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RÉSULTATS

Le Rocket rattrapé par la fatigue

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LAVAL, Qc - Le Rocket de Laval se bat pour sa survie depuis plusieurs semaines déjà et les séquelles commencent à être perceptibles. Surtout quand le calendrier de la Ligue américaine de hockey ne lui offre pas beaucoup de repos.

Le club-école du Canadien de Montréal vient de terminer sa séquence de six matchs en neuf jours avec huit points sur une possibilité de 12, et il a réussi à se replacer en position de participer aux séries dans la section Nord.

Les deux duels du week-end, contre les Senators de Belleville, ont cependant montré que cette course de tous les instants devient de plus en plus difficile sur le corps des joueurs.

Le Rocket n'a pas connu une grande partie, vendredi soir, mais il s'en est sorti avec une victoire de 2-1 grâce au brio de Jakub Dobes. Le lendemain après-midi, la fatigue s'est encore fait ressentir et les Senators ont profité d'un mauvais début de deuxième période pour mettre le match hors de portée.

Malgré ce revers, les Lavallois s'accrochent au cinquième et dernier rang donnant accès aux séries dans la section, deux points devant la troupe de Belleville. Les quelques jours de repos cette semaine, loin des valises, sont accueillis avec joie par les joueurs, alors qu'ils reprennent l'action seulement vendredi soir, à la Place Bell.

« Tous les gars étaient fatigués aujourd'hui (samedi). Nous avons joué six matchs en neuf jours, avec du voyagement aussi. Les gars se sont bien présentés en première période, mais nous n'avons pas joué pendant 10 minutes en deuxième. Il faudra bien se reposer et penser au prochain match. Le classement est serré en ce moment alors il faut tout de suite oublier celui-là », a indiqué le capitaine Gabriel Bourque.

Pendant le week-end, plusieurs vétérans ont tenté de prendre les choses en main, dont les vétérans Bourque, Lucas Condotta et Filip Cederqvist. Les trois joueurs ont constamment été tenaces en échec-avant et ils ont amené de l'énergie à leur formation.

Dans les moments de pression, avec seulement six parties à disputer, le Rocket doit toutefois en obtenir un peu plus de tous les joueurs, y compris les plus jeunes.

« Ça peut être stressant pour les jeunes en ce moment. C'est normal à ce temps-ci de l'année. Il faut leur donner une chance, mais ça prend un peu d'aide », a calmement souligné Bourque.

« Il y a des joueurs blessés qui nous manquent en ce moment pour compléter certains trios, mais il faut une meilleure contribution de tout le monde. Nous cherchons certains joueurs un petit peu », a ajouté l'entraîneur-chef Jean-François Houle.

Insatisfait de ce qu'il a vu au deuxième engagement, samedi, Houle a demandé un temps d'arrêt et il a apporté quelques changements à ses trios. La réponse a été immédiate et le rythme a été haussé.

L'entraîneur-chef du Rocket aimerait voir ce niveau de jeu être déployé pendant 60 minutes, mais il est conscient que les joueurs commencent à manquer d'essence dans le réservoir.

« Après le temps d'arrêt, nous avons eu plusieurs présences de suite qui étaient intenses, mais c'est difficile de garder ce rythme-là quand tu joues six matchs en neuf jours. C'est difficile sur le corps. C'est sûr que nous aimerions toujours jouer de la sorte, mais ce n'est pas la réalité du hockey. Nous savons toutefois que nous sommes capables d'avoir de bonnes poussées offensives », a-t-il observé.

La fatigue a peut-être servi d'excuse lors des dernières semaines, mais elle n'aura plus le dos large en avril. La formation lavalloise ne disputera pas plus de deux matchs par semaine, trois à domicile et trois à l'étranger, avant de terminer sa campagne, le 20.

Seulement quatre points séparent les Marlies de Toronto, au quatrième échelon de la section Nord, des Comets d'Utica, au septième et dernier rang. Entre les deux, le Rocket et les Senators sont aussi dans le portrait. Une chose est sûre, les quatre équipes sont dans le même bateau.

« Toutes les équipes sont fatiguées. Ça fait partie du hockey. Nous allons disputer des matchs et nous serons "brûlés". Il ne faut pas que ça devienne une excuse. Il faut tout de même arriver prêts », a conclu le défenseur William Trudeau.