n'est pas parce que le club montréalais vit une soudaine et inattendue baisse de popularité. C'est, tout simplement, une question d'amphithéâtre.

Moins de 48 heures après avoir été envahies par un tsunami d'émotions grâce à une foule record pour un match de hockey féminin de 21 105 spectateurs au Centre Bell, Kori Cheverie et la grande majorité de ses joueuses étaient de retour à l'Auditorium de Verdun, lundi matin, pour une première séance d'entraînement en vue de leur prochain match, contre la formation de New York, dans ce même amphithéâtre.

Pour Cheverie et les joueuses présentes — Marie-Philip Poulin, Laura Stacey, Kristin O'Neill et Erin Ambrose ont profité d'un congé —, il s'agissait d'un retour à une sorte de normalité, nullement démotivante après toute la fébrilité ressentie samedi.

« Les trois patinoires sont si spéciales », a d'abord souligné Cheverie, en incluant la Place Bell, où la formation montréalaise a joué quatre de ses matchs cette saison.

« Les gens et les autres équipes viennent ici, à Verdun, et n'en reviennent pas à quel point cet amphithéâtre est bruyant. Pour sa taille, il s'y dégage de la puissance. Je suis excitée d'être de retour ici. C'est joli, c'est accueillant, c'est pittoresque, c'est un endroit cool. »

L'Auditorium de Verdun, comme l'a qualifié la défenseuse Catherine Daoust, c'est la « maison » de la formation montréalaise. C'est à cet endroit qu'elle y tient ses entraînements et c'est aussi l'endroit où six des 12 matchs locaux de l'équipe auront été présentés pendant la saison régulière.

« Je ne dirais pas que c'est plus chaleureux, parce que le Centre Bell était très chaleureux », a tenu à nuancer Daoust.

« Tout le monde est au-dessus de nous, pratiquement, à Verdun. On se sent vraiment comme englobées par les fans, et ça paraît beaucoup plus que ce que c'est comme nombre de partisans. Ce n'est pas la même chose, mais c'est chez nous. »

En attendant de jouer devant une autre salle comble d'environ 3200 spectateurs dans ce qui sera le dernier match local de l'équipe en saison régulière mercredi soir, Daoust et la gardienne Ann-Renée Desbiens n'ont pas hésité à revenir sur la journée de samedi. Une journée que les deux joueuses et Cheverie ont, à tour de rôle, qualifiée d'inoubliable.

« D'être capable, pour une Québécoise, de remplir le Centre Bell, de recevoir une ovation comme celle que j'ai eue, comme 'Pou' (Poulin) a eue, comme les joueuses ont eue, toute l'équipe ensemble, c'est vraiment spécial », a déclaré Desbiens.

« Tu rêves de ces moments-là quand tu es jeune. De mettre le chandail du Canadien, de jouer au Centre Bell, un septième match, quelque chose comme ça. Mais maintenant, que l'on soit capable de le faire avec notre propre ligue de filles, c'est vraiment spécial. Et que les petites filles puissent voir que c'est possible que l'on scande leur nom au Centre Bell, que c'est possible d'avoir autant de personnes qui les supportent, c'est vraiment un moment magique pour le hockey féminin », a enchaîné la gardienne de but de la région de Charlevoix.

De son côté, Daoust savait qu'elle allait vivre une journée riche en émotions.

« Lorsqu'on a joué au Scotiabank Arena (le domicile des Maple Leafs de Toronto, le 16 février), on a eu un petit aperçu de ce que c'était que de jouer devant autant de personnes. Le Centre Bell, c'est un niveau de plus. Et comment ils ont fait ça, toute l'ambiance, avec les lumières, la foule qui était incroyable. Je pense que ç'a dépassé mes attentes. »

« Ce n'est pas un match que vous pouvez oublier trop facilement, a admis Cheverie. C'était pas mal sympathique et certainement très émotionnel. Si nous pouvons avoir d'autres matchs de ce genre, ce sera fantastique. »