DIRECT : le Rocket et son instinct de survie
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Suivez le match no 1 de la série entre le Rocket et les Comets dès 19 h ce soir sur RDS et le RDS.ca. Les matchs 2 et 3 seront présentés en webdiffusion sur le RDS.ca, vendredi et samedi.
LAVAL – Les séries débutent ce soir pour le Rocket de Laval. Officiellement.
« Ça fait presque deux semaines qu'on se bat pour notre survie », faisait remarquer Anthony Richard, mardi, à la veille de la série au meilleur de trois matchs que le club-école du Canadien amorcera à la Place Bell contre les Comets d'Utica.
L'instinct de survie des Lavallois a en effet été testé plus d'une fois dans le dernier droit de la saison régulière. Et il s'est montré sous son meilleur jour.
Alors qu'une participation aux éliminatoires était tout sauf garantie, le Rocket s'est mis à gagner à répétition. D'abord quatre fois en autant de rencontres lors d'escales au Manitoba, à Rockford et à Milwaukee, puis lors des quatre derniers matchs de la campagne. Si bien que le club ne s'est incliné qu'une seule fois à ses neuf plus récentes sorties.
« On arrive de deux semaines qui ont été nos meilleures de toute la saison, on arrive avec beaucoup de confiance », lance Richard, meilleur pointeur de l'équipe avec 30 buts et 67 points.
Avec Rafaël Harvey-Pinard et Jesse Ylönen dans ses rangs, le Rocket peut en toute justice aborder ce duel de premier tour avec optimisme et assurance. D'autant plus qu'en six matchs cette saison contre les Comets, la filiale des Devils du New Jersey, la troupe de Jean-François Houle a signé cinq gains.
« C'est l'équipe de notre division contre qui on a le mieux fait, note Richard. C'est ultra encourageant de les affronter, mais en même temps, un peu comme nous, ils n'ont jamais vraiment eu leur alignement complet cette année. »
Le Rocket n'a notamment affronté le gardien no 1 des Comets Nico Daws qu'à une seule reprise, le 11 février dans un triomphe de 6-2.
« Peu importe si t'as gagné six fois contre eux, ou encore cinq fois et que t'en as perdu juste une, en séries tu recommences zéro, relativise l'attaquant Pierrick Dubé. Il faut jouer le match qu'on se doit de jouer, être le plus intense possible et croire en nous. Chaque personne dans ce vestiaire pense qu'on est capable de faire un bon bout en séries et je pense que partout dans la ligue, les autres équipes commencent à comprendre qu'on est capable de jouer du très bon hockey aussi. »
« Gros et physiques »
Avec une récolte de 80 points cette saison, les Comets ont devancé le Rocket de quatre points au classement, laissant aux Lavallois le dernier laissez-passer pour les séries dans la division Nord. Les espoirs des Devils détiennent donc l'avantage de la patinoire dans cette série qui se transportera vendredi soir au Adirondack Bank Center, également le théâtre de l'affrontement décisif le lendemain si nécessaire.
« Un format comme ça qui nous permet de commencer à la maison, c'est peut-être une bonne chose pour nous », avance Houle, convaincu que la foule de plus de 10 000 spectateurs attendus dans les estrades de la Place Bell pourrait aider les siens à faire un premier pas vers la demi-finale de la division Nord contre les Marlies de Toronto.
« C'est important de rester concentré et de rester dans le moment, prévient toutefois le coach. On en a parlé [mardi] avec les joueurs. Ceux qui étaient ici l'an passé savent à quel point il va y avoir du bruit dans le building et de l'engouement. Mais avec tout ça vient un peu de pression. Les gars vont arriver excités, mais c'est important de ne pas l'être trop, au point d'écoper d'une mauvaise punition en tentant de frapper quelqu'un. Il faut essayer de rester calme dans tout ça. »
Encore plus si les Comets se mettent à jouer la carte de la robustesse, tel que l'anticipent Houle et ses joueurs.
« Ils sont gros et physiques », observe le stratège. « En défensive, ils jouent vraiment serré. Ce sont de gros bonhommes qui ne te laissent pas rentrer dans les zones dangereuses. Alors ça va être à nous de trouver un moyen de se rendre au filet. »
« C'est une équipe quand même assez physique, surtout dans son aréna où c'est hostile, approuve Richard. Et ils ont ajouté un peu plus de physique sur leur quatrième ligne selon ce que j'ai cru comprendre. [...] Ce sera à nous de capitaliser sur nos chances en entrée de zone contre des défenseurs qui sont un peu plus lents. »
Si cette rapidité n'engendre pas une chance de marquer, elle pourrait toujours contraindre les arrières des Comets à écoper d'une pénalité pour limiter les dégâts et ainsi offrir un rare avantage numérique. Des 32 équipes de la LAH, Utica est celle qui a offert le moins de jeu de puissance cette saison (208).
« C'est une équipe qui est disciplinée, donc quand ils vont prendre des punitions, il va falloir faire notre travail pour capitaliser », convient le défenseur William Trudeau, qui à sa saison recrue est déjà employé sur la première vague de l'attaque à cinq.
La meilleure version de Primeau
Sur le plan défensif, le Rocket devra avant tout menotter Graeme Clarke et Nolan Foote, les deux seuls joueurs des Comets à avoir atteint le plateau des 20 buts cette année. Les Lavallois devront aussi garder un œil sur le défenseur Simon Nemec, deuxième choix du dernier repêchage de la LNH, qui a amassé 12 buts et 22 passes en 65 rencontres.
Le gardien du Rocket Cayden Primeau aura sans doute son mot à dire à cet égard. Avec un blanchissage et deux soirées de 39 arrêts à ses trois derniers matchs, l'espoir du Tricolore s'est donné les allures du portier qui avait permis au Rocket d'exceller au printemps 2022. Fort d'une moyenne de buts alloués de 2,17 et un taux d'efficacité de ,936, il avait transporté les siens jusqu'à une victoire d'une participation à la finale de la LAH.
Autant d'arguments qui ont convaincu Houle de lui offrir le premier départ des séries contrairement à l'an dernier, alors qu'il avait d'abord dépêché le vétéran Kevin Poulin dans le demi-cercle.
« Cayden a eu des hauts et des bas pendant la saison. On ne se le cachera pas, ça n'a pas été une saison super facile pour lui. Il a eu une grosse blessure qui l'a incommodé pendant un mois et ce n'est jamais facile de revenir de ça. Mais il a le don de se présenter pour les gros matchs. »
Il ne reste plus que ça, de gros matchs.