Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Marie-Philip Poulin fière de permettre « aux petites filles de rêver »

Publié
Mise à jour

Après plusieurs années de dur labeur, c'est enfin dans moins de deux semaines que le hockey féminin ouvrira un important chapitre de son histoire. La Ligue professionnelle de hockey féminin lancera ses activités le 1er janvier prochain, avec une première saison à laquelle six équipes professionnelles participeront.

Non seulement cette nouvelle ligue est-elle une opportunité pour les meilleures joueuses au monde de faire du hockey un travail, mais elle sera également un signe d'espoir pour les milliers de jeunes filles qui pratiquent le sport.

« Ça fait tellement longtemps qu'on attend ce moment, d'avoir une ligue professionnelle où on est payée pour jouer. On peut faire rêver les petites filles de faire partie de cette ligue. Combien de garçons peuvent dire qu'ils rêvent de faire partie de la Ligue nationale? Maintenant, d'entendre les petites filles dire qu'elles veulent faire partie de la LPHF, c'est une grosse fierté pour moi », a confié la Québécoise Marie-Philip Poulin mardi soir, de passage à l'émission l'Antichambre avec notre collègue Luc Bellemare.

« Je me souviens, quand on est rentrée à l'aréna la première journée et que tout le personnel était présent. Elles me regardaient avec un grand sourire et elles me disaient "c'est enfin notre travail". Les gens qui aident venaient volontairement après leur semaine de travail, les soirs et les fins de semaine. En ce moment, elles sont payées et elles font partie de notre équipe. C'est quelque chose de remarquable d'avoir mis cela en place et c'est un travail d'équipe qui va permettre à cette organisation d'être un succès. »

Reconnue comme une légende de son sport, Poulin sera certainement au cœur du succès de l'organisation montréalaise. Ambassadrice de choix pour l'équipe pour attirer les foules, les prouesses de la Québécoise sur la patinoire devraient également aider l'équipe à connaître du succès sur la patinoire.

Après plusieurs années à évoluer sur le même trio que certaines joueuses comme Brianne Jenner, Poulin devra de son propre aveu passer à travers une période d'adaptation avec ses nouvelles compagnes de trio.

« Je dois communiquer avec elles et c'est le fun parce qu'elles veulent poursuivre leur apprentissage, autant sur la glace que hors glace. Il y a des Caroline Ouellette qui m'ont aidé de cette manière, alors c'est un privilège pour moi de pouvoir faire la même chose », assure Poulin.

Aussi confiante soit-elle que l'équipe et la ligue connaissent du succès, Poulin rappelle tout de même que la patience sera de mise.

« Toute grande chose prend du temps. Il y a quelques petits détails manquants, mais de finalement pouvoir porter un chandail et faire partie d'une équipe pour une saison, c'est incroyable. »

« Les gens doivent prendre le temps de venir nous voir et ils doivent être patients. Ça fait plusieurs années qu'on travaille pour mettre cette ligue en place, je ne veux pas que les gens décrochent après une seule partie qui va mal. C'est important d'avoir de la patience, de l'engouement pour le hockey féminin.

La formation montréalaise commencera sa saison avec trois matchs sur la route, avant de finalement retrouver ses partisans à l'Auditorium de Verdun le 13 janvier, dans un match à guichets fermés.

« Oui il y a beaucoup de fébrilité. On peut le voir sur le visage des filles qui font partie de la ligue, on voit leurs sourires. Ces femmes ont dû mériter leur poste lors du camp d'entraînement et on peut voir la fierté quand les sélections sont faites. »

Une rivalité toujours aussi intense

Au niveau international, le Canada se trouve présentement au cœur de la Série de la rivalité, contre les États-Unis. Poulin a justement joué les héros samedi dernier, avec le but gagnant en prolongation pour permettre aux Canadiennes de remporter leur premier match de la série.

« Je ne pense pas que la rivalité diminue. L'intensité augmente chaque match. Nous avons perdu le premier match (au Canada) en prolongation malheureusement, mais on pouvait voir lors du deuxième match qu'on s'entendait mieux sur la patinoire. On a joué un match incroyable et on l'a gagné pour être encore dans la série. »

Après avoir perdu les trois premiers matchs de la série, le Canada a ainsi réduit l'écart à 3-1 grâce à cette victoire. Les Canadiennes ne sont pas en territoire inconnu puisqu'elles avaient également échappé les trois premiers duels de la série en 2022-2023, avant de remporter les quatre suivants et de remporter les honneurs.

 « On ne voulait pas perdre ce match. L'année dernière, nous avions aussi commencé la série avec trois défaites alors c'est plaisant que ce soit maintenant 3-1 dans la série », de conclure Poulin.