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RÉSULTATS

Brandon Gignac, proche ou pas de la LNH?

Brandon Gignac Brandon Gignac - Rocket de Laval
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LAVAL – La question a été posée à Jean-François Houle à la fin de son point de presse suivant l'entraînement du Rocket de Laval, mercredi à la Place Bell.

« Brandon Gignac est-il plus près en ce moment de la LNH qu'il ne l'a jamais été? », s'interrogeait le confrère Herb Zurkowsky du quotidien The Gazette.

« Il a déjà joué dans la LNH dans le passé, alors... », a aussitôt rappelé l'entraîneur-chef, faisant alors allusion à l'unique match que son attaquant a disputé dans la grande ligue avec les Devils du New Jersey le 9 mars en 2019 au Madison Square Garden.

« Je suis certain qu'il leur avait démontré de belles choses pour qu'ils lui donnent ce match. Peut-être qu'il est simplement de retour là où il devrait être? Il n'avait plus la cote, et là, il l'a retrouvée », a offert Houle en guise d'hypothèse.

Moins d'un an après sa saucette dans la LNH, le congédiement en 2020 de Ray Shero, le directeur général des Devils qui l'avait repêché au troisième tour en 2016, n'a certes pas aidé sa cause.

Un an plus tard, Gignac concluait sa troisième année professionnelle chez les Devils de Binghamton avec 36 matchs au compteur. L'année suivante, encore pire. Dans une campagne tronquée par la pandémie, il n'a obtenu que deux départs dans la Ligue américaine, avant de se résoudre à finir l'année dans l'ECHL avec les Icemen de Jacksonville.

Deux ans à peine après avoir patiné dans la LNH.

« À la fin de mes années au New Jersey, ma confiance était vraiment basse, confiait cette semaine l'ancienne fusée des Cataractes de Shawinigan. Je ne savais plus qui j'étais en tant que joueur. C'est très difficile de faire de beaux jeux quand tu ne sais pas si tu vas jouer, voire même juste être dans l'équipe le lendemain. »

C'est à Laval et aux côtés d'un entraîneur qui croyait en lui, que Gignac a entrepris de rebâtir sa carrière il y a trois ans.

« Il y a le coach et la personne. Tu le sais tout de suite quand une personne a un bon fond et J-F a vraiment un bon fond. Il comprend vraiment les émotions que peuvent vivre les joueurs. C'est ce que j'avais besoin, retrouver ma confiance, et ç'a été le fit parfait. »

À sa première saison dans le vestiaire de Maurice Richard, Gignac a joué 48 rencontres, glanant au passage 10 buts et 16 passes. Un rendement qui lui avait valu un contrat de deux ans à un volet.

« Ma première année, j'étais juste content de revenir à la maison. J'arrivais de la East Coast, je voulais vraiment monter d'un niveau et montrer que crime, j'étais capable de jouer dans la Ligue américaine en masse. »

Rayé de la formation au début du calendrier régulier suivant, notamment en raison de l'émergence d'espoirs de la maison-mère montréalaise, Gignac a essentiellement affiché la même récolte l'an dernier, amassant 13 buts et 20 mentions d'aide en 49 matchs.

« À ma deuxième année, l'objectif c'était de montrer que je suis assez bon pour rester [dans la LAH]. Et cette année, je veux montrer que je suis capable d'en faire beaucoup plus. »

Avec 7 buts et 22 points à son dossier en 23 matchs, le plus haut total chez le Rocket, on peut dire sans se tromper que c'est ce qu'il fait.

« Il affiche plus de constance et il utilise sa rapidité mieux qu'à ses débuts avec nous, observe Houle. [...] Son coup de patin le démarque vraiment cette année. C'est un joueur qui est très bon sur les entrées de zone, c'est là qu'il produit le plus de chances de compter. C'est lui qui a le plus de chances de marquer dans l'équipe présentement, et de loin. »

Voilà pourquoi Houle, en l'absence de plusieurs attaquants réguliers blessés ou rappelés par le Canadien, n'hésite pas à flanquer le joueur de centre de ses meilleurs éléments offensifs. Le joueur de 26 ans a notamment pivoté le premier trio de l'équipe avec Joshua Roy à sa gauche et Emil Heineman à sa droite lors des deux derniers matchs, prolongeant à quatre sa série de rencontres avec au moins un point.

Brandon Gignac

« On le joue en avantage numérique, en désavantage numérique, et à 5 contre 5, il est dur à défendre. C'est peut-être un joueur qui a une chance de se dénicher un contrat de la Ligue nationale », a lâché Houle.

Ce dernier cite en exemple le cas de Pierrick Dubé, qui a converti ses succès de l'an dernier à Laval en un contrat de la LNH à deux volets avec les Capitals de Washington. Alex Belzile, l'ancien capitaine du Rocket qui a trouvé preneurs chez les Rangers de New York, en est un autre, tout comme Samuel Laberge, qui a récemment convaincu les Devils de transformer son entente en une valide pour la LNH.

« Je sais que c'est quelque chose de possible, estime Gignac, qui écoule cette année la dernière saison d'un contrat de deux ans valide que pour la LAH. Si je continue de bien faire, on ne sait jamais, peut-être que je peux recevoir une offre pour un contrat à deux volets. »

Le rappel de Heineman par le Tricolore mercredi après-midi augmente en tout cas ses chances. Aucun autre candidat parmi les attaquants du Rocket ne semble plus méritant que le Québécois à l'heure actuelle.

« C'est une grosse marche la Ligue nationale pareil, relativise Houle. Quand [Joel] Armia était ici, il dominait vraiment la Ligue américaine. Mais quand il est dans la Ligue nationale, comme c'est le cas présentement, il est sur le quatrième trio. Ça démontre comment c'est dur d'aller dominer dans la Ligue nationale. [Gignac] est proche [de la LNH], mais il faut qu'il continue de travailler et qu'il montre de la constance. On espère qu'il va avoir une chance. Il a 26 ans, c'est encore jeune. »