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Xavier Simoneau veut suivre les traces de Rafaël Harvey-Pinard

Xavier Simoneau Xavier Simoneau - Vincent Ethier
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MONTRÉAL – Xavier Simoneau les appelle « les pros », comme s'il oubliait qu'il en était maintenant un lui aussi.

Drouin, Suzuki, Dauphin. Ils seront ses partenaires d'entraînement tout l'été au Complexe Bell de Brossard. Josh Anderson, entre autres, devrait aussi se greffer au groupe prochainement.

Simoneau, qui vient tout juste de signer son premier contrat d'hockeyeur professionnel, s'est fait offrir les clés de ce club sélect après la défaite des Islanders de Charlottetown en finale des séries de la LHJMQ, une élimination qui signait la fin de sa carrière junior. Il ne s'est pas fait prier pour les accepter.

« Je voulais vraiment, vraiment y aller, insistait le jeune espoir du Canadien mardi. Je viens quand même de [l'Outaouais] donc au début, ça a été de l'organisation. Mais William Trudeau s'entraîne aussi avec nous et il habite à Varennes, à environ 20 minutes d'auto [de Brossard]. Ça a été probablement mon meilleur chum à Charlottetown, on s'entend super bien, alors il m'héberge et on fait la route ensemble. J'arrive chez lui le dimanche soir et la fin de semaine, je redescend dans mon coin. »

Cette précieuse routine hebdomadaire représente bien plus qu'une simple occasion de tenir la forme pour celui qui a gradué du circuit Courteau avec 275 points en 262 matchs. Côtoyer au quotidien des joueurs établis dans la Ligue nationale, c'est observer, emmagasiner, tester, échouer et recommencer jusqu'à inévitablement s'améliorer. C'est en tout cas comme ça que le combattif attaquant le perçoit.

« Je pense que ça vient avec plein de belles opportunités. Juste le fait de voir les gars s'entraîner, il y a quelque chose d'intéressant là-dedans. Les préparateurs physiques qui travaillent avec nous aussi, rendu au niveau pro, s'ils sont rendus là c'est qu'ils sont bons. Je devais améliorer ma vitesse et ce qui est le fun, c'est que les programmes sont personnalisés. Ils vont faire des tests avec moi pour m'améliorer sur certaines facettes. Ça va être bon pour mon développement hors-glace. Mais juste pratiquer avec des pros, on fait des batailles à 1-contre-1, des trucs du genre. Ça peut juste aider. »

À part peut-être Laurent Dauphin, Simoneau sait déjà qu'il ne jouera pas avec ses compagnons estivaux l'an prochain. C'est avec un contrat de la Ligue américaine, et non le contrat de recrue LNH tant convoité, que le choix de sixième ronde au repêchage de 2021 arrive parmi les hommes. Pour la prochaine année, il ne sera donc pas admissible à un rappel dans la Ligue nationale. Mais une bonne première saison avec le Rocket de Laval pour l'aider à dissiper les doutes et forcer la main des dirigeants du Canadien.

C'est exactement la route qu'a empruntée juste avant lui Rafaël Harvey-Pinard, qui est passé de vague projet à prétendant légitime à un poste dans le top-12 du Canadien en seulement deux ans.

« Je m'en fais souvent parler et c'est vrai que ce n'est pas une comparaison qui est fausse. On est deux joueurs qui se ressemblent. Même s'il est plus grand, on a un peu le même gabarit. Il a été repêché à 19 ans comme moi. Il a signé un contrat de la Ligue américaine à sa première année. S'il a été capable de le faire, je suis capable aussi. Je suis ses traces. Je m'en viens en arrière », prévient le patineur de 5 pieds 7 pouces.

« C'est sûr qu'en tant que joueur de hockey, tu veux toujours signer plus haut. Mais quand tu regardes au niveau hockey, au niveau de l'organisation, ça fait beaucoup plus de sens pour eux. Et pour moi aussi! Je vais avoir 21 ans, les chances auraient été très minces que je joue avec le CH l'an prochain. Et le club aura une autre année pour me mettre sous contrat. »

Meilleur marqueur des Voltigeurs de Drummondville à 18 et 19 ans, seul joueur capable de suivre le rythme endiablé de Joshua Roy (1,80 point par match) lorsque les blessures ne le clouaient pas aux gradins la saison dernière, Simoneau risque de devoir s'habituer à une utilisation plus modeste, d'ingrates missions défensives et des matchs occasionnels sur la passerelle dans sa transition chez les pros.

En plus de l'efficace noyau de vétérans que le Canadien risque de vouloir ramener au sein de son club-école, la fierté de Saint-André-Avellin sera en compétition avec d'autres recrues comme le choix de deuxième ronde Jan Mysak et le Suédois Emil Heineman.

« Je ne me fais pas trop d'attentes. Je m'en viens comme un joueur recrue qui doit faire sa place. Je suis arrivé à 16 ans dans le junior et c'est ce qu'il a fallu que je fasse ma place. C'est la même chose, sauf que je suis rendu pro avec des gars plus gros, plus vieux. Mais c'est du hockey. Je m'entraîne fort cet été, je vais arriver vraiment prêt. Après ça, c'est à moi de faire ma place avec l'équipe. »