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Jusqu'à la fin, Joshua Roy y a « cru »

Joshua Roy Joshua Roy - Rocket de Laval
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LAVAL – Jusqu'à samedi après-midi dernier, Joshua Roy affirme y avoir « cru ». Il allait peut-être amorcer la saison à Montréal.

Un séjour prolongé au Centre Bell semblait en effet dans le domaine du possible à la veille de la première vague de coupes d'importance chez le Canadien en fin de semaine dernière. Après s'être démarqué au camp des recrues de l'équipe, l'attaquant a joué deux matchs préparatoires au camp régulier, marquant un but dans le premier de ceux-ci. Il était permis de rêver.

« L'objectif final, c'était de peut-être faire l'équipe, de brouiller les cartes. Laisser une bonne impression et tout donner, je pense que c'est ce que j'ai fait. Je suis super content de moi », se consolait le Québécois lundi, alors que s'ouvrait le camp du Rocket de Laval, deux jours après son retranchement.

« Ça allait vraiment bien. Tu y crois, mais en même temps, tu regardes la formation et tu réalises que beaucoup de gars ont des contrats et sont excellents. C'est extrêmement dur. »

Inévitablement, ses débuts professionnels allaient se faire sur l'Île Jésus. L'opposition sera plus relevée et les points ne s'ajouteront pas à sa fiche au rythme des deux dernières campagnes, au cours desquelles il a amassé 119 et 99 points dans le maillot du Phoenix de Sherbrooke dans la LHJMQ, mais il s'estime mûr pour la vie de pro.

« Ça va être plus dur », reconnaît le Beauceron, tout en notant que ses succès seront comme pour tous les joueurs de hockey de la planète, une affaire de « petits détails ».

Pour ce, le choix de 5e ronde du Canadien en 2020 compte toujours faire ce qu'il fait de mieux, produire dans un premier temps, mais aussi limiter la marge de manœuvre de ses rivaux, un talent qu'il s'est découvert dans la dernière année, notamment pour le compte d'Équipe Canada junior au dernier Mondial.

« Défensivement, c'est vraiment meilleur. Je suis capable de jouer des deux côtés de la patinoire. En désavantage numérique, je me suis amélioré aussi. Ça fait de moi un joueur plus complet », se félicite Roy, qui dit avoir reçu de bons mots des dirigeants du Canadien à ce sujet à l'annonce de son retranchement.

« Ils étaient super contents de moi. Ils ont vu la même chose que beaucoup de gens. Ils ont remarqué que durant la dernière année, ma game avait beaucoup changé. C'était ça l'objectif. »

Cela ne lui garantira toutefois pas du temps de jeu en attaque à cinq et à court d'un homme d'entrée de jeu à Laval.

« On va voir ce qu'on a sous la main quand tout le monde sera ici, mais on veut essayer de diviser les tâches avec l'avantage numérique et le désavantage numérique pour ne pas avoir trop de joueurs qui font les deux, annonce l'entraîneur-chef du Rocket Jean-François Houle. On veut éparpiller le temps de jeu à tout le monde. Parce que d'abord, ça rend tout le monde plus heureux. Puis, ça donne un rôle à tout le monde dans l'équipe. »

Avant longtemps, Roy risque cependant d'obtenir la chance de démontrer qu'il peut assumer la double-fonction.

« Je pense qu'il peut bien faire. C'est un joueur qui est très intelligent. Et il n'est pas juste offensif. Je trouve qu'il a un bon bâton et qu'il se replie bien défensivement. C'est un gars qui pense avant d'agir sur la glace. Il lit très bien le jeu, alors je pense que son adaptation [à la Ligue américaine] devrait très bien aller », anticipe Houle.

Trudeau : en attendant un rappel

À l'instar de Roy, le défenseur William Trudeau a pris place dans le vestiaire du Rocket après avoir démontré à l'état-major du CH et à son entraîneur-chef qu'il est déjà prêt à frapper à la porte de la LNH malgré la jeunesse de ses 20 ans.

« Au cours de la dernière année, le monde a commencé à parler plus de moi. Je voulais laisser une bonne marque pour que les gens se disent "ce gars-là a des chances de jouer dans la Ligue nationale un jour". C'est ça que j'ai fait », estime celui qui a agi à titre de capitaine durant le camp des recrues du Canadien, avant de jouer deux matchs hors-concours au Centre Bell.

William Trudeau

À Laval, l'ancien des Islanders de Charlottetown dans la LHJMQ compte reprendre son rôle de pilier à la ligne bleue, tout en peaufinant les aspects de son jeu sur lesquels Jeff Gorton, Kent Hughes et Martin St-Louis lui ont recommandé de travailler avant son départ de Brossard.

« Je suis un défenseur agressif, ça fait partie de mon identité. Mais quand t'es rendu dans une ligue comme la Ligue nationale, il faut prendre des risques plus calculés », a-t-il offert en guise d'exemple.

« Je pense que j'ai laissé une belle image à l'organisation sur ce que j'étais capable d'apporter. Je vais me concentrer sur les points à améliorer qu'ils m'ont énumérés. Je le sais, des fois, il faut que je me calme un p'tit peu. Mais je vais travailler pour être l'un des premiers rappelés. C'est ça mon objectif. »