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Un rêve beaucoup moins incertain pour Gignac

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LAVAL, Qc - Le deuxième passage de Brandon Gignac dans la LNH a duré moins de trois semaines, mais son rêve semble soudainement beaucoup moins incertain.

Pendant plusieurs mois, Gignac a tout fait pour forcer la main de l'état-major du Canadien de Montréal. Il s'est hissé au sommet des pointeurs du Rocket de Laval et il s'est avéré un rouage très important du changement de cap du club-école du Tricolore. Malgré tout, il n'avait qu'un contrat de la Ligue américaine de hockey en poche.

Chaque fois qu'il était questionné sur les belles performances de son attaquant de 26 ans, l'entraîneur-chef Jean-François Houle mentionnait que s'il continuait à travailler, il inciterait peut-être les 31 autres équipes de la LNH à lui faire signer ce fameux contrat à deux volets.

Après une longue attente, Gignac a finalement reçu l'appel du Canadien. Au début du mois de février, il a signé un contrat de deux ans avec le Bleu-blanc-rouge et il a disputé sept parties dans le circuit Bettman avant d'être rétrogradé dans la Ligue américaine, jeudi dernier.

L'objectif est évidemment de jouer dans la LNH à temps plein, mais on pouvait sentir un peu de soulagement dans la voix de Gignac, à l'aube d'un duel contre les Islanders à Bridgeport.

« Je n'ai plus la petite barrière qui dérangeait, c'est sûr et certain, a déclaré Gignac, qui avait disputé un autre match dans la LNH, soit le 9 mars 2019, avec les Devils du New Jersey. Au début de la saison, ç'allait super bien et mon but était de signer ce contrat-là. Maintenant que je l'ai, je veux montrer à la direction du Canadien qu'elle a pris une bonne décision de me le donner. Nous verrons ce qui arrivera pour la suite. »

Pendant son court retour dans la LNH, le natif de Repentigny a pu constater à quel point la vitesse d'exécution et la précision des jeux étaient bien différentes de ce qui est présenté dans la Ligue américaine.

La LNH n'est toutefois pas exempte d'erreurs et Gignac l'a aussi remarqué lorsqu'il a profité d'un revirement pour y inscrire son premier but en carrière, le 13 février. Ce but a poursuivi la fête au Centre Bell et il a couronné une belle victoire de 5-0 aux dépens des Ducks d'Anaheim.

« Je ne m'attendais pas à ce que la foule soit aussi bruyante que ça. C'était vraiment touchant. Je pense que tous les Québécois rêvent de marquer au Centre Bell et avec la foule qui t'acclame comme ça, je ne pouvais demander mieux, a-t-il insisté. Ça faisait longtemps que je voulais inscrire un but dans la LNH et, de le réussir de cette façon, c'est super cool. »

En sept matchs avec le Canadien, Gignac a pu montrer quelques-unes de ses qualités, dont sa vitesse et son accélération. Il a toutefois été cédé au Rocket après que le Tricolore eut réclamé le joueur de centre Colin White au ballottage.

Même si la décision peut sembler bizarre de l'extérieur, Gignac est satisfait de son passage dans la LNH. Il a maintenant l'intention de concentrer ses efforts pour aider le Rocket à participer aux séries, tout en gardant un oeil sur le niveau supérieur.

« Dans la LNH, tu dois toujours donner ton maximum parce que tu ne sais pas quand tu seras rétrogradé. Étant donné la situation avec le Rocket, qui veut se tailler une place en séries, c'est une décision en ce sens, a-t-il noté. Je l'accepte et je veux aider le Rocket à gagner. Mon objectif reste de jouer dans la LNH pendant plusieurs années alors je vais encore continuer à donner mon 100%. »

Gignac n'est pas le seul joueur régulier de la formation lavalloise à avoir disputé quelques matchs avec le Canadien cette saison. Certains d'entre eux sont même encore dans la LNH, dont le jeune attaquant Joshua Roy.

Houle tente d'ailleurs de mettre en garde que ces mouvements de personnel font partie du hockey et que ses joueurs doivent trouver l'équilibre entre leurs attentes personnelles et les succès de l'équipe.

« Ça fait partie de la Ligue américaine et il faut toujours penser à ça. Peut-être que certains vétérans auraient aimé avoir une chance dans la LNH. C'est notre travail en tant qu'entraîneurs de gérer ces déceptions, parce que c'est vrai que ce n'est pas facile. Certains joueurs auraient aimé recevoir cet appel, mais ça fait partie d'être un joueur de hockey professionnel », a indiqué l'entraîneur-chef du Rocket.