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RÉSULTATS

Dure défaite pour le Rocket contre le Crunch

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La différence entre une équipe qui se bat pour le titre de sa section et une qui s'accroche tant bien que mal à une place en séries éliminatoires était marquante, vendredi soir.

Jack Finley a dénoué l'impasse à mi-chemin en troisième période et le Crunch de Syracuse a défait le Rocket de Laval 3-1, devant la plus grande foule de l'histoire de la Place Bell pour un match de hockey.

Les 10 307 spectateurs présents s'attendaient sans doute à voir leurs favoris sauter sur la glace avec le couteau entre les dents, mais le Crunch (38-22-6) a montré pourquoi il n'était qu'à quelques points de s'assurer d'une place en séries.

Déployant une intensité et une énergie qui rappellent les taureaux laissés libres dans les rues de Pampelune, les visiteurs ont constamment appliqué de la pression sur leurs adversaires en plus d'être très hermétiques en défensive. À un certain moment, la formation de Syracuse n'a alloué aucun tir au but pendant 25 minutes et 55 secondes.

Et quand ce fut le temps de porter un dur coup, Finley n'a eu qu'à rediriger une passe de Gage Concalves lors d'un avantage numérique pour placer le Rocket (31-28-8) dans l'eau chaude.

« C'est une équipe qui est bien structurée et c'est difficile de créer des occasions en attaque, a analysé le défenseur William Trudeau. Ce sont des joueurs qui sont intenses et rapides. C'est difficile de créer des jeux quand ils sont toujours dans ta face. Nous aurions simplement dû trouver des solutions pour ramener le momentum de notre côté. »

Une chose est sûre, Jakub Dobes a fait tout en son possible pour donner de l'énergie à ses coéquipiers. Sans sa brillante performance, les Lavallois n'auraient probablement plus été dans le coup dès le deuxième engagement.

Le gardien de 22 ans a réalisé 31 arrêts, dont plusieurs spectaculaires, et il a tenu son équipe dans le match jusqu'à la toute fin. Le Rocket n'a cependant jamais vraiment été en mesure de faire tourner le vent.

« Jakub a été très bon ce soir, comme ce fut le cas pendant toute la saison. C'est frustrant parce que comme équipe, nous avons l'impression de l'avoir un peu laissé tomber. Nous devons apprendre de ça et il reste encore cinq gros matchs à disputer », a indiqué le défenseur Justin Barron, qui a été l'unique buteur de sa troupe.

Le club-école du Canadien de Montréal n'aura d'ailleurs pas beaucoup de marge de manœuvre lors de ces cinq parties restantes. Il est demeuré à 70 points au classement, mais il a été rejoint au cinquième rang par les Senators de Belleville, qui ont blanchi les Thunderbirds de Springfield 3-0. De plus, les Senators (32-27-6) ont deux matchs en main.

S'il veut rester au-dessus de la fatidique ligne rouge, le Rocket devra retrouver son aplomb à l'attaque. L'équipe a perdu trois de ses quatre dernières sorties et n'a inscrit que six buts pendant cette séquence.

« C'est beaucoup plus compliqué de marquer des buts en ce moment. Je pense qu'il faut lancer un peu plus au filet. Ce soir, j'ai aimé notre première période, mais pas notre deuxième. En troisième, nous avons réussi quelques bonnes choses, mais nous avons besoin de plus de temps en zone offensive et de générer plus d'attaque. Notre cohésion n'était pas là pendant trois périodes », a observé l'entraîneur-chef Jean-François Houle.

« Nous tentons de trouver des combinaisons avec différents joueurs, mais ce n'est pas facile de marquer des buts. Nous allons quand même donner du crédit au Crunch, qui joue très bien défensivement et te garde à l'extérieur. »

La troupe lavalloise devra aussi avoir l'appui de tout le monde qui chausse les patins.

« Je pense que nous cherchons quelques joueurs en ce moment, a ajouté Houle. Les joueurs doivent être prêts et ils doivent se regarder dans le miroir. »

Daniel Walcott et Shawn Element, dans un filet désert, ont aussi fait bouger les cordages pour le Crunch, qui a obtenu une deuxième victoire de suite. Brandon Halverson a bloqué 25 rondelles.

Le Rocket reprendra l'action devant ses partisans dès samedi après-midi, lorsque les Thunderbirds seront de passage à la Place Bell.

Domination du Crunch

Conscientes de l'enjeu, les deux équipes se sont livré une véritable partie d'échecs en zone neutre dans les 10 premières minutes.

Le Rocket a finalement lancé les hostilités lors d'un avantage numérique, alors qu'il restait un peu moins de sept minutes à écouler à la période. Barron s'y est pris à deux fois pour tromper la vigilance de Halverson, alors que Mitchell Stephens lui voilait la vue.

Les choses se sont animées dès les premiers instants du deuxième vingt et les deux rivaux de section croyaient bien avoir enfilé l'aiguille.

Cole Koepke a d'abord vu la rondelle glisser entre les jambières de Dobes et tout juste à la gauche du poteau. Moins d'une minute plus tard, Trudeau et Lias Andersson ont raté une occasion en or, alors que le filet était ouvert.

Le match a basculé dans les 15 dernières minutes du deuxième engagement. Le Crunch a décoché pas moins de 12 tirs et il est parvenu à créer l'égalité par l'entremise de Walcott, qui a vu la rondelle le toucher avant de traverser la ligne rouge.

Les visiteurs n'ont pas diminué la pression au dernier tiers et ils ont pris les devants lors d'une supériorité numérique. David Reinbacher était assis au banc depuis seulement 12 secondes lorsque Finley a fait mouche.

Le premier tir du Rocket en près de 26 minutes, celui de Sean Farrell, a amorcé une poussée de tous les instants et les partisans ont eu un regain de vie. La formation lavalloise a tenté d'en profiter en retirant son gardien en fin de match, mais Element a planté le dernier clou dans le cercueil.