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RÉSULTATS

Le Rocket de Laval attend les Bears de Hershey dans sa tanière

Logan Mailloux Logan Mailloux - Getty
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Mise à jour

Il n'y a que très peu de matchs faciles, voire aucun, dans la Ligue américaine de hockey, mais certains sont plus ardus que d'autres. Comme celui que disputera le Rocket de Laval mercredi à la Place Bell.

Les hommes de Jean-François Houle effectueront un retour dans leur château fort en accueillant les Bears de Hershey, la crème de la crème du circuit.

Champions en titre de la coupe Calder, les Bears semblent déterminés à répéter ce tour de force cette saison. Après 50 parties, ils totalisent 39 victoires et 80 points, soit 11 de plus que les Admirals de Milwaukee, qui ont cependant joué cinq matchs de moins et qui viennent de gagner leurs 17 dernières parties.

Les Bears sont également habitués aux séquences de succès. Mercredi soir, ils se pointeront à Laval avec huit gains à leurs 10 dernières sorties. Plus tôt cette saison, ils ont connu deux séries de neuf victoires, et une autre de six.

Lors de leur seul affrontement cette saison, le 16 décembre, les Bears ont rossé le Rocket 7-1 à Hershey. La formation lavalloise n'avait obtenu que 15 tirs et en avait accordé 35.

« Je regarde les bandes vidéo et ils sont très organisés, très structurés, bien dirigés. Ils ont beaucoup de bons joueurs. Ils ont de l'expérience. Ils ont de bons gardiens de but, une bonne défensive. Ils ont gagné la coupe l'an dernier, et plusieurs bons joueurs sont de retour. C'est une machine. Ils ne font pas beaucoup d'erreurs », a énuméré Houle.

Aucune autre formation de la Ligue américaine ne s'approche des Bears, particulièrement au chapitre des buts concédés. Le club-école des Capitals de Washington n'a donné que 107 buts, le même nombre que les Admirals, malgré l'écart de cinq parties entre les deux clubs. Les Firebirds de Coachella Valley occupent le troisième rang, avec 126 buts accordés.

Le contraste est encore plus frappant lorsque l'on fait la comparaison avec le Rocket, dont la jeune formation vient au dernier rang dans la Ligue américaine avec 174 buts concédés en 48 parties.

Bref, les joueurs du Rocket n'auront pas une très grande marge de manœuvre. Et Houle en est bien conscient.

« Il faut que tu joues ton meilleur match. Il ne faut pas que tu fasses beaucoup d'erreurs, il faut que tu joues bien défensivement, il faut que tu restes discipliné », a-t-il expliqué. 

Cette seule visite des Bears à Laval survient aussi au moment où le Rocket tente de se débarrasser de la fatigue engendrée par une dure séquence de trois matchs en autant de jours, en fin de semaine, dans autant de villes des États-Unis.

C'est d'ailleurs ce qui explique pourquoi les joueurs du Rocket ont passé moins de 30 minutes sur la patinoire mardi matin, au lendemain d'une journée complète de congé qui, elle, suivait une randonnée d'environ 500 km, dimanche soir, entre Bridgeport et Laval.

« Pour dégourdir les jambes un peu, on a tenu une petite séance d'entraînement de 20-25 minutes aujourd'hui (mardi). C'était plus une journée de récupération. Les gars sont allés dans le bain-tourbillon et ont reçu des traitements. Demain, on se concentre sur Hershey. Les matchs qui sont passés sont passés, et on regarde en avant. »

Le Rocket jouera cette rencontre sans les services de l'attaquant Jan Mysak. Blessé au haut du corps dimanche, Mysak aura besoin d'une évaluation médicale plus approfondie, a fait savoir l'équipe mardi. Le Rocket a annoncé avoir cédé le gardien Strauss Mann aux Lions de Trois-Rivières dans la ECHL. En 15 matchs avec le Rocket cette saison, Mann a affiché une moyenne de buts alloués de 3,69 avec un taux d'efficacité de ,879. 

Un effort de qualité

Même s'il veut regarder devant, Houle a tout de même accepté de parler des matchs du week-end, lors desquels le Rocket a récolté trois points sur une possibilité de six.

« Je suis content de l'effort des joueurs. Ce n'était pas un week-end facile, contre de bonnes équipes et avec beaucoup de déplacements. J'ai aimé notre concentration. J'ai aimé notre compétitivité lors des trois matchs. Les gars compétitionnent ces temps-ci. Ils donnent tout ce qu'ils ont », a-t-il souligné. 

Ce périple a fort bien commencé avec une victoire de 5-2 à Hartford, vendredi, puis s'est gâté à compter de la deuxième période du duel de samedi contre les Penguins de Wilkes-Barre/Scranton, face auxquels le Rocket a perdu 6-3.

« On a bien joué pendant nos quatre premières périodes, en fin de semaine. C'était important de prendre l'avance, ce qu'on a fait dans le premier match. On a profité de nos bonnes chances de marquer et on a bien joué défensivement », a d'abord analysé l'entraîneur-chef.

Contre Wilkes-Barre, le Rocket menait 1-0 après le premier vingt avant d'accorder trois buts dès les deux premières minutes de la période médiane.

Houle a réagi en demandant un temps d'arrêt, et après avoir parlé à ses joueurs, on a pu le voir se taper dans les mains, comme pour envoyer un message d'encouragement à sa troupe, qui, soudainement, devait surmonter un recul de 3-1.

« C'était un temps d'arrêt pour changer le 'momentum'. Mon message, c'était de dire aux gars que ce qui venait d'arriver était arrivé, qu'il fallait demeurer concentré, qu'il restait encore beaucoup de temps au match, qu'il ne fallait pas abandonner », a expliqué Houle.

« Je pense que ç'a fonctionné. On a arrêté l'hémorragie et on a pu s'approcher à un but avec deux minutes à faire. Leurs deux derniers buts ont été marqués dans un filet désert », a rappelé Houle.

Dimanche contre les Islanders de Bridgeport, la formation lavalloise menait 1-0 avec environ cinq minutes à écouler, mais s'est inclinée 2-1 en prolongation.

« On a eu des chances de qualité en fin de match pour porter le score 2-0. L'effort était là. Les gars ont trouvé un peu d'énergie pour finir le match », a-t-il résumé.