Les séries du Rocket : une vitrine pour Joshua Roy?
MONTRÉAL – Joshua Roy n'a pas joué beaucoup de hockey dans le dernier mois.
Jeudi soir, alors que s'ouvraient enfin les séries du Rocket de Laval, l'attaquant québécois ne disputait qu'un deuxième match seulement depuis le 27 mars, date de sa dernière rencontre dans l'uniforme du Canadien.
Cédé au Rocket en fin de campagne, l'espoir de 21 ans n'a obtenu qu'une répétition avec le club-école dans la dernière semaine du calendrier régulier, le 18 avril, avant le début des éliminatoires.
« C'est un défi pour lui, évidemment », a reconnu l'entraîneur-chef du Rocket Pascal Vincent, jeudi à Cleveland, au lendemain du gain de 3-2 qui place son équipe en avance 1-0 dans sa série 3 de 5 contre les Monsters.
« Il n'a pas joué depuis un certain temps, et on le voyait dans son exécution. Mais c'est normal, je m'attendais à ça. Ce que je peux dire toutefois, c'est que plus le match avançait, meilleur il était. Ç'a été une longue période sans jouer pour lui, mais c'est un joueur super intelligent, donc il était capable de s'ajuster quand même. »
« Ç'a super bien été, j'ai eu une couple de chances de marquer. Il faut juste que je continue à travailler fort pour amener beaucoup d'intensité dans ma game. C'est ça que j'essaie de faire », analyse celui qui a obtenu trois tirs au but.
Jumelé au revenant Brandon Gignac et à l'espoir Owen Beck sur le deuxième trio du Rocket, Roy s'est notamment retrouvé sur la patinoire lorsque Beck a inscrit le but décisif dans ce match no 1.
« Avec la combinaison de la vitesse de ces deux joueurs-là et des habiletés de Josh, je pense que c'est une ligne qui peut non seulement être productive offensivement, mais également très bonne défensivement », estime le pilote.
Elle pourrait aussi générer comme bénéfice de relancer Roy, qui conclut sa campagne dans la Ligue américaine après deux séjours avec le grand club pour un total de 12 rencontres au cours desquels il a inscrit deux buts.
« Il est encore jeune. Il n'avait joué que 23 matchs dans la Ligue nationale avant cette année, a rappelé Vincent. Je pense qu'il a encore beaucoup de choses à apprendre, mais le plafond de son potentiel est très, très élevé. »
Un talent prometteur qu'il a l'occasion d'exposer plus que jamais au cours des présentes séries.
« C'est une bonne opportunité, a-t-il convenu, lorsqu'interrogé sur le sujet par notre collègue Andrée-Anne Barbeau. Toutes les équipes veulent des gars qui sont bons en playoffs. C'est une différente game. C'est un bon moment pour moi de prouver que je suis capable d'améliorer ma game dans ce moment-là. »
« C'est un joueur qui joue sans crainte. Il y a des joueurs qui ont ce type de talent-là, mais qui sont un peu nerveux lorsque le match est plus physique. Ils ne vont pas au filet et jouent en périphérie. Ce n'est pas son cas », louange Vincent, qui voit toutefois le prochain été d'entraînement de Roy comme un facteur encore plus décisif pour la suite de sa carrière.
« Ça va être un été très important pour développer sa vitesse, ses pieds, puis développer son intensité (pace). »
« Il peut le travailler durant les séries éliminatoires, mais je pense que ça va être un projet à plus long terme. Il va passer son été à travailler là-dessus. Ça va être un gros été pour lui. »
Cela ne signifie pas que Roy, auteur de 20 buts et 15 passes en 47 matchs avec le Rocket cette année, accuse un retard dans sa progression, assure Vincent.
« J'ai vu une progression dans son intensité durant la saison. Tous les outils sont là. Ça va être à lui de décider à quel point il peut devenir bon, parce que c'est entre ses mains. »
D'ici là, Roy obtiendra une autre opportunité de briller vendredi soir à Cleveland, théâtre du match no 2 de la série qui vous sera présenté dès 19 h sur RDS et le RDS.ca.