LAVAL – Après avoir inscrit le premier but du match, le Rocket de Laval s’est effondré pour s’incliner au compte de 5 à 1 face aux Comets d’Utica qui ont exploité la soirée difficile du club-école du Canadien.

 

Le Rocket a donc subi un troisième revers en quatre matchs en 2018 et il a encaissé une quatrième défaite en cinq affrontements face à Utica, un rival de division. Ce n’était certainement pas la meilleure manière de commencer une série de quatre matchs à domicile pour le Rocket qui occupe le cinquième rang de sa section. Jusqu’à présent, le Rocket déçoit à la Place Bell avec un dossier de 7-10-2-1.

 

Bien peu de choses ont fonctionné pour la troupe de Sylvain Lefebvre dans cette rencontre qui a exposé les limites du Rocket.

« On n’avait pas de synchronisme, rien ne fonctionnait », a reconnu l’entraîneur.

 

C’était particulièrement frappant en infériorité numérique (trois buts concédés en quatre occasions) contre aucun but marqué en cinq déploiements du jeu de puissance.

 

« Ce qui nous a fait mal, ce sont les deux buts en infériorité numérique en première période, ça nous a coupé les jambes. Le désavantage numérique nous a fait mal encore une fois », a déploré Lefebvre.

 

Il faut dire que l’équipe est privée de plusieurs ressources de premier plan comme Daniel Carr, Nicolas Deslauriers, Byron Froese et Jakub Jerabek qui tentent d’aider le Canadien.

 

Chris Terry, le meilleur joueur du club, a quitté le match avec quelques minutes à écouler à la suite d’une puissante mise en échec de Darren Archibald et le Rocket ne peut tout simplement pas se permettre de perdre ses services. Par conséquent, la partie s'est conclue avec un peu de tumulte. 

 

Le match s’est déroulé devant quelques recruteurs de formations de la LNH. S’il désire boucler des transactions, Marc Bergevin souhaitera sans doute que ces éclaireurs ne se fient pas uniquement sur cet échantillon.

 

Pendant la majorité de la confrontation, le Rocket a peiné dans son territoire alors que les erreurs ont été nombreuses et répétées. Nul doute, le club lavallois n’a pas su s’adapter à la pression imposée par les Comets.

 

Terry a pourtant entamé la soirée du bon pied en comptant son 19e de la saison à la suite d’un superbe échange avec Adam Cracknell et Nikita Scherbak. Cette réussite lui a permis de rejoindre Valentin Zykov au premier rang des buteurs du circuit.

 

Les Comets ont repris le contrôle de la partie en seulement 1 :13 grâce à des buts de Marc-Olivier Roy et Philip Holm. Le but de Roy a été d’ailleurs été 100% québécois alors que Vincent Arseneau et Guillaume Brisebois ont récolté des aides.

 

Adam Comrie a ensuite ajouté le troisième but des visiteurs en première période face à Michael McNiven. Même des joueurs qui doivent être solides défensivement ont commis des bourdes comme Cracknell avec une mauvaise couverture en infériorité numérique et un mauvais revirement de Noah Juulsen dans des circonstances identiques.

 

« Un déficit de 3-1, ce n’est pas énorme. On aurait pu revenir de l’arrière, mais on a bousillé nos occasions qui étaient trop peu nombreuses. En tant que l’un des meneurs, j’aurais voulu aider l’équipe à s’en sortir, mais ça n’a pas fonctionné », a confié Cracknell avec le visage long.

 

« C’était une partie difficile pour nous dans l’ensemble, on doit vraiment mieux se débrouiller que ça », a convenu Juulsen qui s’explique mal l’inconstance de sa formation.

 

Andrew Cherniwchan a été l’auteur du quatrième de son clan durant la période médiane, mais ce but ne fut pas suffisant pour tenter de renverser la vapeur en envoyant Zachary Fucale en relève à McNiven.

 

Le gardien de 20 ans s’en voulait énormément pour sa prestation inconstante.

 

« Quand de tels matchs surviennent, mon travail demeure d’arrêter les rondelles et je n’ai pas fait mon boulot. C’est simple, je dois mieux faire. Quand le gardien fait bien son travail, ça donne toujours une chance à l’équipe de gagner et je n’ai pas fait ça », a jugé McNiven. 

 

« Je ne mettrais pas le blâme sur lui, loin de là. Ce sont plus les unités spéciales qui expliquent le résultat. On a été zéro en cinq en sur le jeu de puissance et on a cédé trois fois en désavantage. Quand tu en donnes trois dans un match, c’est difficile de remonter la pente », a cerné Lefebvre.

 

Précisons que McNiven a été délégué pour cette 39e partie de la saison puisque Charlie Lindgren était ennuyé par un virus tout comme Markus Eisenschmid.

 

Cole Cassels, encore une fois en supériorité numérique, a complété le pointage en troisième période.

 

Le Rocket poursuivra son séjour dans son amphithéâtre neuf en recevant la visite de Hartford vendredi, celle de Wilkes-Barre/Scranton samedi et celle de Belleville le vendredi suivant.