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RÉSULTATS

Adam Engström, modèle de fiabilité pour la Suède

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Plusieurs coéquipiers d'Adam Engström au Mondial junior ont méthodiquement grimpé les échelons, portant fièrement les couleurs de leur pays au fur et à mesure qu'ils grimpaient les groupes d'âge, des moins de 17 ans aux moins de 20 ans.

C'était toutefois  loin d'être le cas de l'espoir des Canadiens.

À pareille date la saison dernière, durant son année de repêchage – qu'il a disputée majoritairement à 18 ans puisqu'il est né en novembre – le défenseur gaucher n'avait jamais représenté la Suède sur la scène internationale.
Les noms de ses compagnons de Djurgårdens à l'époque, Noah Östlund, Jonathan Lekkerimäki, Liam Öhgren et Calle Odelius, étaient tous plus en vogue que le sien.

Six mois après que le Tricolore eut tenté sa chance avec Engström en fin de troisième ronde, il est désormais le seul des quatre à évoluer en SHL, meilleur circuit suédois.

Plutôt que de prolonger avec Djurgårdens, soumis à une relégation en HockeyAllsvenskan après la saison 2021-2022, il a plutôt préféré se joindre à l'organisation de Rögle, qui le courtisait.

Engström a fait la preuve qu'en raison de sa mobilité et de la qualité de sa première passe, notamment, plusieurs avaient fait erreur sur l'étendue de son potentiel.

En le réclamant au 92e rang en juillet dernier, au Centre Bell, le CH a parié sur ce qu'il avait observé d'Engström en deuxième moitié de calendrier. 

La tactique semble avoir rapporté, puisque sa cote est à la hausse plus que jamais.

D'ailleurs, l'entraîneur-chef de la Suède au CMJ, Magnus Hävelid, voit lui aussi un joueur ayant fait un pas de géant au cours de la dernière année.

« À mon avis, il est le défenseur qui a le plus progressé parmi ceux (de la Suède) qui ont été repêchés en 2022 », a soutenu l'instructeur, lorsque rencontré en début de tournoi.

Qu'est-ce qui, au juste, fait d'Engström un joueur qu'on envoie souvent dans la mêlée pour contrer les meilleurs éléments adverses?

« Je crois qu'une de ses forces est sa relance, a résumé Hävelid. Lorsqu'il aperçoit un coéquipier libre en zone neutre et qu'il exécute rapidement sa passe, il peut même générer des chances de marquer de cette façon. Il est mobile, offensivement comme défensivement, et c'est pourquoi je peux l'utiliser dans une si grande variété de situations. »

Voyant à quel point son échantillon de 23 matchs avec Rögle avait été impressionnant, le pilote de la Suède savait que la fiabilité d'Engström serait la bienvenue.

« Je n'ai pas vraiment d'opinion sur sa décision d'opter pour Rögle [en SHL, plutôt que de rester à Djurgardens, en Allsvenskan]. Mais je peux vous dire une chose : son développement se passe très bien à Rögle. Il nous est arrivé en ayant disputé plusieurs bonnes semaines de hockey. Tant mieux pour lui; il comprend très ce qu'il doit faire et ne pas faire. »
 
En discutant plus longuement avec Hävelid, on a pu déduire que les rôles assignés à ses arrières jusqu'ici – des victoires de 11 à 0 contre l'Autriche, de 1 à 0 contre l'Allemagne et de 3 à 2 en prolongation contre la Tchéquie – ne seront pas nécessairement les mêmes qu'en ronde éliminatoire.

« Ce n'est pas la chose la plus importante [en début de tournoi]. C'est comme ça que nous avons commencé, et Engström nous offre du bon hockey à forces égales, au sein de la première paire. »

Dans le cas du no 8 des Suédois, cela pourrait signifier que les minutes sur l'une ou l'autre des vagues d'avantage numérique viendront.
Mais pour l'heure, Engström s'acquitte très bien de sa tâche, formant le premier duo d'infériorité numérique.

« Je me sens confortable dans mon rôle. On se fie sur moi dans des situations importantes et c'est bon pour moi. J'accepte tout ce qu'on me donne », a-t-il confié.

Comme un 4e attaquant par moments

En dépit de son absence d'utilisation actuelle au sein du jeu de puissance, Engström a affiché de brillante façon à Moncton son aisance à joindre l'attaque et à s'offrir comme option dans le haut de l'enclave.

À cet égard, son coéquipier Oskar Pettersson racontait qu'il a parfois l'impression « qu'Adam est un quatrième attaquant sur la glace ».

Engström dit avoir senti son « niveau de confiance augmenter » dans la portion de calendrier menant au Mondial junior.

« Maintenant, il s'agit pour moi de transférer ces bons résultats aux patinoires de plus petites dimensions, a-t-il prévenu. Le match [pré-tournoi] contre les États-Unis a été une bonne préparation dans cette optique. Je n'avais pas joué de match compétitif sur cette surface auparavant. Je sens que ça s'en vient. »

« J'ai moins de temps sur une plus petite glace, a-t-il élaboré. La rondelle doit quitter ta lame de bâton plus vite. 

Comme plusieurs espoirs des Canadiens l'ont souligné ces derniers mois, l'état-major montréalais s'assure que les joueurs de l'organisation ne manquent de rien, qu'ils soient d'un côté ou l'autre de l'Atlantique.

« En moyenne, je dirais que je parle à quelqu'un de l'organisation environ une fois par mois, a précisé Engström. On me donne du feedback sur mes jeux, on me suggère des choses à essayer. C'est bien d'avoir un suivi. »