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RÉSULTATS

Retour amusant sur cette 1re moitié de saison en LPHF

Marie-Philip Poulin, Laura Stacey et Ann-Renée Desbiens - PC
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MONTRÉAL – Énormément de plaisir, un grand engouement, mais aussi plus de lavage et moins de sommeil sans oublier une coéquipière qui garde son casque jusqu'aux toilettes. Marie-Philip Poulin, Ann-Renée Desbiens et Laura Stacey ont revisité cette première moitié de saison de l'équipe montréalaise dans la LPHF sur des thèmes variés. 

Samedi après-midi, à l'Auditorium de Verdun, la troupe de Kori Cheverie disputera déjà la 13e partie de son calendrier de 24. On a piqué un brin de jasette avec ces trois joueuses inspirantes du club. 

Le plus beau témoignage ou message reçu depuis le lancement : 

Marie-Philip Poulin (MPP) : « Ce sont toujours les petites filles, c'est magnifique de voir leurs grands yeux en nous regardant jouer. Mais je pense aussi à la génération précédente. Les plus vieilles qui auraient souhaité être là. Leur appui me touche droit au cœur, elles achètent des billets de saison pour nous encourager. Je dirais aussi les pancartes qui sont toujours drôles, ça me fait sourire. Des messages du style "Avoir su, j'aurais travaillé plus fort". »

Ann-Renée Desbiens (ARD) : « Sur mon masque, il y a Manon Rhéaume, Kim St-Pierre et Caroline Ouellette. J'ai reçu un message des trois me disant qu'elles avaient été touchées par ce geste. Elles auraient également aimé avoir une ligue comme la nôtre à leur époque. » 

Laura Stacey (LS) : « Je dirais quand nos quatre grandes hockeyeuses québécoises (Danielle Goyette, France St-Louis, Caroline Ouellette et Kim St-Pierre) sont arrivées pour la mise au jeu protocolaire. Ce sont les joueuses que j'ai admirées et qui m'ont inspiré. Elles n'ont pas eu la chance de vivre ce qu'on traverse et leur visage était illuminé à la réaction de la foule. Sans oublier tous les messages du style "Je vais me faire repêcher en 2036" ou bien "Je veux jouer pour Montréal". C'est très significatif pour nous, c'est la raison pour laquelle on a lutté pour la création de cette ligue et qu'on savoure ce qu'on vit présentement. » 

Ce qui a le plus changé dans leur vie depuis la création de la LPHF :

MPP: « On vit des ajustements partout et on voyage souvent. Je trouve que la pile de lavage est plus grosse qu'avant! C'est difficile à rattraper. Mais c'est tellement plaisant, c'est ce qu'on voulait : des conditions professionnelles. »

ARD : « Moins de routine de sommeil qu'auparavant, la routine a changé ! Mais j'adore ça, c'est un rêve. Quand tu te lèves le matin et que tu es contente d'aller travailler, même si tu es un peu fatiguée, c'est génial. » 

LS : « Je dirais le lavage ! Il faut toujours remplir notre valise avec du nouveau linge. La récupération et le sommeil, c'est un aspect sur lequel on devra s'attarder. Tu ne réalises pas tout ce que ça implique tant que ce n'est pas lancé. »

Une chose étonnante ou imprévue :

MPP : « Je savais qu'on recevrait du support, mais c'est au-delà de mes attentes. C'est incroyable de voir l'engouement pour le hockey féminin, on le voit pour les six équipes et c'est super cool. Pas que c'est surprenant, mais les gens ont embarqué en force. Je ne sais pas pourquoi on est surprises, on a travaillé si fort pour cette étape. »

ARD : « Ce qui me surprend, c'est que l'engouement continue de grandir à chaque match. Quand une nouvelle ligue apparaît, les gens ont hâte d'y aller une première fois, mais les gens reviennent et ils en parlent à leurs amis. Les foules continuent de grossir et c'est très positif. » 

LS : « De planifier des ressources pour garder notre chien. C'est un peu plus difficile parce que c'est plus fréquent. Également, réussir à avoir de bonnes nuits de sommeil loin de la maison. Quand tu voyages, tu arrives souvent tard et tu dois te lever tôt. » 

Une coéquipière qui fait un truc bizarre :

ARD : « Il y en a plusieurs! Mais je vais y aller avec Jillian Dempsey. Il faut vraiment qu'elle enlève ses protège-lames juste avant d'embarquer sur la patinoire. Aussi, elle va toujours à la salle de bain, à la même heure, avec son casque sur la tête. Je ne me souviens pas d'avoir vu ça auparavant. » 

MPP : « Dempsey est très particulière dans sa façon de se préparer. Mais c'est agréable, tu découvres différentes coéquipières et leurs habitudes. »

LS : « Dempsey a assurément des habitudes étranges. Chaque entracte, elle va aux toilettes, on se demande où elle est et elle sort avec son casque. Ça nous fait rire. Sinon, notre équipe n'est pas si étrange outre les gardiennes, mais c'est normal. »

La coéquipière la plus drôle :

ARD : « Il y en a plusieurs qui me font rire, mais Gabrielle David est toujours de bonne humeur et je dirais aussi Mariah Keopple. »

Un aspect méconnu sur l'entraîneuse-chef Kori Cheverie :

ARD : « J'ai appris aujourd'hui qu'elle était aussi exigeante avec sa mère qu'avec nous ! Sa mère nous a tricoté chacune une paire de mitaines, elle a complété ça en un mois pour s'assurer de satisfaire Kori. Elle ne fait pas juste ça avec les joueuses! » 

MPP : « Elle parle beaucoup, elle est très compétitive. Je retiens tout le temps qu'elle investit dans les sessions individuelles et qu'elle est très axée sur les détails comme dans son approche pour les vidéos Ça fait qu'elle se démarque. » 

LS : « Elle adore le vidéo et les statistiques, elle va trouver des éléments intéressants sur la partie précédente, la semaine précédente ou depuis le début de la saison. Elle va utiliser ceci pour nous motiver à nous améliorer sur certains points. On a eu une session sur nos buts attendus (expected goals) et c'était très intéressant. Sa vision du match et tout ce qu'elle investit pour aider notre équipe, c'est exceptionnel. » 

Un moment spécial ou émotif dans le vestiaire : 

MPP : « Pour le premier match à domicile, la présentation était si belle. C'était spécial de voir le visage de mes coéquipières. On voit aussi que les filles développement un sentiment d'appartenance. On joue pour Montréal et les partisans sont au rendez-vous. » 

LS : « Après notre première défaite, ça m'a vraiment frappé de voir à quel point chaque joueuse était frustrée et fâchée. On n'avait pas réalisé que c'était une saison de 24 matchs et qu'on allait subir des défaites. Je trouve ça très positif et le plus important était notre façon de rebondir. »

Un élément à changer : 

ARD : « À Verdun, il ne reste pas beaucoup de place pour les billets. Sur le volet logistique, on travaille sur des ajustements pour le voyagement. Parfois, il faut prendre les vols disponibles et ce n'est pas toujours facile. Mais je trouve que la LPHF est bonne pour s'ajuster quand on demande quelque chose. Ça commence très bien. »