Le Canada a su vaincre la République tchèque 7 à 2 pour son dernier match de la ronde préliminaire du Championnat du monde junior.

J’ai ressenti moins de panique dans le clan canadien contre les Tchèques que lors de l’affrontement devant l’Allemagne. Il manquait alors Alexis Lafrenière et Joe Veleno pour leur troisième match de la ronde préliminaire et on sentait les joueurs nerveux.

La victoire devant les Allemands a été un véritable point tournant pour ÉCJ dans ce tournoi. L’adversité qu’ils ont vécue a été bonne à plusieurs niveaux. Avant même la ronde éliminatoire, ils ont joué en quelque sorte avec un degré de nervosité important. Une défaite contre l’Allemagne aurait mis encore plus de pression en vue de la confrontation devant les Tchèques.

Une fois leur mandat rempli, les Canadiens se sont présentés en confiance devant la République tchèque, comme ils avaient une place assurée pour les quarts de finale. Il ne restait qu’à connaître leur rang. C’était important puisqu’ils pouvaient terminer premiers ou derniers, mais ce n’est pas la même chose que de possiblement être exclu des quarts de finale.

Ce qui a retenu l’attention est très certainement la prestation canadienne en avantage numérique. Cinq buts ont été inscrits en pareille situation au cours de la rencontre et il faut dire que Dale Hunter a de multiples outils sous la main afin de faire fonctionner cette facette du jeu.

Le retour de Joe Veleno a certes ajouté du punch offensif alors qu’il distribue bien la rondelle à ses coéquipiers. On a aussi été témoin de la force de frappe du lancer de Nolan Foote qui est une menace du côté gauche. Donc le Canada peut faire mal en périphérie et également au centre, alors que les joueurs désignés par l’entraîneur parviennent à gagner leur position devant le gardien pour éventuellement récupérer des retours ou rediriger des lancers.

Sinon, j’ai aussi remarqué que le Canada a su bien jouer avec la grandeur de la patinoire. Ils ont su bien étirer le jeu afin de garder les Tchèques sur les talons en défense.

Parlant des défenseurs, on a vu ceux d’ÉCJ contribuer offensivement comme ils ne l’avaient pas fait depuis le début de la compétition. Les défenseurs ont récolté sept points lors de ce dernier match de la phase préliminaire ce qui fait contraste avec les cinq amassés au total précédemment.

Je veux aussi saluer le travail de Joel Hofer qui a été la bougie d’allumage et à l’origine si vous voulez mon avis du point tournant pour ÉCJ dans ce tournoi. Il a réalisé deux gros arrêts devant les Allemands alors que le Canada ne menait que par un but et on a senti à partir de ce moment que le Canada a pris contrôle de la rencontre.

Il fallait une bonne prestation du genre après la débâcle devant la Russie et Hofer en a été l’auteur devant les Allemands et il a récidivé contre les Tchèques. Il sera sans aucun doute l’homme de confiance pour la suite du tournoi, à moins d’un revirement de situation.

L’absence de Lafrenière se fait évidemment toujours sentir, mais il ne faut pas oublier que cette équipe regorge de joueurs qui dominent habituellement avec leur formation respective. Ils n’ont peut-être pas le talent de Lafrenière, c’est certain, mais ils sont capables de hausser leur niveau de jeu et d’avoir un impact positif dans un match.

Quinton Byfield fait encore partie des joueurs actuellement, qui doivent en donner un peu plus, mais il peut faire pencher la balance avec tout son talent. Même chose pour Raphaël Lavoie et Dawson Mercer qui ont été plus discrets, mais qui à un moment opportun, peuvent faire la différence.

Canada 7 - République tchèque 2

Pour l’instant, Lafrenière a rejoint ses coéquipiers pour des échauffements, ce qui est encourageant, mais il faudra voir la suite des choses en vue des quarts de finale.

D’ailleurs, je ne m’attends pas à une balade dans le parc devant les Slovaques, mais il faut être honnête également. Sur papier, la Slovaquie n’a pas les outils pour rivaliser avec le Canada.

Les Slovaques ne sont pas près des Allemands si on voulait confirmer avec une équipe que le Canada a dû affronter. Le tout se joue cependant sur la glace, mais les Canadiens sont sans contredit les grands favoris.

Avant ces rencontres, je veux profiter de l’occasion pour vous souhaiter une bonne année à tous!

*Propos recueillis par Maxime Tousignant