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Owen Beck a maintenant Montréal en tête

Owen Beck - Getty
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MONTRÉAL – À peine repêché par le Canadien l'été dernier, Owen Beck n'a pas tardé à devenir une révélation lors du tournoi des recrues et du camp d'entraînement. Maintenant qu'il a savouré l'or avec Équipe Canada junior, il aspire à jouer à Montréal la saison prochaine.

 

« Absolument, j'aimerais être dans la LNH le plus rapidement possible, c'est l'objectif de tous. Je vais travailler en ce sens », a raconté Beck, l'un des cinq membres de l'équipe championne qui ont été honorés mardi soir au Centre Bell.

 

L'attaquant droitier de 18 ans n'est pas du style à lancer ce souhait en l'air. À vrai dire, sa personnalité ressemble énormément au jeu qu'il déploie sur la patinoire, un style réfléchi et juste assez confiant pour se débrouiller contre des adversaires de haut niveau.

 

Excellent étudiant, Beck reconnaît qu'il s'est assuré de retenir les apprentissages de l'été durant son passage avec l'organisation montréalaise. Quand il cumule le tout à l'élan de confiance acquis dans l'uniforme du Canada pendant le dernier droit du tournoi, Beck calcule que ses chances sont réalistes.

 

« C'est un événement gigantesque, c'est merveilleux d'avoir pu y participer à 18 ans. Ça devrait m'aider pour l'année prochaine. Cette expérience va me servir dans tous mes matchs », a relaté Beck, repêché au 33e rang par le CH cet été. 
 

D'ailleurs, les Steelheads de Mississauga, de la Ligue junior de l'Ontario, ont jugé bon de l'échanger, cette année, aux Petes de Peterborough. Une belle prudence de la part des dirigeants des Steelheads qui auraient pu le perdre, l'an prochain, sans rien obtenir en retour.

 

Jusqu'à présent, en trois matchs, Beck a été limité à un but avec sa nouvelle équipe, mais il est excité à l'idée de pouvoir exploiter davantage ses habiletés offensives.

 

« Mes entraîneurs à Mississauga et Peterborough insistent beaucoup sur les détails afin de bien respecter le système. Mais je crois qu'il y a plus de place pour la créativité à Peterborough et c'est quelque chose qui m'enchante, j'ai hâte d'expérimenter ça dans mon jeu », a précisé Beck avec une phrase qui devrait ravir quelques partisans du CH.

 

Que du positif pour Hinds
 

Si ÉCJ mise sur plusieurs valeurs sûres pour le prochain niveau – on oserait inclure Beck dans ce lot – Tyson Hinds est arrivé au camp d'ÉCJ dans le rôle de négligé et il a accepté ce statut avec grand plaisir.

 

En ayant convaincu les dirigeants du programme canadien de sa valeur, Hinds se classe parmi les joueurs qui ont le plus bénéficié de cette expérience de haute voltige.

 

« C'était ma mentalité de prouver que je peux jouer avec les meilleurs. Ça s'est vraiment bien passé et j'étais confiant. Je me suis amélioré du début à la fin. C'est juste du positif, je suis capable de m'adapter à tous les styles de jeu », a commenté le sympathique gaillard du Phoenix de Sherbrooke.

 

« Je sais bien que je reviens junior et que je ne suis pas un joueur parfait, j'ai encore bien des choses à améliorer pour atteindre mon rêve. Mais tu regardes ça après et faut juste que je continue de progresser », a ajouté celui qui a été repêché en troisième ronde par les Ducks d'Anaheim en 2021.

 

Quand il connaîtra une soirée plus difficile sur une des patinoires du circuit Courteau, Hinds pourra se rappeler qu'il a tenu son bout contre Connor Bedard à l'entraînement.

 

« C'est si difficile de l'affronter », a reconnu Hinds qui n'oubliera une confrontation contre lui.

 

« C'était à la première ou deuxième pratique et c'était mon premier exercice un contre un. J'étais le dernier en ligne, le septième défenseur, donc j'ai eu le temps de compter les attaquants pour savoir lequel j'affronterais et je m'aperçois que ce serait Connor… Ouf, ok, il faut que je me prépare. Je savais que s'il me déculottait, j'allais me retrouver à TSN en soirée », a raconté Hinds en riant.

 

« Et ça ne s'est pas si mal passé. C'était correct », a expliqué Hinds alors que son coéquipier, Joshua Roy, aime plutôt le taquiner en répandant une version moins étincelante.

 

Peu importe qui a raison, l'approche de Bedard fascine les deux.  Stéphane Julien, Tyson Hinds, Nathan Gaucher, Owen Beck et Joshua Roy

 

« Pour son âge, son niveau de professionnalisme est fabuleux », a confié Hinds qui se sent mal pour les défenseurs qui doivent l'affronter à répétition dans un match.

 

Nathan Gaucher, le plus que fiable centre droitier des Remparts de Québec, était l'autre joueur honoré avant la partie des Canadiens.

 

Après l'euphorie du championnat, Gaucher et tous les autres devront se replonger dans leur routine de la LHJMQ sans trop vivre de baisse de régime.

 

« On a tellement une belle équipe à Québec que ce sera facile de replonger dans ça. C'est vrai que tu reviens après avoir vécu beaucoup d'émotions, mais on apprend énormément des joueurs qui étaient dans notre équipe. C'était assez le fun de les voir aller sur la patinoire », a humblement confié Gaucher qui a été cité en exemple par les entraîneurs d'ÉCJ pour son efficacité et sa rigueur dans les matchs.