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Le jeu défensif de Lane Hutson lui vaut des éloges

Lane Hutson Lane Hutson - PC
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GÖTEBORG, Suède – Il faut parler du jeu défensif de Lane Hutson. C'est du moins ce que clame David Carle.

L'entraîneur-chef de l'équipe américaine au Championnat mondial de hockey junior n'était pas différent de l'amateur moyen. Puisque que son job principal ne l'amène que sporadiquement sur la côte est – il dirige depuis six ans le programme de l'Université de Denver dans la NCAA – il ne connaissait Hutson que de réputation avant d'hériter de son mandat actuel avec la sélection nationale. Il voyait les statistiques, lisait les articles, visionnait les faits saillants de ses matchs à l'Université de Boston.

« De loin, j'entendais tout le tapage concernant ses atouts offensifs et son potentiel. Tout ça, je m'attendais à le voir quand j'ai sauté sur la glace avec lui l'été dernier. Mais ce qui m'a le plus impressionné, c'est son désir et sa volonté à réduire le temps et l'espace de l'adversaire, à jouer sans la rondelle, à défendre. »

« Depuis que je travaille avec lui au quotidien, je me dis que les gens devraient probablement parler davantage de ses prouesses défensives, conclut Carle. Mais je comprends aussi pourquoi ils ne le font pas. »

Carle n'est pas le premier à faire ce constat chez USA Hockey. Dans les mois qui ont suivi la sélection de Hutson par le Canadien au repêchage de la LNH, Adam Nightingale, qui a dirigé le dynamique défenseur avec l'équipe américaine des moins de 18 ans, avait tenu sensiblement le même discours en entrevue avec RDS.  

« Souvent, il ne reçoit pas assez de crédit pour son jeu défensif, nous avait dit celui qui dirige aujourd'hui les Spartans de l'Université Michigan State. Ce n'est pas rare de voir un jeune défenseur qui est doué offensivement, mais qui n'est pas si intéressé à finir les jeux. Lane le fait avec passion. »   

Ryan Chesley connaît probablement Hutson mieux que quiconque parmi les joueurs de son groupe d'âge. Sur la scène internationale, les deux ont été jumelés dès leur arrivée au sein du programme du développement américain, au niveau U17. Ils ont ensuite fait la paire chez les U18 et continuent d'être utilisés ensemble à Göteborg.

Sur papier, il s'agit d'un mariage classique. Chesley, un choix de deuxième ronde des Capitals de Washington, est un arrière relativement costaud dont l'identité est centrée sur son jeu défensif. Il a le profil parfait pour apaiser la conscience d'un entraîneur qui veut donner de la corde à un défenseur plus aventureux.  

« Jouer avec lui, c'est facile pour moi, confirmait Hutson cette semaine. Il me laisse faire mes affaires et je suis toujours là pour lui aussi. »

Quelques jours plus tard, les deux partenaires s'occupaient du but égalisateur dans une victoire en fusillade contre la Tchéquie. Parti appuyer l'attaque sur une descente à 3-contre-2, Hutson a récupéré la rondelle derrière la ligne des buts et a aperçu Chesley qui était resté derrière comme filet de sécurité. Il lui a refilé une passe parfaite dans l'enclave et le tir sur réception de son ami a battu le gardien Michael Hrabal.

Chesley a vu toutes les accélérations, les toupies et les feintes débiles qui ont mis son complice sur la mappe. Il a appris à rester sur un pied d'alerte afin de pouvoir réagir à son imprévisibilité. Mais ses propos rejoignent aussi ceux de son entraîneur. Défensivement, Hutson n'a pas besoin d'un chaperon.

« Il défend vraiment bien, il ne joue pas comme le font généralement les gars de sa taille. Il est dur, il est physique. Je ne vois pas du tout ça comme un problème pour lui. »

Hutson, qui n'est pas du genre à s'envoyer des fleurs, affirme que son rôle à sa deuxième saison avec les Terriers est d'être « capable de jouer dans toutes les situations » et qu'il est « un gars qui est capable de faire ça ». Quand on lui demande ce qui le différencie du joueur qu'il était il y a un an, il répond : « Je sens assurément que je suis plus fort et que ma capacité d'adaptation s'est grandement améliorée. Chaque match est différent. Je suis capable de jouer contre des équipes qui ferment le jeu, de trouver des manières de pénétrer leur mur défensif tout en étant fiable dans ma propre zone. »

Ceux qui s'attendaient à voir Hutson survoler la compétition et afficher des statistiques pharaoniques à ce Mondial junior seront peut-être déçus. Il a récolté cinq mentions d'aide, dont trois dans une victoire de 10-2 contre la Slovaquie dimanche. C'est quand même peu lorsqu'on considère que son équipe a jusqu'ici marqué 29 buts. L'extravagance habituelle dans son jeu semble avoir été remplacée par une approche plus conservatrice.

Mais son entraîneur, qui l'utilise notamment à outrance en désavantage numérique, ne s'en soucie guère. Pour l'ensemble de son œuvre, son petit numéro 20 s'est attiré ses éloges.

« Est-ce que Lane est un défenseur amélioré défensivement? Je ne sais pas parce que je n'ai jamais travaillé avec lui dans le passé, je n'ai pas été impliqué dans son développement. Mais j'ai certainement remarqué la qualité de son travail défensif et je l'apprécie grandement. »