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RÉSULTATS

Un éreintant week-end attend le Rocket

Tobie Bisson Tobie Bisson - Rocket de Laval
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Mise à jour

LAVAL, Qc - On le sait, le calendrier des équipes de la Ligue américaine de hockey est parsemé de séquences exigeantes physiquement et mentalement. Celle que s'apprêtent à vivre les joueurs du Rocket de Laval en fin de semaine pourrait être particulièrement éprouvante.

À compter de vendredi, les hommes de Jean-François Houle disputeront trois matchs dans trois villes différentes aux États-Unis, le tout dans un intervalle de moins de 48 heures.

Le Rocket (20-19-6 - 46 points) amorcera ce programme triple à 19 h en rendant visite au Wolf Pack de Hartford, quatrième dans la section Atlantique avec 53 points.

Samedi, à compter de 18 h 05, la formation lavalloise croisera le fer avec les Penguins de Wilkes-Barre/Scranton, qui se classent tout juste devant le Wolf Pack.

Enfin, dimanche, dans une rencontre prévue à 15 h, le Rocket livrera bataille aux Islanders de Bridgeport, derniers dans la section Atlantique avec seulement 32 points en 45 parties.

Si ce dernier match peut paraître plus facile pour le Rocket parce qu'il s'agit d'un adversaire potentiellement moins dangereux que les deux premiers, il viendra au terme de balades en autobus qui auront totalisé plus de 1100 km, en incluant la randonnée effectuée mercredi entre Laval et Hartford, longue d'environ 560 km.

Doser l'énergie

Grâce à sa vaste expérience de la Ligue américaine, Houle est bien conscient de tous les désavantages associés à un tel voyage. Il connaît tout aussi bien la préparation requise, et les conditions à respecter pour recueillir le plus de points possibles au classement.

« Il faut être sûr de bien dormir, de bien manger, ça c'est sûr, pour avoir la bonne énergie. Comme équipe, il faut essayer de prendre l'avance parce que quand tu joues du hockey de rattrapage, ça te rattrape », a expliqué Houle mardi, à quelque 24 heures du départ de l'équipe vers Hartford.

« Tu arrives au deuxième et au troisième match, tu voyages, tu joues entre les deux, la fatigue s'installe et c'est plus dur de venir de l'arrière. Alors, si tu peux avoir l'avance dans les matchs, ça aide énormément », a ajouté Houle.

Essentiellement, la clé réside dans le dosage d'énergie, notamment sur la glace, mais aussi à l'extérieur de la patinoire.

« C'est de garder les jeux simples, ne pas essayer de trop forcer les choses. Jouer un match sur la route tranquille, ne pas réveiller l'autre équipe », a précisé l'entraîneur-chef du Rocket.

« C'est beaucoup de déplacements aussi. On n'aura pas beaucoup d'entraînements matinaux, on va laisser les gars dormir. Nos meetings seront vraiment courts. On a décidé de partir mercredi à la place de jeudi, pour éviter de passer trois jours consécutifs dans l'autobus. Le jeudi, on aura un petit entraînement, ça va être détendu et les gars vont aller prendre un bon souper quelque part », a aussi énuméré Houle.

Une expérience inédite

Le programme triple qui attend le Rocket en fin de semaine sera son deuxième de trois cette saison, et le deuxième, aussi, du défenseur Tobie Bisson depuis le début de sa carrière dans la Ligue américaine.

À la fin du mois de décembre, Bisson avait également disputé trois matchs en autant de journées, mais dans un contexte entièrement différent et beaucoup plus favorable à la troupe lavalloise.

« On avait joué les deux dernières parties à domicile (contre le Crunch de Syracuse après un match à Belleville), et on avait ensuite eu la pause des Fêtes », a d'abord rappelé Bisson.

« Celui qui s'en vient, ça va être une autre game. Ça va être un bon apprentissage pour les jeunes », a souligné Bisson, qui se souvient avoir vécu pareilles séquences dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

Aux yeux de Xavier Simoneau, un tel voyage peut aider à faire grandir une équipe, car c'est le genre de séquences qui fait sortir les joueurs de leur zone de confort.

« C'est difficile physiquement, c'est difficile mentalement aussi, admet l'attaquant du Rocket. Ça va être à nous de trouver la façon de gagner, d'aller chercher des points. C'est à nous de faire face à l'adversité et de passer à travers en équipe.

« C'est comme ça pour tous les clubs, on n'a pas d'excuse à avoir. On a la chance de partir mercredi, on va récupérer jeudi et on va être prêts. »